mercredi 5 mars 2008

Festival Kraak

Petit détour aux Marolles ce samedi. De prime abord, il était d'usage de se payer une petite après-midi vers Scharbeek, mais non, il fallait avant tout voir pour les billets du festival Kraak, que je pensai être au soir. Finalement il avait déjà commencé! Donc, prise du billet, enfin du bracelet bleuâtre, et c'est parti pour l'alternatif rock/électro/acid/fusion musique, de 14h à minuit! En même temps, possibilité d'assister à de petits spots vidéos au sommet des Brigittines, qui utilisent des méthodes esthétiques qui dépassent les conventions habituelles.

Ce festival m'aura permis de découvrir deux salles de Bruxelles qui promeuvent des courants alternatifs de musique, de théâtre, voire même d'ouverture sur d'autres courants artistiques, puisqu'il paraît que des expos photos sont aussi organisés dans l'une ou l'autre salle.

Ces institutions sont les Brigittines et Recyclart. Chacune a sa particularité. En ce qui concerne les Brigittines, j'en ai parlé dans un billet précédent, pour son architecture particulière, symbole des Marolles, entre un passé riche, mais dépecé par les courants contemporains d'assainissement urbain, pour une plus grande hygiène et une meilleure assise de la bourgeoisie. Les Brigittines, c'est cette chapelle qui s'est vue greffer une structure moderne en verre et plaque ferré, d'aspect rouillé. Derrière la chapelle se dresse un logement social, qui paraît presque faire parti de la structure générale de la petite place qui nous invite à l'ilot.






Recyclart, c'est un endroit un peu particulier aussi. Une salle de concert de prime à bord, mais d'exposition également, juste en face des Brigittines, sous le chemin de fer. C'est une ancienne gare qui a été aménagé, en gardant les structures de bases. Les guichets sont devenus la devanture du bar, et une salle de concert prend place dans le hall principal. A côté, il y a le bar Recyclart', que je m'engage à explorer un de ces prochains jours, pour y voir l'ambiance.


Mais ne nous attardons pas tellement sur ces salles, sur le lieu, mais un peu sur le festival. La sélection était vraiment assez déluré, intéressante, mais bien trop brouillonne. J'ai eu un faible pour Marshall et co; et Up-Thight, car leurs considérations musicales recherchaient une esthétique et surtout une inspiration profonde dans la qualité sonore, ce que je n'ai retrouvé que dans un des derniers groupes d'Acid, Bardo Pont, très reposant après les excités des "Clock cleaner".


Malheureusement tous les autres groupes étaient pour moi trop brouillon, avec un instinct musical trop happé par des considérations bourgeoises de la musique, d'ailleurs très bien mis en valeur par Clock cleaner: drugs, sex, alcool... voici l'alchimie parfaite selon lui, à quoi répondaient favorablement bon nombre de spectateurs. N'empêche que je n'ai pas regretté d'y faire un tour, et voir ce qu'on écoutait dans les autres capitales mondiales, tel que Tokyo, qui paraît une place intéressante mine de rien en terme musical, New York, Montréal, Chicago, Londres, et autre place américaine. En tout cas, il m'apparaît à la suite de ce festival qu'il nous manque encore une chose... Trouver l'alchimie pour fusionner les nouveaux sons produits à partir de diverses sources, et leur attribuer une consécration musicale, et non pas qu'un effet rythmique ou sonore. La musique reste un chantier d'étude apparemment pour les nouveautés, vive l'alternatif qui s'y essaie!





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