dimanche 16 septembre 2007

Journée du patrimoine et concert

La journée de samedi fut énorme culturellement parlant.

Je ressent beaucoup mon côté provincial, et cela de plus en plus au fil de mes activités. Hier j'étais donc à cette fameuse journée du patrimoine, mais comme souvent il me faut un pti temps pour motiver les activités de la journée. Après avoir passé une matinée à travailler sur mes articles, une bonne douche, j'ai effectué ma petite recherche au sujet des archives de Bruxelles où une intéressante exposition sur la lumière dans la ville a été organisée dans le cadre de la journée du patrimoine. J'avoue avoir eu un peu de mal à retrouver ces archives, bien que j'y ai passé quelques heures la toute première fois où je suis venu à Bruxelles.

L'exposition pleine de modestie, dans un batiment qui servait auparavant à un magasin du XIX è siècle du coté de la gare du Midi, débute par une frise chronologique détaillant les ustensiles qui servaient à la lumière: Les bougies, les lampadaires, les lampes à huiles, chandeliers, et j'en passe... pour s'ouvrir aux sources concernants la lumière dans la ville. Nous apprenons ainsi, aux détours des documents que la lumière devient obligatoire en 1578, par un décret qui oblige l'établissement d'une lanterne, une maison sur 8 dans chaque rue de la ville. En 1771, apparaissent les réverbères, allumés par des hommes qui disposaient d'un planning tenu à jour avec les heures d'allumage.

La lumière apparaît alors comme un fait incroyable, car elle fascine à travers les feux d'artifices, ou bien les torches allumées lors des processions quelles soient mystiques, ou festives. Festive à travers les feux d'artifices organisés pour les grandes occasions, telle que la venue de la reine ou du roi et celà, déjà au XVIII è siècle et même au XVII è siècle (va sans dire que c'est un peu la vie à la Versaillaise). Néanmoins, la lumière apparaît comme un phénomène de l'incroyable qui sort les hommes de l'obscurité!

Pourtant.... La lumière c'est aussi la destruction par le feu lors des guerres, et la ville en a connu, notamment lors de la déferlente française, qui engendra énormément de dégâts à travers le mitraillage à coup de canon. De même, les feux durant l'histoire sont souvent, à travers l'incendie un des risques majeurs que craignent les responsables urbains, et surtout la population.

Après ces quelques pages de lecture et d'histoire, on aborde la féérie et la mise en scène de la lumière à travers la publicité, mais aussi à travers les compositions artistiques ou d'embellissements de certains quartiers. La lumière jaillit ainsi sous de multiples facettes pour ravir le public, servant à la lisibilité d'un territoire quelle que soit l'heure de la journée. Quelques estampes montrent des projets de luminaires pour certaines occasions nationales accompagnés de lampe design pour allier lumière, confort, et esthétisme. Jusqu'à ce que l'on arrive à une affiche datant du 24 mai 1940, suivant le principe d'un cheminement où la lumière nous apparaît presque comme naturel durant la nuit, le côté dangereux et d'angoisse ressurgit:

Ville de Bruxelles
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Ordre d'occultation

A la tombée de la nuit, les
lumières de toutes les maisons et
habitations devront être complè-
tement occultées.
Les véhicules en circulation
devront également être occultés;
la fente lumineuse des phares ne
pourra dépasser les dimensions de
un cm de haut sur 8cm de large.

Les contrevenants seront sévèrement
punis

Bruxelles, le 24 mai 1940

Le bourgmestre, F.J. Van de Meulebroeak
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Hé oui, la guerre fait rage en Europe, Hitler attaque la Belgique puis la France le 10 mai 1940. Ainsi, le "black out" est une mesure de sécurité pour la ville qui se plonge dans le noir, pour ne pas servir de repère aux bombardiers de la Wehrmacht, et aux avions de chasse allemands. La lumière devient la limite de la vie, ou plutôt devient le vecteur de révélation de vie aux destructeurs totalitaires. Pour s'en cacher, il n'y avait guère d'autres choix que de l'occulter. Ce passage est troublant pour le visiteur, car il est accompagné par toute une féérie autour du thème de la lumière qui s'achève, dès lors, ainsi. Dans la claustrophobie de l'instant, la révélation jaillit rapidement, la fin de la guerre signe le retour de l'éclairage publique et donc de la vie nocturne.... qui suivra le cours des technologies passant par le système à allumage pour les lampes à pétrole, puis à gaz, puis électrique.

Un fond (d'archive, défaut prof') interessant aussi est celui de l'exposition de photos anciennes de la ville. La photographie est un outil qui sert beaucoup à l'historien, qui sait la lire. Outre l'exposition des différents lampadaires, ces photos dévoilent un aspect de la vie nocturne de la capitale belge, et cela dès le début du siècle, notamment par le travail de la "société des amis du vieux Bruxelles", qui ont voulu conserver la mémoire de ce qu'était l'ancienne ville, observant son changement rapide à l'ère de l'industrialisation.
Voilà voilà, ce que j'ai pu retirer de ce petit moment passé aux archives de la ville.

Après cela j'ai pu faire un pti tour pour suivre peu à peu le chemin vers Saint Catherine où
m'attendais Carole une heure plus tard.


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Au soir, nous avons été au concert de Hooverphonic un groupe belge, dont le nom ne me parlait pas plus que ça jusqu'à ce qu'ils entament une chanson hyper connu sur nos ondes. Et là, les yeux écarquillés, je me disais d'abord que c'était une reprise. Hé bien non, je pensais que le groupe s'appelait "Overphonics" (celui de la fameuse chanson dont je ne connais pas le titre) et qu'il était anglophone. Ben non.... C'est un groupe belge et j'ai eu le privilège avec une Jupilerrrrr en main d'assister à une heure de concert gratis de ce groupe incroyable, débordant d'une énergie sur scène et d'une pêche musicale, avec un son vraiment dingue. J'étais sous le charme durant une heure, mon coeur battait à la chamade ,à repenser à tout cela, c'est la grande vie!

Leur chanson la plus connue (à mon sens, rappelez vous nos pub....):


Et une petite dernière en live, parce qu'on y a eu le droit et voir ce qu'ils donnent sur scène:

Quand on vient de part chez moi, accéder à tout cela en une journée, et se concocter des plans géniaux, comme découvrir que le groupe Buenas Vistas Social Club sera là fin novembre pour la modique somme de 28€ j'me dis que j'ai bien fait de choisir le plongeon dans la grande vie de la capitale européenne, mais avant tout belge, et j'espère qu'elle restera cette dernière encore pour longtemps!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La chance !
Hooverphonic est un super groupe (entre pop et Trip-Hop).
Je les connais depuis bientôt dix ans, suite à la belle reprise qu'ils avaient fait d'une chanson de Depeche Mode, "Shake The Disease".