vendredi 30 novembre 2007

Les parents font la queue à l'école

Voilà un exemple de ce que provoque la fin de la carte scolaire et un décret d'égalité des chances:




On pourrait croire que ce sont des SDF regroupés un peu comme lors des manifestations des enfants de Don Quichotte en France durant l'hiver 2006... Mais non, ce sont des parents soucieux d'inscrire leurs enfants dans les meilleurs écoles de Bruxelles. Ironie du sort? Ce ne sont sans doute pas les plus pauvres que l'on retrouve là, mais ceux qui ont eu la possibilité de se libérer, ou de payer des étudiants dont les tarifs avoisinaient les 25€ de l'heure pour les remplacer.

5 jours avant, pour les écoles les plus prisées à place très limitée, trois jours ou deux en général, les parents ont fait le pied de grue devant les établissement à bonne renommée. Le décret de la ministre Arena prévoyait ceci:


"Les écoles seront obligées d’inscrire les élèves dans l’ordre des demandes. Un registre sera tenu dès le moment où l’école dépasse sa capacité maximale.

Les élèves inscrits en primaire ne sont pas inscrits d’office ni prioritaires dans l’école secondaire correspondante. " (cf. enseignement.be)


La date fixée était le vendredi 30 novembre. La but est de favoriser la mixité sociale dans les classes des écoles de la Communauté Française, où, certains élèves, parce qu'ils sont dans un mauvais établissement se voient bloquer dans leurs études futures, simplement parce que l'école dans laquelle ils sont tourne dans le vide, et en général dispense d'un mauvais enseignement.


Mais le gros problème est qu'à la validation de ce décret, et la date clé d'inscription établie, les bons établissements ont été pris d'assaut par les familles. On peut presque dire, que la réputation de l'école se mesurait à la longueur de la file d'attente. Bref, voilà à quoi peut ressembler l'absence de carte scolaire et un décret, qui, d'apparence (pris par le PS d'ailleurs) est épris de bon sens et d'églaité, s'est transformé en un pamphlet d'inégalité...
Arena est très critiquée sur sa position, et le PS en patie également. Des commentaires interessants sont disponible sur le site de la Libre Belgique.

jeudi 29 novembre 2007

Et Libé passa par là...

Quelle après-midi hier... J'ai voulu acheter Libé, histoire de pouvoir lire ses pages sur la Belgique, et trouver peut être une bonne traduction française de la crise politique... En sortant de chez moi, à vélo, j'me suis arrêté chez le libraire de Matonge.

"Plus de Libé depuis ce matin 10H monsieur... C'était un spécial Belgique, vous savez!"


Bah oui que je sais! C'est bien pour ça que j'voulais l'acheter, pas pour connaître les dernières péripéties de notre joyeux président de la Républiqueeeeeeeeeeeuuuuuurkk..

Et donc, j'renfourche mon vélo, et je pars pour environ deux bonnes heures de vélo à travers ville et campagne bruxelloises. Je passe par le tribunal de justice direction la gare du Midi, où je découvre une petite activité polonaise... Soit ils attendendaient pour du travail, soit, c'est la gare routière pour les Polonais de Bxl qui se rendent dans leur pays et vice-versa. J'y retournerai.. De Mulhouse il y a le même système, et se rendre à Varsovie ne coûte rien d'autre qu'un réveil douloureux pour le bas du dos au bout de 15h de route. (en relisant je m'aperçois de l'ambiguité de ma phrase... C'est bien entendu la position assise dont je parle).



Anderlecht. "Non, plus de Libé, tous parti".

Molenbeeck, là, j'me suis dit qu'il y avait moyen, c'est le quartier populaire, aussi appelé le "petit Marakech", ça fait hyper cliché, mais bon j'étais à bout, il me fallait mon libé... Bref rien non plus, même à Molenbeeck, c'est dire qu'il est temps de réviser ses préjugés sur cette Commune!





Puis j'ai poussé plus loin, et j'ai débarqué en zone flamande, à Zellik où j'me suis fait arrêté par la police... Alors petit tuyau pour les personnes en mal d'aventure: si tu veux faire intello rebelle en Belgique, il suffit de rouler la nuit sans lumière. J'ai même eu droit au girofard. Vu mon passif, j'ai évité le délit de fuite (ah souvenirs souvenirs!!!!), et après quelques minutes de pourparlers pour qu'elles soient sûres que j'ai bien été conscientisé quant au danger que je constitue, j'ai pu repartir.

Bon de Zellik, direction Wemmel, d'où l'on a une très belle vue sur Bruxelles. Incroyable, tout Bruxelles devant soi, l'autouroute sous les pieds, et la campagne. J'y retournerai pour prendre quelques photos. Ah oui, au passage, j'ai aussi trouvé mon lecteur DVD (j'en suis fier, alors je le signale. Et comme beaucoup de gens nous demandent si ce blog contient notre vie, on répète à chaque fois non... donc, ben si en quelque sorte, y'a aussi un peu de ça... pourvu que je ne me people's pas trop). Donc Wemmel et après Wemmel, j'suis rentré à Bruxelles par Jette. Bien entendu tout ce tour fut ponctué d'arrêt dans des librairies, tabac-presse, mais rien à y faire. Les Flamands me disaient qu'ils préféraient Le Monde et Figaro, à Jette idem (pour dire que les francophones aussi ont des préférences de droite), et puis et puis, au final, je suis rentré, et j'l'ai consulté sur le net.

Un libraire m'a dit qu'ils avaient reçu que 8000 exemplaires pour toute la Belgique, et les infos parlent de 10 000 exemplaires. Or, sans doute candide d'un tel succès, Libé a été très vite épuisé hier. Alors je ne sais pas si c'est un cadeau, ou si c'est de coutume, l'édition spéciale est téléchargeable sur ce lien, gracieusement offert par celui qui m'a traîné dans le froid toute la fin d'après-midi : http://www.liberation.fr/import/294394.FR.php



Comme quoi tout ça pour quoi au final? Une visite interessante de la ville, et un lecteur DVD. La sortie n'ayant été prévu au départ que pour l'achat d'un bout de journal. Ahhhhhh la vie parfois!



Ca m'a également coûté une fringale lorsque je suis rentré et la vidange d'une brique de jus illico presto, que c'est bon le sucre après l'effort...

Bon c'est pas tout, mais j'ai mon exercice à finir cet aprèm et un cours au soir, chers amis, @ +++

mercredi 28 novembre 2007

Libé fait un spécial Belgique








La France ne comprend pas qu'un Etat puisse vivre autant de temps, sans gouvernement. Je ne peux donc que conseiller le libé d'aujourd'hui, puisque le 12mn de la RTBF sur la Une n'en a pas dit de mal. En même temps, ils avaient l'air de s'en amuser, bien qu'heureux de voir que les Français s'interessent à leur cas. En même temps, cela fait un petit moment que le problème se pose ici pour le gouvernement fédéral...

Voilà la première page de Libé, toute fraiche. En tout cas, j'suis content d'avoir permis en avant première, si des gens nous lisent encore du coté français, d'avoir contribué à un pti bout de présentation. A vous les infos maintenant!

Au fait pour annecdote. Dans mes cours d'exercice d'Agrégation, une collègue a tenté de nous présenter une séquence sur les institutions belges. Quand elle a projeté le schéma institutionnel, dont je la remercie chaleureusement, car j'en cherchais un, pas trop compliqué (ouai, mes neurrones ne sont pas encore totalement belgicisés), une personne est intervenue en rappelant que le système belge constitue un exemple même d'Etat fédéral. Ils auraient même réussi à le vendre, et le Canada en fait une étude depuis maintenant près de 10 ans... Ils n'ont pas fini de nous épater ces Belges! Petite annecdote encore, et j'termine là le billet, savez-vous que la Belgique doit être, en tout cas à ma connaissance le seul pays à avoir été vendu sur e-bay, juste par provocation? Un Breton après a visite de Sarkozy et s'inspirant de ce que les belges ont fait, en a fait de même par la suite... [rah la la, comme quoi, on a tous des problèmes régionalistes hein!]


Source: http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/lemonde/archives/2007/09/20070919-082022.html (consulté le 28.01.2007]




mardi 27 novembre 2007

Au pays de Verhaeren et au Zeeland

Ce dimanche, ce fut la petite sortie champêtre, direction la Flandre. Le but était de trouver un petit village typique, autant dire que ce n'est pas chose aisée. Mais je crois avoir trouvé une adresse pour le prochain coup.

Au fur et à mesure qu'on avançait dans la Flandre, l'éveil se fit d'un livre dans le sac, et de la possibilité sans doute d'y faire un tour:

Ainsi, nous fumes tout d'abord à Saint Amand l'Escault, le village du poète très connu, Verhaeren (1855-1916).



Le départ

Traînant leurs pas après leurs pas
Le front pesant et le coeur las,
S'en vont, le soir, par la grand'route,
Les gens d'ici, buveurs de pluie,
Lécheurs de vent, fumeurs de brume.

Les gens d'ici n'ont rien de rien,
Rien devant eux
Que l'infini de la grand'route.

Chacun porte au bout d'une gaule,
Dans un mouchoir à carreaux bleus,
Chacun porte dans un mouchoir,
Changeant de main, changeant d'épaule,
Chacun porte
Le linge usé de son espoir.

Les gens s'en vont, les gens d'ici,
Par la grand'route à l'infini.

L'auberge est là, près du bois nu,
L'auberge est là de l'inconnu ;
Sur ses dalles, les rats trimballent
Et les souris.

L'auberge, au coin des bois moisis,
Grelotte, avec ses murs mangés,
Avec son toit comme une teigne,
Avec le bras de son enseigne
Qui tend au vent un os rongé.

Les gens d'ici sont gens de peur :
Ils font des croix sur leur malheur
Et tremblent ;
Les gens d'ici ont dans leur âme
Deux tisons noirs, mais point de flamme,
Deux tisons noirs en croix.

Les gens d'ici sont gens de peur ;
Et leurs autels n'ont plus de cierges
Et leur encens n'a plus d'odeur :
Seules, en des niches désertes,
Quelques roses tombent inertes
Autour d'un Christ en plâtre peint.

Les gens d'ici ont peur de l'ombre sur leurs champs,
De la lune sur leurs étangs,
D'un oiseau mort contre une porte ;
Les gens d'ici ont peur des gens.

Les gens d'ici sont malhabiles
La tête lente et les cerveaux débiles
Quoique tannés d'entêtement ;
Ils sont ladres, ils sont minimes
Et s'ils comptent c'est par centimes,
Péniblement, leur dénuement.

Avec leur chat, avec leur chien,
Avec l'oiseau dans une cage,
Avec, pour vivre, un seul moyen :
Boire son mal, taire sa rage ;
Les pieds usés, le coeur moisi,
Les gens d'ici,
Quittant leur gîte et leur pays,
S'en vont, ce soir, vers l'infini.

Les mères traînent à leurs jupes
Leur trousseau long d'enfants bêlants,
Trinqueballés, trinqueballants ;
Les yeux clignants des vieux s'occupent
A refixer, une dernière fois,
Leur coin de terre morne et grise,
Où mord l'averse, où mord la bise,
Où mord le froid.
Suivent les gars des bordes,
Les bras maigres comme des cordes,
Sans plus d'orgueil, sans même plus
Le moindre élan vers les temps révolus
Et le bonheur des autrefois,
Sans plus la force en leurs dix doigts
De se serrer en poings contre le sort
Et la colère de la mort.

Les gens des champs, les gens d'ici
Ont du malheur à l'infini.

Leurs brouettes et leurs charrettes
Trinqueballent aussi,
Cassant, depuis le jour levé,
Les os pointus du vieux pavé :
Quelques-unes, plus grêles que squelettes,
Entrechoquent des amulettes
A leurs brancards,
D'autres grincent, les ais criards,
Comme les seaux dans les citernes ;
D'autres portent de vieillottes lanternes.

Les chevaux las
Secouent, à chaque pas,
Le vieux lattis de leur carcasse ;
Le conducteur s'agite et se tracasse,
Comme quelqu'un qui serait fou,
Lançant parfois vers n'importe où,
Dans les espaces,
Une pierre lasse
Aux corbeaux noirs du sort qui passe.

Les gens d'ici
Ont du malheur - et sont soumis.

Et les troupeaux rêches et maigres,
Par les chemins râpés et par les sablons aigres,
Egalement sont les chassés,
Aux coups de fouet inépuisés
Des famines qui exterminent :
Moutons dont la fatigue à tout caillou ricoche,
Boeufs qui meuglent vers la mort proche,
Vaches lentes et lourdes
Aux pis vides comme des gourdes.

Ainsi s'en vont bêtes et gens d'ici,
Par le chemin de ronde
Qui fait dans la détresse et dans la nuit,
Immensément, le tour du monde,
Venant, dites, de quels lointains,
Par à travers les vieux destins,
Passant les bourgs et les bruyères,
Avec, pour seul repos, l'herbe des cimetières,
Allant, roulant, faisant des noeuds
De chemins noirs et tortueux,
Hiver, automne, été, printemps,
Toujours lassés, toujours partant
De l'infini pour l'infini.

Tandis qu'au loin, là-bas,
Sous les cieux lourds, fuligineux et gras,
Avec son front comme un Thabor,
Avec ses suçoirs noirs et ses rouges haleines
Hallucinant et attirant les gens des plaines,
C'est la ville que la nuit formidable éclaire,
La ville en plâtre, en stuc, en bois, en fer, en or,
- Tentaculaire.









Après quelques passages des poèmes de Verhaeren et le petit tour dans le quartier de Dam, qui etait celui des pêcheurs avant, celui des artistes ou originaux actuellement, nous sommes rapidement passé à Marierkerke, la ville d'à côté, d'où vient Garlsdorf.

Et non loin de là, il y a ma fameuse adresse du plat pays plus traditionnel, avec une route touristique... Malheureusement je n'arrive pas à trouver sur les sites de tourisme le nom de la route. J'y retournerai, dans l'espoir de retrouver exactement l'endroit, dont je n'ai qu'une photo:




Puis nous fînimes au Zeeland, l'une des Provinces Hollandaises. C'est d'ailleurs là que j'appris que le port belge d'Anvers était totalement contrôlé par la Hollande, qui se situe de part en part de l'entrée. A ce sujet, si nous devions décrire l'activité de la Province: agricole à l'intérieur des terres, et portuaire sur le littoral. En gros, Anvers n'est qu'un port de plus sur ce littoral... Mais, il reste quand même le second d'Europe et le quatrième d'Europe.


Pour finir, deux petites vidéos, la 1ère à St Amand bien que j'ne m'en souvenais plus lors de la vidéo, et la seconde, moi versus la mer du Nord.... J'en avais les chaussures trempées, un reportage jusqu'au-boutiste!






dimanche 25 novembre 2007

Petit gadget en plus sur le blog : la banderolle "I love Belgium"

I Love Belgium... and you?

¨

Pour d'autres bloggers, j'ai trouvé sur le site d'un citoyen belge qui nous propose son monde en photo, l'annonce pour mettre une bannière de soutien à la Belgique. Moi, grand amateur de gadget facile d'installation sur mon blog, j'me suis empressé de l'installer! Et puis ça suit les derniers billets.

http://monmondenphotos.skynetblogs.be/post/5190520/jaime-la-belgique:

"Un simple petit geste pour montrer votre attachement à la Belgique ? Vous pouvez mettre un bandeau sur votre blog (voir ici en haut à gauche). Il suffit de copier une balise que vous trouvez sur ce site : http://www.pilok.com/blog/?p=121 et la mettre dans une zone de texte tout en haut de la colonne de gauche dans le menu "Personalisation"...

et pour lui rendre visite, ce qui vaut la peine, avec un point de vue d'un manifestant de la journée Belgique unie (pas comme moi, honte à moi!!!):

http://monmondenphotos.skynetblogs.be/

lundi 19 novembre 2007

Bruxelles aux Français?

Chers internautes de l'hexagone,


Certains me disent que bientôt la Belgique fera partie de la France... Pour y répondre, je peux assurer que cela n'arrivera jamais. Pourquoi? Déjà, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de gouvernement fédéral, qu'automatiquement, les Belges ne se sentent pas Belges. Le Roi, clé de voute de l'identité ici est toujours bien présent, et sans doute plus que jamais. Ensuite, un Belge est fier d'être Belge, et il a bien raison! Le fameux parti politique dont tous les français parlent en croyant qu'il y aura un rattachement, est une douce minorité, qui a sans doute la nostalgie des bombes napoléonniennes, des exactions fiscales, et de la destructuration d'un système... (un parti masochiste en gros... ou un amoureux de l'Atlantisme Sarkozien).


Bref, pour répondre; déjà un fait : la manif à Bruxelles, pour la sauvegarde du pays c'est ça:






Ensuite, le petit parti pour le rattachement ne fait largement pas l'unanimité des Wallons. Les Flamands ne désirent sans doute pas laisser non plus Bruxelles à la France, déjà qu'ils doivent la partager avec l'Europe, qui a détruit une bonne partie du patrimoine architecturale, et quelque part un bout du patrimoine national... Fini les belles maisons de la rue Béliard, place aux grands immeubles-bureaux froids et sans passion où s'engouffrent le vent du Nord, et les véhiculent du développement durable, je veux dire, ceux avec le gaz d'échappement!!


Je suis personnellement ému de voir selon les derniers chiffres que j'ai entendu, 35 000 personnes dans les rues pour montrer au monde que la Belgique est UN pays, chantant la Brabançonne, et précisant le problème que constitue cette fausse idée de l'éclatement. Je ne suis pas Belge, mais lorsque je vois leur mobilisation, je me dis que les Français ont beaucoup à apprendre. Ici, ce sont les politiciens qui foutent la merde, et c'est le peuple qui réagit, qui s'unit autour de sa devise, "l'Union fait la force"; "Eendracht maakt macht ". Prenez de la graine, ça c'est de la mobilisation, sans langue de bois. MERDE AUX POLITICIENS ET VIVE LA BELGIQUE!!!!!


Et que Sarkozy qui se fait défenseur des Belges n'espère pas ramasser les miettes d'un conflit politique. Un pays ne se construit pas sans son peuple, et à mon avis, ici on l'a bien compris.


Je n'ai qu'une chose à dire:

Vive la Belgique ; l'Union fait la force; et Eendracht maakt macht!!!!!!!!!


et en plus ils savent le faire avec humour.






Je reproduits ici un article de la Libre Belgique:

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ÉDITORIAL

L'Union fait la force FRANCIS VAN de WOESTYNE en ligne le 21/03/2005-
D'Ostende à Arlon, d'Ypres à Verviers, d'Anvers à Couvin, une majorité de Belges, de Flamands, de Wallons et de Bruxellois rejette l'idée d'une désunion de la Belgique. À une très large majorité, et ce dans les trois régions du pays, le souhait est le même: garder un pays uni. Une volonté que l'on peut ainsi traduire: ne nous laissons pas entraîner par les forces centrifuges qui poussent à l'éclatement du territoire national, concentrons nos efforts pour faire de la Belgique une terre de prospérité, de dialogue, de tolérance.

Ce n'est peut-être pas un hasard si ces résultats atteignent, maintenant un tel niveau (oui à une Belgique unie à 87pc). Les personnes sondées n'ignorent pas que les hommes et les femmes politiques, entraînés dans une nouvelle et chaotique négociation institutionnelle par la seule volonté des partis flamands, s'apprêtent à conclure un compromis organisant la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Le message est clair: n'allez pas trop loin, évitez que les accords, compromis et autres pactes ne rendent irrémédiable la scission d'un pays auquel, visiblement, ils tiennent.

Que l'on se comprenne bien: «uni» ne veut pas évidemment pas dire «unitaire», nostalgique d'une Belgique de papa. Il faut faire fonctionner le fédéralisme tel qu'il a été conçu pour répondre aux aspirations logiques et légitimes de Régions aux caractéristiques sociales, économiques, environnementales bien différentes. Cela, les Belges l'ont bien compris. La domination culturelle des francophones, puis économique des Flamands, avait conduit la Belgique dans l'impasse, gangrenée qu'elle était par des crises politiques à répétition due à une méfiance réciproque.

Ce que les citoyens demandent aujourd'hui à leurs responsables, c'est de faire fonctionner un fédéralisme adulte dans lequel chacun s'écoute, se respecte et au besoin s'épaule. Ce n'est pas à l'intérieur du pays qu'il faut organiser la concurrence et la rivalité: Flamands, Wallons et Bruxellois doivent au contraire compter sur leurs complémentarités pour accroître leur bien être économique et social. La devise des Belges conserve tout son sens: l'union a fait et doit encore faire notre force.


© La Libre Belgique 2005

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Si vous notez la date, vous remarquerez, que c'est un sujet déjà ancien... La France vient pourtantn, qu'en fin 2007, de se rendre compte qu'elle a une voisine! Et pourquoi? Pour raconter des sotises, dans l'espoir d'un esprit colonial encore très présent (comme si nous n'avions pas fait suffisamment d'horreur depuis là) de mettre la main sur elle...

Sachez aussi, que la Belgique aurait un peu de mal à concevoir un pays comme la France, qui est encore largement homophobe dans son esprit, je ne rappelle pas la mise en examen d'un certain maire écolo pour avoir marié un couple homosexuel; elle a dépassé le clivage national à travers sa culture ouverte sur trois aires : francophone ; néerlandophone ; germanophone. Pourquoi pensez vous que le coeur de l'Europe se trouve dans ce pays, qui a connu l'Espagne, la France, l'Empire, la Hollande, qui a constitué le berceau d'un art diffusé dans toute l'Europe, et pas Paris... La question se pose-t-elle encore? Le nombrilisme français ne correspondrait pas à ces enfants du cosmopolitisme.


Petit coup de gueule, histoire de remettre un peu la France à sa place. C'est un pays, rien qu'un pays, et avant de penser à mettre la main sur les autres, faudrait songer sérieusement à régler un problème de taille: Une politique qui craint des douilllllllllllllesss!!!!!!!
et histoire de se renseigner un pti coup avec des sites locaux, et prendre l'info à la source, je vous propose ce pti blog qui donnera un aperçu de l'amour du pays:

mardi 13 novembre 2007

Les étudiants et la bouffe.... quand c'est dégueu, on réutilise!!!!!!

Bonsoir internautes,

Ce soir, la recette du gaucamol dans ta face...
Afin que cette recette soit réussie, suivre les conseils suivants:


1) Prendre un mixeur dans lequel on y place l'avocat fraichement acheté au marché pour 2€ les 6.




ça, c'est le récipient du mixer



2) Le placer dans une assiette, dans lequel on mélange la mixture: sel, poivre et le petit plus (nous n'avions pas de citron, alors notre hotesse choisie la confiture de figue):


N.B.: sans confiture de figue je ne crois pas que ça en vaille la peine....



3) Touillé afin que la mixture ait un aspect mangeable.


N.B.: les photos ont été prises par après, du coup... il n'y a plus que le reste des restes, à vrai dire presque au lavage!

4) Tenté de manger tout ça, et vous dire, beuuuuuurrrkkk, et témoignage à la clé, ceci n'est pas du tout inventé :" et si on en faisait des boulettes et qu'on se le balançait dessus!" Autre idée, "yeah, excellent, et si on le balançait par la fenêtre et qu'on s'attribuait des points selon les personnes que l'on touche?"

Rassurez vous, nous ne sommes pas de ces gens là, qui balançons la nourriture par la fenêtre... (fin jeu de mot). Ainsi, la femme de la maison nous a proposé mieux! Et si on se faisait un soin de beauté, après avoir vu notre avocat vert mixé, tourner dans un brun bizarre. Et voilà ce que ça donne, soin du visage pour environ 0,50 centimes d'euro. Avis à tous ceux et celles qui préfèrent faire leur soin en salon de beauté:


N.B.:les 2 dernières photos présentent la façon du gaucamol dans ta face... Renaud le cobaye, mais qui suggère à travers la dernière façon du gaucamol dans ta face face dans ta face, "tu vois comment" pour faire un belgicisme

et pour finir hymne aux deux colloc' Véro Represent & Manu !

Petite page d'actu pour les français qui n'y comprennent rien à la situation belge...

Il y a maintenant presque un mois, j'ai suivi une conférence de Kris Deschouwer (professeur à la VUB) à l'ULB dans le cadre du CEPULB. Cette conférence fut très instructive, notamment pour un petit français qui débarque dans un pays qui n'a pas de gouvernement à la tête de l'Etat depuis plusieurs mois. Dans notre système centralisé, on sait très bien que ce serait invivable, l'anarchie, alors qu'ici, pour y vivre, on a l'impression que finalement, ce n'est pas si grave. L'anarchie ne règne pas, la police fait toujours sont travail, les institutions fonctionnent, les fonctionnaires reçoivent leur argent, etc etc. Ce n'est donc pas si grave. Même si l'on voit de nombreux drapeaux belges en berne aux fenêtres des appartements de Bruxelles ou des maisons de wallonie, on ne veut pas croire, et d'ailleurs on ne croit pas en la séparation éminente relayée par les politiciens ainsi que les médias.
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Le language actuel des médias et l'explication de la situation politique dans l'opinion est bien trop simpliste. De fait, on ne retrouve aucunement la réalité dans les faits, ni même une bonne traduction des événements. Les Communautés ont toujours eu une tendance politique très différentes. De plus, les institutions en Flancdre sont beaucoup mieux organisées depuis que la Communauté et la région aient fusionnées, ce qui lui permit d'avoir un certain poids au niveau européen, et de dépasser le niveau national.
1-Evolution électorale en Flandres: 1960's à nos jours, au niveau fédéral.

Les changements au cours de cette période sont énormes. Au début des années 60, le CDV (parti catholique démocratique) est le grand parti. Au début des années 80, la codification est plus complexe, devant une région beaucoup plus divisée au niveau électoral. 4 partis en 2007 se tiennent dans un mouchoir de poche aux élections: libéraux, socialistes, chrétiens et surtout le Vlaams Belang.

La démocratie chrétienne. Parti dominant dans les années 60, s'effondre dans les années 80, perdant des sièges. La Flandre se sécularise, où plus que 60-70% votent encore pour ce parti (au sein du parti). Cette sécularisation est due à l'urbanisation croissante de la région, où, à peine en deux générations ses petits villages disparaissent au profit des villes. Même le scoutisme perd son titre de "catholique". Coté francophone, le CDh (parti catho) connaît la même évolution.

Le Parti socialiste n'est pas très important en Flandres. Il débute en 1961 à 30%, mais souvent en baisse, où en 1999 est le plus petit parti socialiste d'Europe à environ 15%, et même en 2007 à 16%. Totalement différent côté francophone, car plus puissant. En 1991, c'est aussi lui qui paiera la montée du Vlaams Block, alors qu'en Europe cela fut toujours les partis travailleurs, donc l'extrême gauche.

Le Parti libéral [Open VLD], une tendance différente, car il fait appel aux catholiques pour augmenter ses effectifs et ses nombres de voix aux élections. Avec Guy de Verhorstadt, le parti continu lentement à monter jusqu'en 1999, prend la première position en Flandre et donc en belgique au pouvoir. Après avoir été au pouvoir, il se heurte à la défaite. Dans ce parti, il y eut de nombreuses dissidences, discussions internes, comme J-M de Decker qui créera son propre parti et entraînera un affaiblissement du VLD. [A ce moment, en Wallonie, le M.R. le parti libéral prend de plus en plus d'importance].

Les Verts, de type normal pour l'Europe, entre 5 et 7% aux élections, malgré des thèmes de campagne très populaires. En 1999, forte croissance à cause de la crise de la dioxyne, mais après avoir été au gouvernement, a connu une forte chute. Beaucoup sortent de la jeunesse catholique, du scoutisme, qui se sont détournés de la démocratie chrétienne.
Le Vlaams Belang, qui connut en revanche une très belle évolution, en tant que mouvement de contestation. 1991, change sa stratégie, copiant la formule Le Pen dans les problèmes de sécurité, d'immigration, jouant la carte de la xénophobie, qui prend facilement. Après s'être installé à Anvers contre une coalition socialiste, il change sa stratégie. Parti très fort, presque 20%, qu'il faut comparer aux partis d'extrême-droite autrichien, danois ou norvégien. Depuis 1991, on parle constamment du Vlaams en Flandres, dont on a décidé de l'ignorer, alors on change la technique car il continu à croitre dans sa position polique. Les éléments de cette montée:

-Electorat très disponible, donc facile à changer son vote, un électorat qui bouge beaucoup.
-La différence idéologique entre les grandes familles politiques sont de plus en
plus limitées : "ce sont tous les mêmes": à la Le Pen.
-Le Vlaams s'est assis sur la structure ancienne avec des sections locales, c'est un parti qui sait
se taire, et ne parle qu'en cas de crise, de problème. De même un nombre restreint de mandataires prennent la parole.
-Il reste le parti d'opposition, lui permet la vie longue.

Le cordon sanitaire décidé en 1991, entraîne l'impossibilité de coalition, ce qui ne fait finalement que le renforcer.


2-La structure régionale.

En Flandres, la différence entre région et communauté n'existe presque plus depuis la fusion. Côté francophone, Bruxelles et la Wallonie sont deux régions et en plus, la présence de Bruxelles pour la communauté française complique la donne, dans laquelle un bruxellois francophone sur 5 est rattachée à cette institution. La fusion entraîna la création d'un seul parlement, d'une seule institution et un budget, beaucoup plus simple que du côté francophone.



La Flandres se présente en Europe comme une entitée à la hauteur de l'Ecosse, la Catologne, la Lombardie. La Wallonie aussi, mais ne bénéficie pas des leviers de la "Communauté" comme la Flandres. La région en profite pour se forger une histoire plus régionale, dont le XIX è siècle miséreux disparaît totalement des programmes. La ligne droite historique entre la Flandre historique et le niveau technique actuel ne prend pas en compte sa période de région d'émigration.

Le Néerlandais a survit, l'identité est basée sur cette langue, mais se présente au monde par l'anglais. Le pourcentage de personne qui connaissent très bien l'anglais est plus important en Flandres qu'en Wallonie. On s'aperçoit que la moitié des flamands le parle, dont Anvers le plus et Bruxelles à 57%. Selon l'Europe, le bilinguisme a beaucoup baissé en Flandres, où l'anglais écrase progressivement le français, ce qui est difficilement comparable avec la Wallonie où très peu, une infime minorité parle le flamand.



3- La structure fédérale.


Les coalitions politiques sont toujours les mêmes au pouvoir fédéral, et les mêmes dans l'opposition aussi. Cela hiérarchise les partis, dont le plus important reste celui qui est au niveau fédéral. Le grand problème qui se pose aujourd'hui, c'est le fait que les coalitions des partis mirroir ne fonctionne plus, déjà qu'il n'existe pas de parti national en Belgique.


En 2004, les flamands forment la tripartite, seul gouvernement possible car il n'est pas possible de concilier avec le Vlaams, ni les verts. C'est donc la première fois que le ministre fédéral sera différent que celui de la tripartition nationale.

Les problèmes qui se posent comme par exemple BHV (Bruxelles Halle Villevorde) doivent être pris en charge par les gouvernements et non plus par les présidents des partis comme auparavant. Côté francophone, le PS s'est détaché du M.R., et s'est allié avec la démocratie chrétienne ce qui entraîne donc une nouvelle situation. Résultat? 2007, c'est l'élection au pouvoir fédéral de partis régionaux et non pas nationaux. Chacun se présente de son côté, avec un ensemble de projet concernant la position de la région au sein de l'Etat. Les discussions se font de plus en plus dures parce que chacun cherchent à convaincre son électorat, et les discussions se bloquent.


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Voilà grosso modo ce que j'ai noté de cette conférence. Même avec les explications ça reste compliqué. Il faudrait que je fasse une petite recherche pour mieux saisir les compétences de chaque entitée administrative... Donc les billets sur la Belgique vont pleuvoir aussi, n'est-ce pas le but?

lundi 12 novembre 2007

Me voilà mes bien aimés lecteurs...

Quelques semaines sont passées depuis mon dernier billet. Beaucoup de rencontres, de visites ... Je tenais toutefois à confirmer que la soirée aux monts des arts avec Manu a été un réel dépaysement. Au son de la derbouka, nous avons chanté de la musique arabe, brésilienne, française et tant d'autres. Aucune crainte, l'éternel angoisse de l'autre n'a pu nous gacher la rencontre de personnes, issues d'horizons différents, mais réunies par leur réelle appartenance : l'espèce humaine.

Découvrir que le Marocain est comme moi, que l'Angolais a les mêmes désirs, que le Chinois rêve de liberté... On serait tous pareil, alors? Mais oui, bon sang! même le mal être nous unis. Le blanc est mal car la société le pousse à consommer toujours plus, c'est un éternel insatisfait. Le noir est mal car il pense à son peuple qui a tant souffert et qui souffre encore. L'arabe est mal car il est le bouc émissaire d'une société qui n'a pas assumé les erreurs du passé. Mais où sont les historiens qui ont un rôle primordial au service du peuple et non de l'Etat qui les utilise comme de gentils pantins? Ils doivent également se réveiller et crier haut et fort à l'injustice. J'ai la chance d'en tenir un, j'ai même la chance d'avoir celui qui a envi de dire : "Non,voilà..., c'tout" (private joke...)



Je ne peux le faire au nom de la liberté car elle n'a pas de sens, le jour où je pourrais dire que je suis libre, je serais sous terre pour l'éternité. Nous sommes tous quelque part conscient de nos chaînes, pourtant nous nous créeons l'illusion de liberté. La vie nous paraît sans doute plus facile, on a l'impression de la dominer. Triste constat quand on ouvre les yeux tout est illusion, il nous reste quoi? L'imagination bordel, le rêve quand on y pense maigre consolation. Même le rêve est conditionné par la société, je n'ai jamais rêvé des Pende du Kazaï ou d'un safari en moto. Par contre je l'ai pensé et cela est devenu mon rêve. Il faudrait donc distinguer 2 sortes de rêves? Le rêve conditionné par la société et le rêve issu de la pensée. Mais la pensée est aussi conditionnée? Je pars en vrille mes chers lecteurs, tout part dans tous les sens, il n'y a pas d'ordre sans chaos. Trouver la clé je n'ai pas cette prétention mais c'est à travers chaque rencontre que je comprends un peu plus la vie... Vous lisez trop les blogs, bonsoir!!!!








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Manu on the blog!

L'illustration vient de moi..., j'en cherchai une pour illustrer le pétage de cable, l'incompréhension, le chaos, la remise en question, j'ai trouvé celle de ce petit chien, qui lui aussi à besoin de trouver sa liberté... Résultat, il se paie un putain de paradis artificiel le pti démon... grrrrrrr

I need techno???

Ben euh... non j'need pas trop la techno, quoique, ça peut être plutôt sympa qd on aime. Un peu nulle comme réponse....


[j'tente de mieux faire.]


Yeah, j'aime assez la techno, le moving du corps sur un rythme déchirant et permanent, des montées sonores de fou qui te laisse haletant: Ton corps s'élève au point de vouloir aller toujours plus haut, lorsque le ou la (en l'occurence) D.J. laisse son son (ah ah, j'vous déroute là!) moduler vers l'aigu avant que le vrombissement de la basse refasse surface et que le rythme reprend.


Non sérieux, c'était sympa, mais une heure ou deux, parce qu'après, ça commence à être difficile. N'oublions pas que j'ai 26 ans, de formation histoire, "et alors direz-vous..." Ben j'deviens un peu papy, ça doit être ça, pour mon propre examen critique. Et puis c'est aussi une question de goût.


Mais nous voilà quand même à cette soirée "I need techno", soirée caritative pour Sidaction, même si la perspective des bénéfices n'étaient pas vraiment mise en valeur (cf. l'affiche d'ailleurs). Pour les copulateurs, un mini stand distribution de préservatifs était à disposition, celui-ci stratégiquement positionné entre la sortie et le chemin des toilettes... Ouai, l'intimité est quand même requise.


N'empêche que l'ambiance était festive. On s'est retrouvé dans une salle, où régnait un peu l'improvisation de la grande aventure "Rave party" (je crois que ça s'orthographie ainsi), à l'arrache. Ce n'était pas un hangar de loin pas, mais il n'y avait pas de décoration superflue, tout y était utile. Le bar bien sûr, première chose utile, surtout pour moi, il me faut toujours une petite dosette de pétillance irrationnelle (la bière quoi!) histoire de rentrer dans la soirée; puis la scène hi-tech avec ordinateurs, platines, cablages, mixages, enceintes de toutes les tailles, j'n'en avais jamais vu autant, surtout pour les bass! Bref, la salle, moquette au sol pour poser nos petites fesses dans la ouatte humide d'une salle arosée de fou furieux à la danse électrique, bien sûr, la bière à la main, imaginez donc, on pourrait y organiser un baptême ultra contemporain pour les adeptes d'une secte, faudra que je note ça dans un coin de carnet.


Bien, après cela, ben nous aussi on a fait les fous furieux de la soirée, et au final on s'est sacrément éclaté (les tympans aussi). Pourant, nous avions débarqué à Madou avec quelques aprioris... hé ouai, on n'se refait pas, on est toujours un peu le critique de l'autre et le critiqué de l'autre. Résultat, j'm'attendais à un truc beaucoup plus glauque, alors que ce fut plutôt smart. Les gens s'amusaient, sans qu'il y ait forcément des looks venus d'une autre planète, genre un cosmonaute habillé en moulant (une idée reçue, je vous le dis!), et puis, quand on est à ce genre de soirée, il paraît qu'on danse. Alors on a tous dansé! hé ouai...


Je complèterai ce billet une prochaine fois, car je viens de découvrir que des photos seront en ligne. Alors à vos PC, @ plus tard!

jeudi 8 novembre 2007

Buena Vista Social Club







Buena Vista Social Club..... Longue histoire de ce groupe construit de toute pièce par un producteur américain amateur de bonne musique cubaine. Il y a quelques toutes petites années de cela, je découvrai un CD qui portait ce titre: "Buena Vista Social Club". Woessner nous avait mis dans la bibliographie pour l'Amérique Latine, un film, ou plutôt un documentaire qui portait ce même titre. J'ai mis un an pour m'y intéresser, et découvrir à travers les images, de petits vieux qu'on a dépoussiéré, alors qu'eux même parlait de leur talent, de leurs concerts passés, comme un vieux souvenir...

Et pourtant? Ils sont géniaux. Des petits gaillards chacun doués dans leur spécialité. Des noms comme Rubien, Compay Segundo, ou encore Ibrahim Ferrer qui a une de ces voix qui nous rappellent la bonne Havane! Bref, je tarierai d'éloges sur ces papis cubains, tous attachant, tous authentique, tous virtuoses et véritable amoureux de la musique.


C'est donc eux que j'ai eu l'occasion de voir en représentation à l'AB Café (Ancienne Belgique). Il est vrai que l'hécatombe a sévi dans le groupe, puisqu'Ibrahim Ferrer fut le dernier en liste à être décédé je crois, Compay Segundo et sa guitare, ainsi que Ruben le pianiste (créateur du Cha Cha) ont déserté la scène subissant le même fléau que Ferrer. Mais il en reste pour notre plus grand plaisir, et de nouveaux, plus jeune cette fois ont intégré le groupe.


Parmi eux, les têtes d'affiche du 1er Buena Vista Social Club sont :

Orlando Cachaito Lopez (contrebasse), qui souffre de son âge aujourd'hui. Ce fut vraiment émouvant de le voir sur scène ce soir là.




Manuel Guajiro Mirabal (tompetiste), incroyable comme type. Il m'a énormément touché lorsqu'ils ont joué en rappelle des chansons d'Ibrahim Ferrer, on sentait l'émotion de celui qui a continué un groupe de légende.



C'est dommage que je n'ai pas réussi à récupérer la composition complète du groupe, car il y en avait un, exceptionnel, qui nous a fait un pas de danse incroyable vers la fin du spectacle.


Je pense que je finirai là dessus sur ce groupe mythique. Mais cette soirée là, fut inoubliable. On se résigne parfois à aller voir tel ou tel groupe de musique, sympa, mais voir un groupe qui nous a fait vibré, qui apparaissait comme totalement immatériel, légendaire, et les voir là, en scène, c'est époustouflant!!!!



Reste plus qu'à aller à Cuba pour les croiser avec un peu de chance dans un café de la Havanne, déguster un cigare et les écouter nous raconter leur vie, et leur expérience. Qui sait, peut être qu'on aura même le droit à un petit concert privé. En tout cas pour moi, le rendez-vous Havane se mûrit!

[Je voulais offrir sur le blog un extrait du concert enregistré avec mon lecteur MP3, malheureusement je n'arrive pas à l'afficher. Si un jour je trouve le moyen de la conversion wav en wma, je le mettrai! D'ailleurs si certains ont la solution, pensez à moi... ]

dimanche 4 novembre 2007

Concert Mozart

Mon premier concert de musique classique en salle! Ca se fête. Pour la petite histoire, dès mon arrivé à Bruxelles, j'ai vu qu'on donnait le 1er novembre une représentation du Requiem de Mozart. Sans hésiter, je me suis dit, qu'il était grand temps de changer le petit quotidien du 1er novembre alsacien, la tournée des cimetières, les messes, etc etc, que je fuyais de plus en plus ces dernières années, et le transformer en autre chose.

Pour ce jour de célébration de tous les saints, ce fut Mozart qui sublima mon jour, jusqu'alors de déprime, et de dimanche en semaine plutôt tristounet (j'ai toujours détesté et trouvé triste les jours fériés). Et puis, quoi de plus beau que d'assister à un Requiem le jour de la Toussaint!

C'est ainsi, qu'au Bozar, assis dans ma petite loge cossue, car à petit prix... J'ai eu l'occasion d'assister en première partie, à un Requiem plus contemporain, des environs de 1951, de Benjamin Britten, Sinfonia da Requiem, op. 20, étrangement très audible, puis au sublime Requiem, KV 626 de W.A. MOZART!

Avant d'entrer en salle, une introduction de 30mn, nous a été donnée, afin de nous expliquer les deux oeuvres que nous allions écouter. J'ai pu apprendre ainsi, que Britten avait composer sa symphonie sur commande du gouvernement Japonais à la mémoire d'un haut dignitaire. Celui-ci envoya sa maquette, qui fut rejetté, car elle faisait affront, à un personnage encore vivant, et s'offusquèrent qu'on puisse leur présenter un Requiem! Une messe pour les morts! Hé ouai, au Japon...... à la mémoire de... ça veut dire, à l'honneur de!

Puis, ce fut au tour du Requiem de Mozart. Et là, désillusion, ou admiration pour une oeuvre qui connut d'autres déboires. Déjà, la version du film de Milos Forman trace une thèse particulière, comparé à celles des musicologues. Mozart aurait écrit le Requiem, dans ses débuts, en même temps que plusieurs autres commandes, mais ne l'aurait pas fini. Ce serait Sussmeyer qui aurait écrit la plus grande partie de l'oeuvre, en utilisant les notes, les conseils, et les acquis du Maître. Ainsi, écouter du Mozart, sans que ce ne soit vraiment du Mozart, ça m'a fait bizarre. Ensuite, penser que Mozart n'a pas versé des larmes, sur le mouvement du "Lacrimosa", et que ce n'était qu'une histoire des romantiques du XIX è siècle pour réhabiliter cette oeuvre, et constuire la mémoire de Mozart, enleva quelques clichés à mes idées reçues. Mais, n'est-ce pas le travail de l'Histoire, et ne suis-je pas bien placé pour le savoir!!!!! (parfois être rêveur, heureusement qu'on peut toujours feindre d'y croire par d'autres moyens).

Bref, après cette introduction, spectacle, et là, ravivement des oreilles. Britten, plutôt pas mal pour du contemporain, avec sa construction en arche, et un mouvement répété dans des rythmes et ambiances sonores différentes, douceurs, chaos, puis accalmie, puis magnificience du mouvement. Et Mozart, malgré l'introduction, ... un merveille. Le Requiem est incroyable, et parmi les chanteurs, il y avait un soliste alto, qui m'a propulsé au bord des larmes, il y avait tant d'émotion dans sa voix, qu'il m'a dépouillé de mes forces et m'a livré à la nudité de la sensibilité.

En tout cas, j'ai été enchanté de cette nouvelle expérience musicale!Mon premier concert de musique classique en salle! Ca se fête. Pour la petite histoire, dès mon arrivé à Bruxelles, j'ai vu qu'on donnait le 1er novembre une représentation du Requiem de Mozart. Sans hésiter, je me suis dit, qu'il était grand temps de changer le petit quotidien du 1er novembre alsacien, la tournée des cimetières, les messes, etc etc, que je fuyais de plus en plus ces dernières années, et le transformer en autre chose.

Pour ce jour de célébration de tous les saints, ce fut Mozart qui sublima mon jour, jusqu'alors de déprime, et de dimanche en semaine plutôt tristounet (j'ai toujours détesté et trouvé triste les jours fériés). Et puis, quoi de plus beau que d'assister à un Requiem le jour de la Toussaint!

C'est ainsi, qu'au Bozar, assis dans ma petite loge cossue, car à petit prix... J'ai eu l'occasion d'assister en première partie, à un Requiem plus contemporain, des environs de 1951, de Benjamin Britten, Sinfonia da Requiem, op. 20, étrangement très audible, puis au sublime Requiem, KV 626 de W.A. MOZART!

Avant d'entrer en salle, une introduction de 30mn, nous a été donnée, afin de nous expliquer les deux oeuvres que nous allions écouter. J'ai pu apprendre ainsi, que Britten avait composer sa symphonie sur commande du gouvernement Japonais à la mémoire d'un haut dignitaire. Celui-ci envoya sa maquette, qui fut rejetté, car elle faisait affront, à un personnage encore vivant, et s'offusquèrent qu'on puisse leur présenter un Requiem! Une messe pour les morts! Hé ouai, au Japon...... à la mémoire de... ça veut dire, à l'honneur de!

Puis, ce fut au tour du Requiem de Mozart. Et là, désillusion, ou admiration pour une oeuvre qui connut d'autres déboires. Déjà, la version du film de Milos Forman trace une thèse particulière, comparé à celles des musicologues. Mozart aurait écrit le Requiem, dans ses débuts, en même temps que plusieurs autres commandes, mais ne l'aurait pas fini. Ce serait Sussmeyer qui aurait écrit la plus grande partie de l'oeuvre, en utilisant les notes, les conseils, et les acquis du Maître. Ainsi, écouter du Mozart, sans que ce ne soit vraiment du Mozart, ça m'a fait bizarre. Ensuite, penser que Mozart n'a pas versé des larmes, sur le mouvement du "Lacrimosa", et que ce n'était qu'une histoire des romantiques du XIX è siècle pour réhabiliter cette oeuvre, et constuire la mémoire de Mozart, enleva quelques clichés à mes idées reçues. Mais, n'est-ce pas le travail de l'Histoire, et ne suis-je pas bien placé pour le savoir!!!!! (parfois être rêveur, heureusement qu'on peut toujours feindre d'y croire par d'autres moyens).

Bref, après cette introduction, spectacle, et là, ravivement des oreilles. Britten, plutôt pas mal pour du contemporain, avec sa construction en arche, et un mouvement répété dans des rythmes et ambiances sonores différentes, douceurs, chaos, puis accalmie, puis magnificience du mouvement. Et Mozart, malgré l'introduction, ... un merveille. Le Requiem est incroyable, et parmi les chanteurs, il y avait un soliste alto, qui m'a propulsé au bord des larmes, il y avait tant d'émotion dans sa voix, qu'il m'a dépouillé de mes forces et m'a livré à la nudité de la sensibilité. En tout cas, j'ai été enchanté de cette nouvelle expérience musicale!

Mais où est Véro?



Oui, je sais bien, vous devez vous demander où est Véro... Vous vous rappelez? Ma charmante colloc', seconde contributrice de ce blog. Ce soir, j'me suis aperçu que son profil était bien plus consulté que le mien, alors que nous ne les changeons pas vraiment.... Mais à cette réflexion, je me suis demandé pourquoi avait-elle bien plus de succès que moi. La réponse que j'ai trouvé:




"en tant que contributeur régulier, et que nos lecteurs lisent mes billets, ils devaient s'inquiéter de ne plus en voir la concernant".

Alors pour rendre à nouveau ce blog un peu croustillant, je vous rassure, Véro vit toujours avec moi, ou moi avec elle. Elle va très bien, et m'a même assuré qu'elle rajoutera un billet sur notre dernière soirée en date, celle de samedi soir, autour de musique maghrébine au parc du Mont des Arts! C'était super chouette, mais elle en parlera sans doute mieux que moi.

Aussi, comme vous l'avez sans doute remarqué, ces derniers billets ont été très sérieux, et j'en suis bien désolé pour ceux qui attendent des choses plus croustillantes. Sachez qu'elles vont venir, même si pour le moment, je continue à compiler mes trucs pseudo intello (histoire de ne pas contredire les billets de ma colloc' me concernant), puisque ce blog est aussi un peu mon carnet de voyage, pour ce qui me connaissent, l'équivalent du mail collectif!

A cela, je rajoute que le mois d'octore a été un mois assez trépidant, et fou. Entre la table ronde mulhousienne et la préparation d'un article sur l'intégration des sud asiatiques dans la société française à partir de mon mémoire, ainsi que les exercices de didactique pour mes cours ici, et enfin, mon boulot tous les week-ends, il est vrai que les sorties se sont faites rares, et donne un aspect très studieux!




Néanmoins, pour finir ce mois en beauté, un petit voyage de trois jours qui m'a mené en Hollande et dans le Nord de l'Allemagne a permis de mettre un point final à cette petite aventure octobrienne.

Ainsi pour les prochains temps, un récap' en photo et en texte de l'épopée du Nord, et un billet sur notre soirée! Dommage qu'on n'avait pas le dictaphone, nous aurions pu lancer un groupe de Gnaoui.....

@ très bientôt pour ce nouveau mois