samedi 23 février 2008

Et si Eddy Merckx se contait à la façon métro

Station Eddy Merckx


Récemment je cherchais mon chemin sur le site de la STIB, pour arriver à Erasme. La grande question que je me posais était:

"-puis-je entrer dans le métro avec mon vélo?"

STIB info, rechercher mon "vélo-métro".
Résultats:
- Station Eddy Merckx, vélo, métro.
- Oui tu peux prendre ton vélo dans le métro à condition de respecter les heures qui te seront imposées, STIB a dit.

Ca fait un peu genre, la première réponse c'est pour ta culture personnelle, la seconde réponse c'est pour que tu comprennes comment fonctionnent les choses. J'ai bien entendu le message, et je me suis donc arrêté à la station Eddy Merckx, où, paraît-il, le vélo du champion est exposé. Naaaaaaaaaa, pas possible me dis-je.

Ben si....

Eddy Merckx, pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est lui, le recordman cycliste, le champion belge qui a fait parler de lui au niveau international. Maintenant à la retraite, il consacre son temps à diverses activités. Pour lui rendre hommage, la ville de Bruxelles lui a dédié une station de métro.



On y trouve d'ailleurs son vélo, celui qui lui permit d'exploser le record du monde cycliste de l'heure en 1972 à Mexico. J'ai vérifié, et en tout cas, ils ont la même couleur!!!!










Donc notre champion a bien déposer ce vélo ici, comme le confirme cette vidéo, prise par un espion chinois en 1972 à Mexico:




[Je profite aussi de cette occasion pour remercier la banque de données Youtube, et tous les sites internet qui me permettent d'enrichir mon blog de photos, de vidéos, etc etc.... Donc merci aux internautes, ce blog est votre blog dirai-je si j'étais une star, mais comme j'suis un peu égoiste, et un peu narcissique aussi, enfin... non j'ne dis rien vaut mieux, on en reste à ce merci.]

Bon c'est pas tout, mais j'en viens à l'essentiel. Parce qu'un billet sur Eddy Merckx c'est quelque chose... En Belgique, les sportifs ont une reconnaissance propre, je parlerai dans un billet prochain sans doute de Jean-Mimi le champion de ping-pong. Mais ce n'est pas le sujet.

Lorsque je suis arrivé à la station, je suis sorti du mauvais côté, et j'ai cru me faire arnaquer sur la présence du vélo d'Eddy. Par contre, je suis rentré de l'autre côté, et c'est là que je l'ai aperçu. Mais à mon passage à l'extérieur, me retrouvant dans une zone peu habitée, début des zones commerciales de la grande ceinture de Bruxelles, j'ai pu observer un garage à vélo.

A mon grand étonnement, on y trouvait plus de caddy, que de vélos attachés! Et pourquoi donc des caddy, alors que tout autour, il n'y avait absolument rien, à part un Mc Do de l'autre côté de la route, une station essence, un centre gériatrique ou je ne sais trop ce que c'était, et un immeuble en contre bas de la station de métro. Bref, toujours un pti truc du genre qui étonnera, bien qu'il doit y avoir une solution à l'énigme. N'empêche, sachez qu'à Eddy Merckx, ce n'est pas les vélos qui s'attachent à l'extérieur, mais les caddy. J'espère que ce n'est pas l'oeuvre d'un artiste tout de même.....















Tout ça, finalement, pour remonter dans le métro et descendre la station d'ensuite... Erasme, retrouver un amour, et un nouvel amour, notre petite fille qui vient tout juste de naître lundi passé. Pas de photos sur le site, car contrairement à un autre français, Nico le Sarkozien, je n'expose pas la vie privée directe, faisant de ma petite famille la star number 1. Mais au moins, tout s'explique et la boucle est bouclée. Donc, attention à la fermeture des portes, et départ via Erasmeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuhhhhhhhhhhhhhhhhhhh................======>>>>>>>>>>>>>>

N.B.: Si vous vous appelez Gala, Voici, ou "Ne m'dis rien de ta vie, de toute façon je sais tout", n'hésitez pas à contacter mon agent personnel, Jean-François l'Eclopé, il se chargera de vous remettre un dossier de presse, pas du tout prévu concernant la naissance d'Eva, et communiquera l'ensemble des données des lieux publics où nous nous rendrons d'ici les prochaines semaines, qui resterons tout à fait secrets, bien sûr... Ah... oui, c'est vrai j'oubliais... J'aimerai que son parrain soit Laguardère, ou Martin Bouygues, histoire qu'on puisse lui offrir un portable gratis ou un avion rafale. Bref, si vous y voyez un lien avec la politique française, sachez que vous vous trompez pleinement, il paraît que c'est ce qui se fait de plus en plus. Nico, c'est notre parrain à tous! On t'aime Nico oh oh oh!

j'suis vraiment désolé, fallait que ça sorte... j'me sens mieux maintenant, on appelle ça la thérapie par le rire non?

Hé Manneke! Pis contre l'église???

Il y a des choses comme ça à Bruxelles, tel un urinoir, un "wc" dont le "w" se dit comme à l'anglaise dans "water" et non comme un "v" à la française, contre une église... Quelle église? Celle construite par un éminent architecte, le bien nommé Joseph Poelaert du milieu du XIXème siècle, le chef de file de l'éclectisme belge. Le palais de justice serait son oeuvre posthume et celle qui aura laissé le plus de traces de révoltes des Marolliens contre cette déchirure architecturale qui provoque un sentiment sinistre au coeur de ce quartier typique du vieux Bruxelles.

Bref, mais nous ne sommes pas là pour parler de Poelaert, ni de Sainte Catherine totalement. En fait, c'est plutôt pour ça:

"-Pour 10 000 € pouvez-vous me citer un des endroits de Bruxelles dont l'odeur est intenable?"
"- Oui Jean-Jacques (référence au jeu des Dico), les wc (à l'anglais n'oublions pas) de Ste Cath'".
"-Oui bravo, Jehan!!!!!!!!"
Bien, tout ça pour dire, bien que je sois français, qu'on ait bouffé du cureton au XVIIIè siècle, que Voltaire ne cessait de fantasmer sur les sévices qu'il pourrait leur infliger, ou d'autres sur les fantasmes que provoquaient sur eux les ptites du couvent (Sade, Diderot, l'abbé Duprat, etc etc), voir des toilettes contre une église, ben là, les ptits laïcards de français, on peut se coucher....

Bon c'est vrai, il faut préciser que Ste Cath' n'est plus tout à fait en état non plus... Mais est-ce vraiment une raison? En même temps, c'est acte d'ecclésiastique de faire aumône... Hé oui, tout les toilettes de la ville sont payantes, 25 cents par ici, parfois même 50 cents dans des bars, resto, bref, Ste Cath' nous offre les toilettes gratuites au-moins.












Là, quelques petites photos by night des toilettes publiques. En tout cas, c'est fort original, car il est bien vrai, du moins en ce qui me concerne, qu'une bière me fait l'effet d'une vidange urinaire quasi instantanée. Et dans ce cas précis, être dans le chaleureux quartier de Sainte Catherine aide beaucoup. N'empêche, que de ce qu'on voit souvent à Bruxelles, toilettes contre église ou non, ben... ça pisse pas mal dans la rue, à la hauteur du Zinneke, du manneke ou de la Jeanneke... les buveurs de Piels, ça y va en fin de soirée!!!! N'empêche que pour les visiteurs de Bruxelles, plus besoin de vous offusquer à chaque fois que vous devez aller aux toilettes, parce qu'avant d'ouvrir votre braguette on vous demande d'ouvrir votre porte-feuille, sachez que chez Sainte-Catherine, c'est gratis, free, opened, même si ça ne smell pas so very good.

Mais ne serait-ce que pour honorer un peu le quartier, séquence vidéo de ce qu'on trouve de beau dans le coin. Vous-y verrez le Zinneke (le chien-bâtard), les restaurants de poissons, puisque nous sommes sur l'ancien marché au poisson, les restos bruxellois - cuisine typique garantie-, le Vieux Bruxelles dans son architecture, bref, Sainte Cath' quoi!


samedi 16 février 2008

Une élue Ixelloise nous souhaite la bonne année

J'y aurai mis le temps, mais voilà le billet consacré à Madame Vivian Teitelbaum...

Elue à Ixelles, auteur, députée au parlement bruxellois, chef de groupe MR au conseil communal de notre charmante petite ville, la mamzelle cite du René Char:
"Impose ta chance. Serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder ils s'habitueront". Elle aurait pu faire la campagne de notre Sarko... Bref j'ai été un peu chamboulé en lisant ses dix voeux, qui, elle le précise, sont à la carte.



















Par exemple:

-"2008",année bissextile. Je souhaite à toutes les femmes de se faire le cadeau de cette journée rien qu'à elles.
=>>>>>>>Il faut préciser que ce jour là, ne sera pas un jour chômé, mais un jour travaillé. Ainsi le fruit de leur salaire sera au bénéfice d'une journée poupoule... féminisme or not féminisme.

mais ce voeux marqué d'une belle chaussure brillante se trouve juste avant un caddie vide... un autre voeux:

- Bruxelles se paupérise. Je vous souhaite une année enveloppée d'une grosse couverture de solidarité =>>>>> alors une journée aux femmes avec le 28.02, mais de la solidarité. C'est vraiment la candidate des riches et des pauvres alors!

- De Bali à Bruxelles, quand le climat se dérègle, la planète lutte contre les effets de serre. Je nous souhaite une année ensoleillée mais équilibrée...
====>>> Intéressant de souhaiter cet équilibre alors qu'on sait que le changement climatique résulte en partie d'un problème de pollution, alors que la Belgique est le champion de la pluie! Même l'Europe n'a pu s'empêcher de représenter cette idée là:

Comme vous pouvez le remarquer, la petite demoiselle sur son cheval au bas de l'image à gauche, tient un parapluie pour se protéger du nuage de pluie.... C'est ça la Belgique, 300 jours de pluie pour 64 jours de grisaille sans pluie, pour une belle journée ensoleillée! [j'exagère, mais à peine...]

Sans compter la chanson dernièrement sortie dans le cadre d'une tournée de Claude Semal, "Denis Collard est un Connard!" [avec l'accord de ce dernier d'ailleurs, je vous laisse écouter les paroles]

Juste pour l'annecdote, parce que mettre ça ainsi, sans explication, c'est peut être ne pas faire preuve de grande pédagogie. Denis Collard est le monsieur de la météo de la RTBF Radio, et Claude Semal en a fait une chanson pour gueuler le ras-le-bol d'entendre qu'il va faire beau, alors qu'il pleut à chaque fois. [n'empêche que depuis quelques jours, la pluie semble avoir désertée la Belgique..., Viviane!!!! TON VOEUX SE REALISE!!!!!!!]

La fontaine des Trois pucelles

Dans un billet précédent sur les fontaines de Bruxelles, je parlais de la fontaine des trois pucelles, cité dans un ouvrage de la fin du XIXè siècle. La voilà en gravure, car aujourd'hui elle n'existe plus. Elle est toute fraichement sortie des archives de la ville de Bruxelles, puisqu'il est interdit de prendre des photos au musée de la maison du roi sur la Grand Place.















On voit bien sur cette gravure que l'eau sort par les seins des pucelles. N'empêche que je me demande quand même, quelles étaient les représentations sur la quatrième face... Il apparaît que la fontaine était une sorte de cube à décoration antique. On parle de trois pucelles, on en voit deux sur cette gravure... Bref, un peu bizarre. Elle se trouvait proche de l'église St Nicolas, sur la place d'un ancien marché, entre la rue du beurre et la rue des frippiers.

Dire que je passe devant cet église très souvent quand je suis dans le centre.. Mais bon, je ne pense pas que je retrouverai l'emplacement réel de la fontaine, puisqu'il apparaît que la place n'existe plus...

Un français au cimetière d'Ixelles

Voilà le billet demandé Jo' [pour toi les photos, pour les autres et moi les explications], avec quelques photos de la tombe de notre cher "Général Revanche". En effet, le général Boulanger, après une tentative de coup d'État manqué s'exila comme tant d'autres Français vers la Belgique et plus précisément à Bruxelles.

Décidément, il y en eut des exilés français à Bruxelles... Hugo, les Communards, Boulanger etc etc... Mais Boulanger, lui, y mourut, et pas n'importe où, c'est sur la tombe de sa maîtresse, le 30 décembre 1891. Sa mort fit grand bruit dans la presse, dont l'image sans doute la plus connue fut la gravure éditée dans Le Petit Journal au lendemain du suicide:



Mais voilà ce qu'il reste aujourd'hui de cette tombe mythique, à la fois terriblement romantique, mais aussi incroyablement pathétique. Le général à bout de force, déchu, abandonné de la République, ses idéaux renvoyer devant la barre de la justice, met fin à sa vie en se réfugiant auprès d'une femme, sa maîtresse, Mme Marguerite de Bonnemains. Celle-ci était alors malade, et succomba peu de temps après son arrivée à Bruxelles.





















Pour la petite histoire, la tombe de Boulanger se trouve dans le Cimetière d'Ixelles, qui a donné le nom d'ailleurs au quartier étudiant de l'ULB.

-"On va boire une tite chope au Cimetière c'soir?"

A cela, correspond cet espace de détente! J'ai tenté de trouver la tombe par moi-même, mais pas évident au milieu de toutes ces sépultures, d'autant, que le nom de Bonnemains ou de Boulanger ne figure pas sur la tombe... Je suis donc passé par la conciergerie, qui m'indiqua que la tombe de mon général se trouvait 3ème avenue, dernière tombe à gauche.... Ça refroidit un peu, mais bon, elle était bien là.

A part notre général, il y a aussi Victor Horta, Louis Hymans (qui a écrit trois gros volumes avec de très belles iconographies sur l'histoire de Bruxelles), et beaucoup d'autres. Certaines tombes sont ornées de véritables sculptures, de petits chefs-d'œuvres incroyables, comme la tombe aux alentours du rond-point, orné d'un homme sculpté dans une position de souffrance et tristesse ultime, vraiment très belle. J'ai également été très impressionné d'y trouver des tombes de chinois écrit en idéogramme, ou encore des tombes juives. Bref, le cimetière d'Ixelles vaut le détour, juste histoire de se laisser séduire par un endroit un peu particulier...























Un petit site recense en noir et blanc quelques unes de ces oeuvres:

http://black-blanc.hempe.be/blog/index.php/Art-statues




jeudi 14 février 2008

Et j'allah le loué à Scherpenheuvel/Montaigu

Montaigu pour les francophones, mais Scherpenheuvel pour les flamands... (à vos souhaits, dit l'Alsacien qui habite à Staffelfelden, non loin de Ungersheim ou du Hartmannswillerkopf..., ouai j'suis pas trop bien placé pour l'ouvrir). Bref, dimanche passé, j'ai eu l'occasion de faire une petite visite de ce haut lieu de pélerinage belge.

Le village se situe près de Louvain, entre Aarschot et Diest (ce détail est important pour mettre la main dessus sans carte), et est issu d'anciennes pratiques religieuses autour d'un chêne sacré sur une colline, là où s'élève à présent la Basilique. C'est en ça que je trouve ce lieu de pèlerinage intéressant, il part de superstition, récupéré par l'église catholique. Je m'explique:

Certaines sources font, paraît-il, état de la vénération de ce chêne dès 1300, célébré par les Germains, qui lui attribuaient des vertus curatives. En 1603, l'évêque d'Anvers décida pour mettre à bas la religion de ces ignorants animistes, d'abattre l'arbre vénéré, bien que des statues mariales y avaient été accrochées, histoire d'en imposer un plus la foi chrétienne. Ainsi, la chapelle construite en 1602 remplaça le vieux chêne, et avec les archiducs d'Espagne Albert et Isabelle, la chapelle devint une Basilique, et Scherpenheuvel devient l'un des plus grands centres de pèlerinage de la Belgique.

Un article de 1986 dans une revue Lumen Vitae - Centre international d'Etudes de la Formation Religieuse parle de persistance dans les rîtes particuliers qu'on peut trouver en ce lieu de pèlerinage. Pour ma part... j'n'en ai pas vraiment vu de particulier, mis à part, l'interrogation d'observer deux ou trois chemins de croix, chacun avec sa difficulté. Le premier aux abords de la basilique, un parcours plat et court. Le second autour de la Basilique, un parcours plus complexe, pavé et en pente; enfin le dernier, plus grand, au bas de la Basilique, sur chemin de terre battue.






Voilà ce qu'ajoute l'article:

"A Montaigu, le peuple vit sa foi en l'exprimant à sa manière, dont on ne peut guère modifier... Nous en avons fait une expérience frappante: une pratique caractéristique des pèlerins consiste à jeter de l'argent sur les marches de l'autel, et de préférence des pièces de monnaie. Cette coutume remonte au geste de l'archiduchesse Isabelle, qui, en 1627 déposa sur ces marches une caissette de bijoux pour montrer que dans ce monde le bien matériel reste une futilité. En remplacement de ce geste, qui dérangeait la messe par un bruit incessant, les clercs proposent aux pèlerins de jeter ces pièces désormais dans un tronc... Rien à y faire, le tronc est resté vide et le bruit métallique des pièces sur les marches de l'autel continua à écorcher les homélies.

La bénédiction avec l'image sainte de Marie. Le prêtre place lui-même l'image sur le front des officiants, en silence. Ceci permettant au fidèle d'entrer en contact avec cette image, et donc aussi avec Marie; et de l'autre, ce geste comporte comme une "imposition des mains", signe ancien de bénédiction et de transmission de la grâce."


Les fins de messe finissent par une procession autour de l'autel et vers le chemin de croix (lequel?), dont selon la requête, il est nécessaire de le faire dans un sens précis. Si celle-ci peut attendre, le pèlerin peut le faire à l'endroit, donc dans le sens chronologique du jour de la crucifixion du Seigneur. En revanche, si c'est urgent, le pèlerin devra le faire dans le sens inverse... Dieu repère toujours plus facilement les brebis égarés, et n'est-ce pas au berge de nous remettre sur le droit chemin... Ainsi, requête vers le ciel, sens inverse sur le chemin de la rédemption!








[moi en pèlerin pour ceux qui ne m'auraient pas reconnu...]=====================>>>>>>


En tout cas... ce que moi j'ai vu de Scherpenheuvel ou Montaigu, c'est selon, ce fut une lignée de restaurants, de petits bars, de magasins (vêtements, brocantes), et face à la Basilique, deux ou trois bazars religieux. Je me permets d'appeler cela des "bazars" dans le sens, où l'on y trouve de tout. Du Putti à la lampe décorative sans indication religieuse, au cadre bucolique pour les photos souvenirs, du puzzle Jésus Christ au mode d'emploi du chapelet à égrener en psalmodiant son cantique ou sa prière (plutôt la dernière je crois).

Il n'y avait pas vraiment de monde, du moins, j'avais l'impression que les gens étaient plus côté magasins, que côté Basilique, où des messes se succédaient (en revanche, ... à chaque fois bondées). Mais à côté de cela, le lieu m'apparaissait fané en terme religieux, un peu à bout de souffle. Il n'y a plus que les abords de la basilique qui tourne encore autour du thème de la religiosité, le reste est celui d'une petite ville flamande, sans prétention aucune... Un témoignage d'une vieille dame tirée de l'article me semble résumé un peu l'impression que j'ai eu:
"Je n'avais rien à faire aujourd'hui, alors je me suis dit, je vais aller prier à Scherpenheuvel et manger une pâtisserie". Ben si j'n'avais pas fait régime, je crois que j'aurai fait à peu près la même chose....
Mais y'a des vidéos qui circulent sur le net, alors avis au fervent, c'est parti pour la Pilgrim Party!




Et pour ceux qui sont tentés de voir le pèlerinage contemporain, une autre petite vidéo, pour prouver que même avec carte, il apparaît que ce n'est pas évident à trouver. De même, nous pouvons observer que la vie du pèlerin est toujours aussi complexe, depuis que l'asphalte est apparue, il marche sur le bitume, et dieu merci, le bonne vieille taverne pour y boire sa Piels! existe toujours aussi De Diou!

lundi 11 février 2008

Magritte by Bruxelles

Vendredi, petit plaisir d'après-midi, le soleil réchauffant le coeur, la fin de journée fut consacrer à la lecture au parc. C'est au bois de la Cambre, derrière l'ULB, qui est une sorte de grand parc troué par les routes infestées de voitures, que j'ai posé mes fesses sur un banc. La nuit tombant progressivement, j'ai eu droit à un spectacle fort intéressant, qui me rappelait une toile du grand Magritte... A croire, que l'idée lui en est venue ici:


















Qui a dit qu'il faisait tout le temps mauvais ici?

Depuis quelques jours, c'est un ciel bleu et un soleil à ravir qui trône au dessus de la ville de Bruxelles. Ca fait tellement de bien de passer de la grisaille et du spleen que celle-ci peut provoquer, à ce beau ciel:








On y reconnaît d'ailleurs les lignes aériennes, laissées par les avions qui passent au-dessus de la ville atterrissant ou décollant de Zaventem...

jeudi 7 février 2008

Conjuguer Marx aux temps bruxellois

Un enfant.... puis deux enfants.... puis de fécondes écritures, notamment celle qui restera l'un des plus gros best-sellers, le Manifeste du Parti Communiste! Cependant... le temps se conjugue en trois années... 1846: il débarque; 1847: il vit; 1848: il se fait expulser ainsi que toute sa petite famille. Il est considéré comme un troublion, organisant les partis ouvriers avec son complice de toujours, Engels.Tout débuta par un cours à devoir donner.... Le Marxisme, en 1h à une classe en formation professionnelle. Vaste sujet qu'est le marxisme, déjà me remonte les douces utopies de révolution des années où vivait Marx, qui vécut les révolutions de 1830 et 1845. Aussi, je frémissais à ce pauvre Engels qui ne laissa pas son nom dans le terme trop globale qu'est "le marxisme", qui vécut auprès de ses ouvriers (papa était chef d'entreprise) les évolutions techniques et la constitution de cette classe prolétarienne, à travers une vision de terrain. Le XIX è siècle, quoi! Mais, en repensant à tout ça, j'me souvenais de cette plaque, à la maison du Cygne:














J'ai appris aujourd'hui qu'elle fut inaugurée avec un cher Jacques Attali, son livre sous le bras... Ce même Attali, conseiller et proche de Nicolas Sarkozy.

Karl est donc passé par là, avec son ami Engels. Normal, auparavant cette maison s'appelait tout simplement "Au cygne", repère des ouvriers bruxellois, et dans les années 1890, des mouvements anarchistes. J'ai été étonné que ce lieu ait pu renfermer tant de protestations, alors qu'aujourd'hui il renferme tant de mets culinaires si chers... En plus? Ben ils ont des heures d'ouverture qui obligent d'y entrer pour manger, même pas moyen d'y boire une bière et poser ses fesses aux environs des tables où se tenaient Marx fumant sa pipe, et déclarant à Engels:
"- crois-tu qu'on nous reprochera d'abolir l'exploitation des enfants par leurs parents? Les bourgeois risqueraient de ne pas saisir que l'éducation n'est qu'emprise de la société, et qu'ils se fourvoient en pensant qu'ils ont librent cours sur les destinées...".

Je ne sais pas ce qu'on peut dire aujourd'hui devant "des bonbons croustillants de langoustines au Basilic" arrosé d'un vin maison!











A propos de maison. Karl vivait pas loin de la rue de Dublin, il vivait l'actuel maison située au 50, rue Jean d'Ardennes, dont il me semble que c'était la rue d'Orléans. Mais il me reste encore à vérifier tout ça... si un jour je mets la main sur les archives de la ville d'Ixelles.









En tout cas, aujourd'hui, aux archives de la ville de Bxl, j'ai pu mettre la main sur la fiche de police concernant un dénommé Marcx Charles.. Après un premier doute, en observant quelques éléments cités par l'agent, j'ai reconnu quelques titulatures de Karl. C'est bien lui, enfin le signe de sa présence à Bruxelles. Malhereusement l'écriture est minuscule et difficile à déchiffrer. Un bon petit travail de paléographie va m'être nécessaire, quitte a appeler à l'aide pour pouvoir consigner les principaux points écrits sur cette misérable feuille d'espionnage. Elle renvoie d'ailleurs à des dossiers, il y a un fond Marx qui se cache quelques part dans la ville, ça se sent......

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Petit clin d'oeil d'ailleurs.... Ils avaient l'air bien complice les deux compères, toujours assis et debout, le regard haut vers l'horizon pour une conception du monde qui espère le meilleur. (photo prise dans le Berlin Est de la Bundesrepublik)!

lundi 4 février 2008

Le carnaval de Binche

Ce dimanche, petite sortie hors de Bruxelles, direction la Wallonie pour voir une curiosité festive populaire dans le pays, j'ai nommé: LE CARNAVAL DE BINCHE!

Le carnaval de Binche, c'est une année de travail, la fabrication des costumes, les répétitions des musiciens, et l'enseignement des origines de ce carnaval. Bref un truc de fou! Durant 3 jours, les gens y font la fête, la bière coule à flot, le boudin blanc se grille, et les confetis font un jolie tapis de sol. La ville est en fête. Et le ptit plus?
Le carnaval de Binche a été classé Patrimoine Mondial de l'UNESCO... C'est pour dire la renommée de ce carnaval!


En tout cas, ça en valait la peine de voir ça. Un monde, incroyable le nombre de personnes que ça peut attirer. J'ai eu du mal à me garer, et ensuite, nous avions du mal à bouger tout au long du cortège, les rues étaient noires de monde.

Les bars aussi étaient pleins, et d'ailleurs, chose étrange, l'ensemble des balcons et des fenêtres étaient grillagés



Mais en fait, ce qui est typique à Binche, c'est le Gilles,









qui possède même sa statue:

Il paraît que son chapeau est fait à partir de plume d'autruche. D'ailleurs RTL a diffusé un communiqué, précisant que les Gilles ne seront pas coiffés si jamais la météo annonce de la pluie (ce qui semble être le cas).


A notre arrivée à Binche, on aurait pu croire qu'il n'y avait qu'une activité auprès des bars Sur la Grand' Place, quelques badauts ennivrés de Piels sillonnaient sur le pavé.



Mais très vite, en rejoignant la zone de la gare, nous avons croisé le cortège, et avons rencontré la foule. Les costumes faisaient preuve d'imagination et d'intérêts pour l'actualité: Le personnage de Ratatouille (le film d'animation); Miss France 2008 portée par des Madame de Fontnay par dizaine; des corsaires; Flick et Fluck; des pro Belgique unie avec des variations:




et même le gruyère suisse est à la fête avec la croix blanche.

Voilà un peu le gros du cortège... Il y a aussi les bébés sur les épaules qui servent de garde munition de confétis pour honorer le cortège:













et pour finir une chtite vidéo, avec le pas traditionnel, paraît-il des festivités belges:

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Il y a juste un petit hic à ces grandes festivités. Il apparaît dans quelques articles que j'ai pu lire sur internet, que chaque année, on déplore des blessés, et l'an dernier un mort. L'alcool faisant sans doute, les festivités sont entâchées de ces crimes sordides et surtout incompréhensibles... Je ne vais pas rajouter les coupures de presse, parce que le crime commis est révélateur d'un enfantillage, une bagarre, qui termine avec des couteaux. Ce qui est intéressant, j'ai eu vent par la radio, que les nights shop n'avaient pas le droit de vendre de l'alcool au-dessus de 15%, et ne pouvait écouler que des bouteilles en plastique. Les bouteilles de verre ne devant sortir des magasins. Les raisons.... soit pour éviter les combats de tessons de bouteilles, soit pour ne pas dégrader la ville... no sé...