dimanche 30 septembre 2007

Flash back to Maastricht

Jeudi 27 septembre, fête de la communauté française, nous sommes allés en Hollande pour l’occasion. On n’allait quand même pas fêter ça avec les wallons, faut pas déconner c’est des belges tout de même !








Un temps magnifique nous attendait à Maastricht, une pluie des plus fines nous trempa le froc en moins de temps qu’il ne fallait l’écrire… Nous trouvâmes pour seul refuge, un coffee shop au nom bien évocateur « club 69 ». Je ne compris le parallèle qu’à la sortie, il est situé juste à côté d’un sex shop... Encore un conglomérat, décidemment ce capitalisme même au pays de la liberté, c’est terrrrrrrrrrrible. Nous avons donc « enjoy » dans le coffee où nous primes un café chaud, le reste étant censuré bien évidemment. C’est un blog tout public ici !


Après cette détente bien méritée, nous étions en quête de savoir, nous avons donc cherché l’office de tourisme. Après l’avoir trouvé, nous conclûmes que Maastricht était une ville de geoisbourg. Tous les prospectus étaient payants… Manu pour marquer la résistance, eut un geste symbolique. Je ne pourrais hélas point le divulguer, nous devons respecter les héros…



Puis, nous avons visité les quartiers qui datent du XVII et XVIIIème, une architecture intéressante embellie par les gouttes d’eau qui nous coulaient sur le visage. Afin de nous chauffer à nouveau, nous avons retrouvé l’accueil chaleureux d’un coffee shop. Bob Marley nous attendait prêt à dégainer la weed, tel des missionnaires, nous avons accepté la mission (où je…). Bref, nous avons discuté avec Bob qui venait du Surinam (c’est un pays entre la Guyane et le Brésil, ancienne colonie hollandaise). Vu que mon hollandais est limité et son français inexistant, nous avons choisi l’anglais, merci mummy !!! J’incita Manu a nous joindre à la conversation afin que tout le monde puisse admirer son côté anglophone. Malheureusement, il choisit des français, « bonjour l’ouverture » me diriez-vous peut être…En tout cas, il préféra fêter dignement la communauté française accompagné de compatriotes. Devrais je définir Manu de nationaliste ? Non je ne pense pas, il réagit comme la plupart des gens, la peur de l’autre, nous pousse à nous retrancher dans ce que l’on connaît. C’est tellement plus facile de parler à quelqu’un qui nous comprend. Parler avec Bob, demande l’effort de la langue, de s’intéresser deux fois plus aux propos de l’autre, d’être prêt à faire une phrase sans faute….Manu n’est donc pas nationaliste, il est fainéant, c’tout ! Par inférence, le peuple est donc fainéant et il n’a pas envi de parler à Bob. Mais quand va-t-il se réveiller pour qu’enfin Bob ait son mot à dire ? Je vous pose la question, mes bien aimés lecteurs. Voilà, la suite grâce à véro, vous lisez trop les blogs, bonsoir.





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Manu on the blog!





Je me permets une immixtion sur cette page pour y rajouter les photos, d'autant que je n'ai pas grands choses à redire par rapport à Véro. Il est vrai que la pluie a permis le bonheur des uns, et un peu la déception des autres. C'est une très belle ville, malheureusement la pluie empêche de lever les yeux vers les hauteurs des façades, joliement décorés du bord d'un parapluie noir. Mais bien que le côté protestant de la Hollande est très marqué, ainsi les façades étant très sobres, l'austérité recèle toujours quelques surprises intéressantes. Je rajoute donc sur le billet de Véro les photos de Maastrich :






au club 69












dans la cathédrale sur la grande place de Maastricht, les plaques marquant les sépultures sont toutes gravées. Celle-ci a retenu mon attention, par ce petit dessin de la Cène












cathédrale vue de dehors bien sûr!!!











Puis au cours de notre ballade sur la place de l'hotel de ville, la flamme Olympique! Euh... non, pas à Maastricht, mais en tout cas un flambeau qui brûlait même sous la pluie, donc un feu waterproof:







Cette statue représente, puisqu'apparemment il résidait dans cette ville de Maastricht, celui qui révolutionna nos vies, l'inventeur du "bec à gaz". Statue en son hommage, et bien sûr, bec à gaz en main, avec flamme waterproof!





(qui nous aurait sans doute permis de mieux organiser notre visite! On aura même raté le Trésor de reliques de la cathédrale, dommmmmmmmageeeeeee!).



quelques photos du quartier XVII - XVIII è siècle, où l'on trouvait plusieurs inscriptions en français au niveau des estampes des entrées de maisons. Vestiges des périodes françaises?






voici quelques exemples de façades.... Très sobre, n'est-ce pas?







et enfin, les portes de la ville, malheureusement, toujours et encore l'éternelle pluie, ce qui entraîna le besoin d'un refuge...... et c'est parti pour le festival de rencontres:



Petit trou de mémoire, je ne me souviens plus de son prénom, mais très sympa, il bosse pour ceux qui mettent des PV sur nos voitures à Bxl pour stationnement. Il m'a expliqué qu'ici, les agents devaient se ballader à plusieurs, et recruté sur critères physiques parce que les bruxellois les castagnaient, du fait que c'est une entreprise privée qui vous verbalisent pour les défauts d'horodateur... Avis aux amateurs!


Stefan







Et il me manque le français et le belge de Huis. Pour répondre à Véro au sujet du dédain, il faut juste que je précise, que me lancer dans une conversation en anglais peut beaucoup plus frustrer mon interlocuteur par ma lenteur d'expression, et surtout par les fautes horribles que je peux comettre. Je ne suis pas un très bon linguiste.... oh que non, bien au contraire. Mon anglais de survie me permet beaucoup de choses, mais pas de rentrer dans les détails d'une conversation. Afin de ne pas frustrer, il est vrai que je me tais, ou que je me tourne envers des gens avec qui je peux m'exprimer pleinement. Mais bon, je rappelle, le cadre : Coffee Shop, dont on s'aperçoit vite du décallage entre les gens selon....... Mais c'est vrai, j'avoue, je n'ose pas... Alors, dédain? Non, plutôt timidité, et ensuite, rapport avec la langue, puisque dans la définition du nationalisme, la langue n'est qu'un critère parmi d'autre, et encore pas le plus important. En plus, si on me questionne je réponds toujours, parfois je lance une petite phrase concoctée au bout de 10minutes dans ma tête, mais c'est vrai que je ne suis pas suffisamment volubile pour tout ça, et encore moins grand orateur qui sait captiver son public avec un discour véhément. J'suis plus du genre lenteur pour essayer de trouver les mots les plus justes pour me faire comprendre.... Malheureusement, il faudra que je me réentraîne un peu, avant de me lancer comme ça de but en blanc dans un coffee shop de surcroît, au grand dialogue. Voilou voilou, et pour la fin :




Les deux aventuriers

La Nuit Blanche de Bruxelles

Salut lecteurs et lectrices de ce blog,

Me revoici au clavier, et surtout à l'appareil photo pour partager quelques autres petites expériences belges! Ce week-end, du moins samedi, j'ai participé à la nuit blanche de Bruxelles, durant laquelle, des concerts, des spectacles son et lumières, et toutes sortes d'activités culturelles étaient organisées un peu partout dans la ville. J'en ai vu quelques unes, car toutes les faire auraient relevé du marathon musicale, et surtout pédestre... Parce que mine de rien, même si les Belges ont tendance à dire que le Pentagone (je laisse planer le doute de qu'est ce que le Pentagone) est comme un mouchoir de poche, j'avoue que c'est la poche du Géant Vert!

Donc voilà un peu mon périple en photos:


Tout débuta dans la cathédrale Ste Gudule, où quelques jeunes présentèrent une version de Bach revisitée. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'occasion de voir, comme le montre cette photo, la croix de consécration de la cathédrale, à côté de platine de DJ, des synthétiseurs, et surtout....... comme on peut le voir sur les autres, des "joggeurs" en train de courrir dans la cathédrale. Le clergé belge a vraiment une ouverture d'esprit qui m'épate, car j'n'imagine pas que ce serait possible de faire ça au Sacré Coeur, ou à Notre Dame...... mais j'me trompe peut être.




























Voilà un peu version photo ce que c'était. Version vécue, c'était vraiment vraiment bizarre. Du contemporain quoi! La mise en scène était sur fond d'église, normal pour du Bach, mais avec des sportifs qui nous ont fait poirreauté durant deux heures à l'extérieur. Bien fiscelé, puisqu'une fois dedans, nous recherchions un peu de chaleur. Du coup, nous aussi nous avions droit de sauter, taper des mains, faire des génuflexions etc etc....

Bien que finalement, c'était très bizarre, du moins pour moi, ils étaient tout de même vibrant. Ils ont interprété une séquence d'un opéra à choeur, qui ne laissait pas indifférent. Ils avaient vraiment des voix incroyables. Mais je ne suis pas resté. A force d'entendre le "pom, pom, pom", "pom pom pom" (plus rapide que le premier), "pom pom" (moins rapide) etc etc, j'me suis dit qu'il était temps de changer de crèmerie, pour trouver meilleur fromage, et me voilà à nouveau sur les routes.





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Arrivé sur la Grd Place, à ma grande surprise, ils avaient installé un plafond.














En effet, ils ont établi à travers un jeu de lazer, et de fumée, une sorte de plafond translucide verdatre. C'était l'activité préféré des gens je crois, qui tentait de sauter le parapluie en main pour traverser le plafond!!!! youhou



bon ma photo donne plus l'effet d'un spectre verdatre qui passe au-dessus de la Grand Place, dont on attendrait que le débarquement imminent des Ghost Bosters!



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Voilà pour l'émerveillement du petit instant, mais c'est maintenant que les choses sérieuses débutent:


Alors ça c'est quoi? (et pas de réponse éventuellement graveleuse!)


Ca, c'est une conduite d'égoût de la ville de Bruxelles, mais attention, pas une vraie, non, une reproduction. Les vraies égoûts c'est pour après. Le musée des égoûts de la ville avait ouvert ses portes gratuitement pour l'événement. Au début, on pourrait se dire, mais pourquoi donc visiter un musée des égoûts. Je l'avoue, l'idée m'est venu d'Antoine, un ex locataire de l'immeuble qui en parlait. Le trip me semblait assez sympa, et par curiosité j'm'y suis rendu. Et en effet, c'est plutôt sympa, puisqu'on y apprend l'histoire de la construction des égoûts, les différentes évacutations qu'il existe, l'histoire du recouvrement de la Senne. Puis on accède au bas du pavillon du musée, où des explicatifs généraux nous entraîne dans la vie des égoutiers:

Mais il y a également un panneau intéressant sur la faune des égoûts. Les rats bien sûr, qui sont capables de grignotter même le plomb pour arriver à ce qu'ils veulent....... Les moustiques, bien sûr, aussi, puisqu'il y a de l'eau là en dessous, et euh.... des trucs qui sentent pas très bon. Enfin, des aligators. Naaaaaaaaaa, pas à Bruxelles, à New York oui, mais pas Bruxelles, donc pas de fantasme urbain à ce sujet! Ici, on ne s'en est pas débarassé par les toilettes!















Et ça, c'est la petite cerise sur le gateau d'une enrichissante visite, un petit tour dans les tréfonds des égoûts de la ville!!!!! Yeeeeeeeeesssssss. Alors le premier coridor suit un bout de la Senne, infesté de moustique. Ca tombe bien, puisque deux minutes avant, le panneau au sujet de la faune des égoûts, il y avait un bon rappel sur les vecteurs de maladie.......... Mais tout y était, l'odeur, la chaleur, les moustiques, bref, l'ambiance quoi. Mais ce qu'il ne faut surtout pas rater, ce sont les histoires des égoutiers en vidéo à la sortie. Leurs expériences et annecdotes valent tout de même le détour, et annobli un métier qui pourrait être considéré comme un sot métier.... Mais comme on dit, hein! Il n'en existe pas!!!! et le musée des égoûts le montre bien, la merde, ça se récurre, et avec bien plus de technicité qu'on ne l'imagine.

http://www.eurobru.com/visag075.htm

(pour plus d'info sur ce musée)






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Après Anderlecht, retour à mes petits pieds, qi doivent retraverser la ville pour de nouvelles aventures, mais quelle aventure pour la suivante, que je laisse découvrir en photo d'abord:






En vidéo ensuite:

mercredi 26 septembre 2007

Mardi ainsi font font font les petits Bruxellois (suite et fin)




Ce matin, je recherchai des reportages concernant les réactions liées à la fiction de la RTBF. Après avoir récupéré le petit extrait présenté dans le billet précédent, pour les personnes qui ont 50mn à consacrer devant leur PC, je conseille de visionner cette émission "Arrêt sur image", qui passe sur la 5, qui revient sur le problème de l'image à la télévision, et qui consacre entièrement sa seconde partie à l'indépendance de la Flandres.


A ce sujet, j'ai pu remarquer que COMAC nous a bien eu, puisqu'ils nous ont diffusé qu'une demi heure de reportage........ Arnaqué par les coco, grrrr! J'aurai aimé voir l'approche de l'avion vers l'aéroport de Zaventem, qui refuse d'attérir pour éviter les problèmes relatifs aux questions de l'immigration de leurs passagers. Alors, je vous propose d'être à vos écrans :




mardi 25 septembre 2007

Mardi ainsi font font font les petits Bruxellois

Ce matin, j'prévoyais le réveil pour 10h30, puisque nous avons tenté de regarder un film de Stanley Kubrik, Barry Lindon. L'utilité de l'ensemble des scènes n'était pas totalement perceptible, même si elles étaient agrémentées d'un charmant paysage irlandais (le truc normal pour l'Irlande, à savoir rien, une baraque au milieu de rien, des tourbières, et trois pelés à cheval), dont il manquait une chose : J'ai l'oeil pour ça..... Il manquait les moutons!!!!!!!! hé ouai, l'Irlande sans mouton, c'est comme une bière sans mousse, un coca cola sans bulle, une ville sans HLM, COMAC sans son bérêt du Ché (avec le Lewis j'sais pas trop en fait); enfin, c'est terrrrrrrrrrrrriiiiiiiiible (avec l'accent qui l'accompagne). Bon le film durait 3 heures environ, mais comme Véro traina, puis traina jusqu'à ce qu'on le mette, deux heures du matin sonne le glas de l'endormissement et le coma morphéique pour les deux héros de ce blog.

Or, comme je le disais, je prévoyais de me lever pour 10h30. Au lieu de ça, la "voix" qui me servit de réveil sonna à 9h30, soit une heure plus tôt. La "voix", a savoir celle de ma colloc', c'est la voix sympa dans la journée, mais alors au matin, c'est le truc qui t'arrache la tête. Mais je ne m'étalerai pas sur ce point. Je l'adore la petite Véro, d'ailleurs elle est presque aussi grande que moi, ou moi aussi petit qu'elle, à vous d'en juger.


Bon, journée stéréotypée, comme souvent, dont je passe sur la toilette, ainsi que sur la phase bibliothèque, où je me suis senti d'humeur à m'intéresser aux Allemands au lendemain de la seconde guerre mondiale. J'avais envie de mieux comprendre ce qui c'était passé après que le NSDAP ait mis la clé sous le bunker.... (humour d'historien.... faut excuser). Puis cours, mais c'est après ce merveilleux cours sur : "qu'est ce qu'un grand personnage" à part une propagande d'Etat qui cherche dans l'Histoire les exemples de ses héros, qui constitueront la mémoire identitaire de leur Nation? Réponse..... ben il faut essayer de nuancer tout ça hein pti gars!

Donc oui, c'est après ce cours que les choses ont pris une toute autre tournure. Les baptisés étaient là, mais attention à partir de maintenant, il va falloir faire attention à ce que je vais vous conter. En effet, ne voyez rien d'humiliant, ne confondez pas ce que vous lierez, avec le mot "bizutage", car vous n'y êtes pas. Ce n'est ni de l'humiliation, ni du bizutage, ni rien en fait, c'est tout simplement des baptisés et des poils qui aiment leur rôle, qui aiment la vie et c'est tout.

Alors tout d'abord les baptisés de philo, assis au bord du long bâtiment aux bars, aux cafés, aux commerces, à la banque, à l'agence de voyage, aux toilettes (parce qu'on en a aussi, et même gratuite à la fac, ça doit être un service public, contrairement aux bars, restos dans la ville). Véro appelle ça ULB Hills. C'est vrai que dit comme ça, ça fait un peu le Beverly Hills du coin, en tant qu'étudiant, tu programmes tes vacances entre deux cours, puis tu sors vite de l'argent. Envie d'une petite bière, pas de problème, si tu réussies à passer entre les mailles des "agents Oxfam" pour la misère du monde et le commerce équitable (histoire que tu culpabilises un peu, avant de boire ta bière. Hé oui, il faut penser aux moines trapistes, exploités par la mondialisation, qui travaillent à faire votre Chimay! Moines, d'ailleurs, qui portent des habits inchangés depuis le Moyen Age, qu'ils se passent de moine en moine, et en plus! Ils n'ont pas le droit de parler, puisqu'ils sont trapistes. Non mais, tu penses à cette exploitation, tout ça à cause de l'image??????),
puis des types de Comac:

Mise en situation: béret Ché (celle avec l'étoile rouge), le T-Shirt Ché forcément, le baggi genre colonial avant-gardiste (ouai j'sais c'est conceptuel, mais ça n'empêche pas d'être coco), et les pumas aux pieds, qui te crie que si toi aussi tu es contre la misère, rejoins le groupe!!!!!!!

Alors chez Comac, on a pas encore compris que la misère c'était pas une femme qui se balladait là, que tu chopais, muselais et qu'on n'en parle plus. Mais ça viendra, ils sont sur la bonne voie, même que ce soir, le speaker COMAC a parlé plus lentement lors de la séance de ciné "résistance", gna!

alors le type de COMAC qui t'attends aussi là, pour que tu signes la pétition et te sensibiliser sur ta sécu, ton statut étudiant, les craintes de la détérioration de ta santé..... (n'oubliez pas que vous alliez boire une bière.... donc l'alcool, le stress de l'étudiant, le bon moment commence à se transformer en truc horrible).

Et quand tu as passé Oxfam et Comac, tu as les baptisés à qui on crie dans les oreilles qu'ils sont des merdes (enfin, c'est pour rire, c'est pas sérieux), qu'ils feraient mieux de retourner voir leur maman (enfin, c'est pour rire, c'est pas sérieux), et que de toute façon s'ils ne se mettent pas tous à poil maintenant, c'est à coup de trique qu'on les tapera, et là:

CHANSON: A coup de trique, la la la la la
A coup de trique, la la la la la
qu'on les tapera ah ah ah ah

(mais c'est pour rire, c'est pas sérieux non plus!) Non..... ils sont heureux les baptisés, ils se font pleins d'amis qui ne les aiment pas comme des amis, mais c'est pour rire, c'est pas sérieux! Bref, et donc toi, étudiant joyeux, tu arrives enfin à ton bar, où tu révises ton choix:

"whisky m'dame s'il vous plaît..."
et là, cerise sur le gâteau on te dit:
" mais messieur, on ne sert pas d'alcool fort, nous n'avons que de la bière".

Et là, tu repenses à tes baptisés qui n'en peuvent plus de leur extrême solitude au milieu d'un monde où ils ont pleins d'amis "poils méchants pour rire", tes comacs et leur discours moralisateurs sur la misère, et oxfam et les moines trapistes. Au final, buvons de l'eau.....


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Bon j'me tape un délire. Donc nous avons croisé les baptisés du cercle philo, assis sur les marches de l'entrée de Solboch Hills. Les poils les aspergent, les baptisés se prosternent, puis ils se remettent droit. Puis un poil demande à un bleu de façon très sympathique :
"BORDEL DE MERDE, TU COMPRENDS CE QUE J'TE DIS!!!!!!!!!!!!!! GROUILLE TOI SALOPERIE!!!!!!!!!!"

mais pas d'inquiétude, c'est pour déconner....

Bien, ils se mettent donc en rang, et ils changent d'endroit. Nous aussi, nous changeâmes d'endroit. Nous nous sommes retrouvés devant l'amphithéatre Janson, celui qu'on voit parfois sur RTBF, parce qu'il y a eu une réunion d'un parti politique ou une conférence très importante. Et là, roh ben non, encore des baptisés! Mais ce coup-ci de Solvay.

Solvay pour les franchouillards comme moi, il est extrêmement important de savoir que c'est l'école de commerce super "hipe" de la Belgique. C'est les HEC Belges, mais belges vous voyez. Et donc devant Janson, les baptisés de Solvay étaient tous en rang, avec les "poils" qui passaient dans les rangs, en les faisant compter:
"après 23 y 'a quoi????"

et le bleu ou la bleuette: "24! "
etc etc....
Sympa, bon enfant les Solvay, si ce n'est qu'ils gueulent, qu'ils aspergent de bière eux aussi... Faut dire qu'il y en a tellement en Belgique! Ils balancent aussi les gobelets sur les bleus et bleuettes, etc etc.... Mais c'est pas à mal, si on leur balance des bières c'est pour qu'ils grandissent, on arrose toujours les belles plantes non? Bon..... Comprennent rien ces gens!

D'ailleurs après une légère altercation avec une "Solvayette poils" qui nous demandait si ça nous plaisait de voir ces étudiants se faire humilier, puisqu'on était planté là comme des piquets à observer le spectacle, nous comprimes, que si nous étions des "riens", ou des "néants", -je traduis des "non baptisés"- nous n'avions pas le droit de regarder les "Ateliers". Ouai c'est un atelier, un truc constructif tu vois pour ton futur, autour de valeurs communes. C'est pas du bizutage, non non, de loin pas, c'est un truc privé. J'ai recueilli l'information au plus prêt et noté cette phrase d'un "Solvay Poils" :

"Tous les gens qui se font ici humilier, ce n'est que parce qu'on l'a tous vécu. Ce n'est pas du bizutage à la française, puisque là c'est légitime!"
Comme Solvay a été merveilleusement accueillant avec nous, c'est donc leur lien que nous citerons dans ce billet, si vous désirez tout savoir, bonne lecture, initité!

C'est pour ça que c'est amusant, parce que c'est légitime, c'est la tradition, et qu'à l'ULB, comme on le voit sur le site concernant les cercles, il y a des détracteurs de ces principes ancestraux... Nous, forcément, en tant qu'observateurs extérieurs, nous étions des détracteurs, et ça gênaient les Solvay qu'on soit là. Alors on nous a demandé de dégager, et que si on voulait comprendre il fallait qu'on soit baptisé. Tu comprends, quand on est béotien on ne comprend pas, quand on est initié, on comprend toujours mieux, lorsqu'un gros loubard gueule dans ton oreille que tu es une sous merde en te balacant de la bière au visage. Mais il faut le comprendre le gros loubard, dans un an, c'est toi qui est de l'autre côté de la gueulante.

C'est vraiment particulier ces cercles, d'autant qu'il paraît que c'est différent selon les université en Belgique. Les baptêmes de l'ULB sont différents de ceux de l'UCL ou de Mons. Il faudrait qu'on aille trainer nos guêtres par là bas pour mieux saisir ces nuances.... Mais on ne lâchera pas l'affaire des baptêmes et des cercles, pas d'inquiétude, on vous donnera de leurs nouvelles. D'ailleurs il existe un recueil de chansons que je vais essayer de me procurer pour vous faire partager l'esprit des chants paillards, qui, dit-on, sont très machistes. Avis aux demoiselles!!!! grrrrrrrrrrrrrrrrrrrr (coup de patte de chat).

Voilà voilà, que raconter encore, ah ouiiiiiiiiiii, Comac et le cycle "resistance" pour 1 euro! Toujours un film craqué sur internet, avec une qualité d'image à chaque fois meilleure. Ce coup-ci je suis allé voir le fameux canulard de la secession de la Flandres orchestré par la RTBF. Vraiment interessant, même si j'ai été un peu déçu, car n'ayant pas vu les images, je m'attendais à autre chose. Les canards français ont fait de ce reportage un chef d'oeuvre de la provocation, alors qu'il y avait tout de même quelques petites pointes d'humour, et quelques signes au bout de 15mn de film que nous avions bien à faire là à une fiction et non à une réalité. De plus, certains reportages ou certaines images étaient tout de même risibles, mais ça, c'est l'humour belge, qui est par ailleurs formidable. Je crois que mon passage préféré restera celui du Tram qui devait se rendre à Tervuren. Il s'arrête en plein sur la nouvelle frontière, n'ayant plus le droit d'entrer en territoire flamand, fermé par une grille recouverte d'un drapeau jaune avec le sigle du nouvel Etat. Les gens devaient descendre du tram pour monter dans un bus de l'agglomération de Tervuren, tout en se posant pleins de questions sur leur abonnement STIB, s'ils devaient payer la suite de la course, dans combien de pays ils vivaient, un qui disait aussi "c'est vraiment n'importe quoi ce pays!", etc etc.... Bref, excellent.....

Voilà un petit aperçu de ce merveilleux canulard:



La Flandre indépendante sur RTBF !
envoyé par INFOCOM-Net

lundi 24 septembre 2007

Pendule à l'heure!!!


Mes fans, eh oui ils sont nombreux, la preuve le nombre sans cesse croissant de commentaires me pousse à rédiger un autre billet...
J'ai l'impression que la vie de 2 étudiants à Bruxelles ne passionne pas grand monde. Une remise en question s'impose, notre vie ne serait elle pas intéressante pour l'étaler comme cela sur la place publique? Je ne peux l'admettre, je pense donc que c'est vous, fainéants lecteurs, qui n'osez exprimer un commentaire face à tant de grâce d'écriture, d'humour tordant et de récits incroyables... J'ai conscience de minimiser notre blog mais la modestie est une vertu qui se fait rare, je tiens donc à la garder précieusement. Non, non s'il vous plaît n'en rajoutez pas je serais taxée d'égocentrisme!!! Que vous racontez de passionnant aujourd'hui? Rien au grand dam de vous mes bien aimés lecteurs... Je vais donc vous montrer une photo compromettant manu, le coloc!!! Pour connaître l'histoire rancobolesque, il faudra que vous écriviez des commentaires, eh oui, les dures réalités de la vie. J'ai le pouvoir de transmettre l'information donc je suis seule juge à vous la donner.Ah ah ah, vous faites moins les malins là!!! Un chantage mérité, l'intérêt d'un blog est qu'il vive et pas de façon unilatérale. Donc à vos claviers...vous lisez trop les blogs bonsoir!

dimanche 23 septembre 2007

Journée sans auto


Et enfin, voilà le dimanche. A partir d'aujourd'hui, une petite nouveauté, la mangeuse de clown, la star d'Ostende et celle qui va vous, soudoyer, vous, lecteurs de ce blog, la bien nommée Véro, ou pour les nons familiers encore, ma colloc', va participer à la construction de ce blog. Alors, il paraît qu'elle écrira sur moi, pour une fois qu'elle ne parlera pas d'elle.... Enfin, on va voir, j'suis sûr qu'elle parlera d'elle pour mieux se foutre de moi. Hmmm hmm, ah oui, c'est bon enfant ici! Non j'plaisante (quoique, on verra), mais en tout cas, le blog passe à deux auteurs à compter d'aujourd'hui!


Aujourd'hui, nous sommes à Bruxelles, et dans beaucoup d'autres villes mondiales, le jour sans automobile. La ville de Bruxelles s'est enmurée, et étrangement, alors que cela ne me semblait guère possible, j'ai du réviser mon opinion et assister à une ville écolo. Si Bruxelles vivait tous les jours à l'heure du vélo et des piétons, nous vivrions le bonheur suprême. D'ailleurs pour beaucoup d'autres villes, ce dut être le cas, puisque c'était une journée mondiale (clin d'oeil aux chinois qui ont du mieux respirer, à Londres j'ne sais pas).

ALORS LES VOITURES, TOUTES AU VERT!!!!!!!!!!!

Au matin, nous avons consacré un bout de notre temps à la mini braderie, organisée dans quelques ruelles de Matonge. Une sorte de vide grenier, ou nous avons pu feuilleter le Petit Illustré de 1926, quelques photos du début du siècle, et toutes les babioles qu'on y trouve en général. J'y ai acheté des pièces de la période Vichyste (Travail/Enfant/Patrie), d'après guerre, en plastique, et même des pièces de l'entre-deux-guerres! Les 10 pièces pour trois euros, j'me demande si c'est une affaire ou pas. Mais bon, j'pense à mes futures élèves qui pourront palper des objets d'époque.






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L'après-midi, j'suis descendu dans le centre-ville pour y observer un peu la journée sans automobile.


C'était géniale cette journée, Ixelles était comme un pti village et Bruxelles comme le centre de Pékin sans voitures, que les taxis, les bus, le personnel de sécurité muni de leurs destriers automobiles montés des sirènes circulaient..... et ça c'est énorme ici, oh yeah, on se croirait dans les films new yorkais quand ils nous mettent leur girofard!



Bon dans le commentaire... Je dis qu'il n'y a personne, en fait il faudrait remplacer personne, par "pas d'automobiles". C'était l'émotion du speaker.





Et voilà un petit échantillon des activités des bruxellois, ou des gens qui sont venus sur Bruxelles pour cette occasion. Le vélo, "normal!", me direz vous, en famille avec enfant etc etc, mais le must c'était ce groupe de Flamands, qui sont venus pratiquer la marche!!!! avec l'équipement. Il faut savoir que les Flamands aiment à marcher dans les Ardennes leur dimanche:


Impressionant pour les feux de signalisation, puisque les cyclistes


disciplinés, s'y arrêtaient, bien qu'aucune voiture n'était présente,


mais respect aux cyclistes prioritaires!













et le must pour la fin (les flamands en marche vers la ville!)





Après ce petit tour dans le monde des cyclopèdes, j'ai fait un petit tour dans l'urbanisme de la ville, enfin minuscule... Deux petites photos que j'ai trouvé sympatoche, la première, la voiture dans la nature, taguée par-dessus le plexi, et tagues contre tagues:






Et enfin, un petit tour d'architecture, la réhabilitation de l'église des Brigitines en salle de théâtre. Alors le plus étonnant, c'est ce qu'ils ont rajouté, cet énorme salle, dont la façade est complètement rouillée...... l'environnement aussi, avec un bâtiment de type logement social juste derrière, la gare du quartier des Marolles etc etc, il y a de quoi étonner:





Un dimanche à Bruxelles

Je me suis réveillée comme une petite fleur à 10h30, avec un thé et le canard enchainé la journée commençait bien. Mais hélas, après une heure tranquille, voici Manu qui se lève et qui me rejoint. "Va t'il me parler de la victimisation démesurée des juifs, histoire de gâcher ma journée?". Eh bien non, Manu le matin c'est plutôt un mollusque sur jambe qui bredouille quelques mots et boit son café sans lait. "Ben oui, le lait c'est pour les chats ou les enfants", je te le donne en mille, Emile un historien ne va quand même pas boire du lait, c'est si prolo!!!!
Il boit son café noir, non mais historien et rebel, si rebel qu'il est de gauche. Mais où va le monde? Plus sérieusement, c'est chouette de vivre avec Manu, nous pouvons débattre allègrement afin de préparer la résistance. Je n'en dirais pas plus car il faut entretenir le suspens... Il joue merveilleusement bien de l'accordéon, nous passons donc de nombreux moments en musique. Mais aujourd'hui, il a fait grève, pas une note rien. Je vais devoir reprendre mon rôle de personne autoritaire comme si j'aimais ça! lol
Je ne vais rien lâcher il doit être pret pour un concert improvisé au parc royal, histoire de se faire une bouffe gratos... Suite au prochain numero... vous lisez trop les blogs bonsoir!!!

et le samedi.... (cours et playa!)

Le réveil difficile!!!!!! oh mon dieu, à 9h40, let's go pour l'ULB pour mon premier cours. Je suis arrivé à l'heure, mais la prof, 30mn plus tard. Hé ouai, on est jugé aussi sur notre ponctualité, la NOTRE, et non celle des autres...

Donc petit cours de présentation de la matière "Didactique de l'Histoire", et première approche de ma promotion. Il y a de tout dans cette promotion, des profs vacataires, ceux qu'on appelle les "Article 20", c'est-à-dire des gens qui sont sous-payés par rapport aux Agrégés, et éjectable de leur poste, n'importe quand. De plus, il paraît qu'il y a un problème dans l'enseignement, les conditions ne sont pas géniales pour le travail, les salaires apparemment peu convenable aussi (mais ce sont les même qu'en France), une déconsidération du métier à un tel point qu'aujourd'hui au lieu de vous dire que vous faites le plus métier du monde, on vous réponds, "vous en avez du courage". Bref, tout est comme chez nous, du coup j'ne suis pas trop dépaysé de ce côté là, même si j'observe qu'il y a la culture "nationale" ou "fédérale" qui fait défaut chez moi..... Du coup j'ne comprends pas toutes les blagues! (surtout qu'elles ont l'air amusantes)


Après mes deux heures de cours, le soleil (toujours le même) m'a dit:

"Manu, il est tant que tu en profites"

Alors rentré à la casa, panini et melon, et vamas à la playa. On a joué les plagistes à la marseillaise à Ostende en Flandres forcémement. Ils ont l'argent, la mer, la Hollande à coté, Anvers et Bruges, et ils ralent ) ce qu'il parait pour obtenir leur indépendance, ils abusent quand même....







C'était plutôt fun, plage pour profiter un peu de ce soleil, qui, à peine les roues de la 106 en Flandres, était couverte d'épais nuages qui viennent du Nord. Mais bon, les quelques éclaircies nous ont tout de même permis d'avoir quelques moments de beau soleil, yeahhhhhhh! Bon, la plage, y'a pas grand chose à en redire. Jouer avec les vagues, bronzage, regarder un peu les gens et puis voilà quoi, le farniente :




La star à Ostende => Véro (la coloc')










l'autre star (moi, ah ah ah)






on croirait même voir des sortes de réfugiés sur ce bord de plage, à quand les "boat people" flamands? si les wallons les forces à rester belges.... (les pauvres)







Mais comme toujours pour les journées à la plage, ça se fini dans la voiture pour le retour, les poumons pleins de l'air marin.....

Du soleil en Belgique



C'est en effet plutôt rare, de ce qu'on m'a dit. Cela explique peut être pourquoi les jeunes et les plus de 20 ans se balladent pour un nombre certains les canettes à la main. Ici c'est la Jup' de 50cl, avec 20cl offert, ou 30 cl et 20 cl offert, enfin, quoiqu'il arrive, on s'asperge d'au moins un litre de bière, très rapidement...



Le soleil, oh que oui, ca manque quand on est ici. Mais là, ça fait trois jours, que j'ai fait le plein d'UV, étonnamment, depuis le début, je le cherche, fini l'ombre, fini l'enfermement dans la bibliothèque à la recherche du frais. Psychologiquement parlant, il y aurait de quoi faire des études en ce qui concerne le rapport au soleil!



Bref, donc vendredi, parce que je vais commencer par ça, puis je rajouterai les billets suivants ce soir pour raconter un peu les aventures du samedi et ceux d'aujourd'hui.



ULB.... Hé oui, l'éternel article, sur lequel je passe l'essentiel de mon temps pour le moment. Mais arrivé à l'université, le sanswich à la main, l'appel du soleil, a fait que je suis resté dehors une bonne partie de l'après midi. Ca m'a permit de parler un peu avec les baptisés, ces fameux mecs ou filles qui se balladent avec les toges coupés dans les draps et portant des casquettes à extrêmement longue visière. C'est un peu les faluches à la française, pour les corporations étudiantes, qui sont plus des confréries de beuveries.





Ils organisent ainsi des défilés, seules photos que j'ai pu prendre d'ailleurs:





















Donc là, en arrière plan, nous avons le grand défilé des baptisés, mais je ne sais pas de quel cercle ils font partis.


Dès que possible, je vais prendre en photo la casquette d'un des baptisés pour qu'on comprenne bien à quoi ça ressemble tout ça. Mais en gros, qu'est ce qu'un baptisé?



Le principe est assez simple, c'est le bizutage volontaire et accepté, effectué par les "poils" (les anciens), afin de rentrer dans un groupe, en général celui de son cursus universitaire (science, chimie, histoire, ou autre...). En tant que nouveau inscrit, nous sommes effectivement, soit des "bleus" soit des "bleuettes" (toujours une histoire de sexe...). On y reçoit un nom de baptême (genre "boucle d'or" ; "wariori"; ....), puis on passe à tous ce que les grands manitous nous demande de faire. Par exemple, courire nu sur les marches de la Bourse, en buvant cul-sec toutes les deux marches les gobelets de bière posés. Ainsi, on peut se retrouver avec 15 gobelets avalés, j'vous laisse imaginer les résultats! A côté de ça, ben y'a le côté des petites humiliations bon enfant, comme crier au milieu de la place du campus, montrer ses fesses, et tous ce qu'on ne voit pas, à l'intérieur des cercles. Mais j'pourrai peut être contenter quelques histoires, car je compte bien participer à certains TD (Thés dansants en réalité, où l'on boit de la bière donc disont plutôt "Temps de Détente", et non Travaux Dirigés, hé ouai, j'suis en Belgique ici....).




Alors leur casquette (la penne)comporte le liseret correspondant aux changements de faculté, sur le portour de la casquette. Ensuite, le nom de baptême est écrit à l'aide de lettres dorées, avec quelques éléments pratiques, comme un décapsuleur, ou une chaîne qui rattache un animal en plastique à la faluche etc etc. Autre point intéressant, les étoiles qu'on y retrouve, qui corresponde aux nombres d'année universitaire effectuée. La dorée, c'est une année réussie, les argentés ce sont les années doublées. Ainsi, le CV de notre interlocuteur est inscrit sur sa tête, faut juste savoir le lire!


Après ça, j'ai été "aphoné" deux fois. La première, sans savoir ce qui m'attendais, puisque je pensai qu'ils m'offraient gracieusement une bière (bien accepté avec le soleil, hmmm une bière fraiche me disai-je). Mais non, j'ai du mettre ma main gauche sur mon coeur, porter le verre au menton, à la bouche, et cul-sec la bière! Même pas le temps de comprendre ce qui m'arrivait, mes deux interlocuteurs avaient déjà fini leur bière. Et ainsi, ils sont sortis eux deux - trois fois des bars sur la fac (parce que beaucoup de choses sont privatisées ici), avec à chaque fois 6 bières chacun!


Il y a des soit-disantes valeurs dans ces cercles. Celui de la solidarité du groupe, uni par le serment, par les soirées, par les déchéances, etc etc. Il y aurait aussi celle de la réussite, même si avoir des étoiles grises sur sa faluche n'est pas un élément de ridicule, ben ouai, s'il rate, c'est qu'il est bon dans autre chose (aphoner par exemple?)....


Puis ils allaient partir, et là, il me dit: "bon, ben on s'aphonera une fois?", moi français, j'ai compris "une fois", comme "à l'occasion", ben non, c'est comme quand on rit d'eux avec leurs accents, une fois, c'est tout de suite. Donc j'ai dit oui, sans comprendre, sachant que la première bière était déjà mal passée... Et me revoilà la main sur le coeur, le gobelet au menton et glou et glou et glou, ce qui fait que là, j'suis dégouté de la bière! Merci la Belgique. Trois semaines ici et déjà dégouté de leur spécialité!


En tout cas sympa, je découvre le monde étudiant, et toutes ses facettes, car il est très difficile de ne pas être interloqué par ces freluquets momifiés dans leur couverture bleue, verte, rouge trouée, découpée à la façon des toges de confrérie, mais sans aucune finition.



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Le soir, ca été petite sortie concert, après avoir fait mon premier footing au Parc Royal. Alors, j'vais quand la faire celle-là. Savez-vous ce que ça procure comme sensation de faire ce parcours là, passant face après face, devant l'ambassade des Etats-Unis, puis le Parlement Fédéral avec le théatre du parc, puis devant le Parlement et les Institutions de Bruxelles Capitale et pour finir, le Palais Royal? Ouai, la classe quand même. Pendant qu'on court, il y a messieurs les ministres, messieurs les diplomates, qui se préparent pour aller au théatre, ou finissant leur travail, s'en vont au parc s'aérer un petit peu, au milieu de ces odeurs de transpiration des marathoniens de Bruxelles. Rah lala, ce qu'on peut se la raconter quand même!


Et donc, concert, oui, dans un tout petit bar de rien du tout, un groupe hollandais de blues rock, boogie, est passé nous en mettre pleins les oreilles. Et c'était génial. Concert gratuit, ici on met une comission sur les boissons en fait, ce qui est plus ingénieux, parce qu'on consomme pas mal dans ce genre de moment. Mais le groupe.... Des fouteurs de feux, on était mêlé à des gens de tout âge, qui nous ont fait revivre les années 1970, des concerts de rock'n roll, où on danse, on se laisse aller, le diable au corps comme disait les aïeux de nos aïeux. Bref incroyable, ils étaient 4, un guitariste qui savait vivre son instrument, et le chanteur, un vrai blues men, avec cette voie rauque.


Enfin..... un vendredi de folie, préparant bien le week-end, même si....... le lendemain matin première réunion d'agrégation et surtout de cours.... grrrrrrrrrrr, couché à 5 heures du matin, et prêt dispo à 9h30 pour l'ULB.... C'est parti mon kiki