Hé oui, c'est à Beauraing que nous aurions pu la voir, mais malheureusement, elle ne fut pas au rendez-vous. Qu'est-ce donc que Beauraing... C'est un peu le Lourdes en nettement moins commercial de la Belgique! C'est le Scherpenheuvel Wallon, mais plus grand! Bref, c'est là que Marie, "mère de Dieu" a décidé de s'adresser à ces fidèles. C'est là, sous cet arbre fleuri, là où son "double" figé, qu'elle parla:
Mais moi ce que j'aime à Beauraing, c'est que Marie est arrivée par la gare, se baladant sur le chemin de fer, c'est que Marie a squatté à Beauraing, s'amusant à effrayer les ptits enfants, puis les émerveillant, c'est là aussi qu'elle n'a rien dit jusqu'à ce qu'elle crut être le bon moment pour être entendue. Mais j'en dis trop, voilà l'histoire, telle que Beauraing nous la livre:
Le 29 novembre 1932:
5 enfants âgés entre 9 et 15 ans vont chercher une camarade au pensionnat vers 18h. Lorsque le garçon de la bande sonna au pensionnat, il se retourna et vit la Ste Vièrge se promenant en l'air, au-dessus du pont du chemin de fer surplombant la route de Rochefort. Tous la voient... Albert la signala à la soeur qui ouvrit la porte du pensionnat, mais elle ne le crut pas. Effrayés, les enfants retournent chez eux en courant, se promettant néanmoins le lendemain à la même heure.
Le lendemain elle est à nouveau au rendez-vous...
1er décembre, apparaît encore près du houe... elle est descendue du chemin de fer, disparaît, puis se trouve sous l'aubépine [photo ci-dessus]. Un peu comme si elle comprit qu'elle était à la gare au bout de 2 jours, mais qu'elle cherchait encore sa direction, ne comprenant pas trop où elle a attéri.
Là nous disposons d'une très belle description de la Vièrge, que Voltaire aurait sans doute qualifiée d'ingénue:
Elle est vêtue d'une robe blanche, avec de légers reflets bleus. La tête est recouverte d'un long voile blanc qui tombe sur les épaules. De sa tête sortent de fins rayons de lumière qui lui forment comme une couronne [hmm...]. Elle tient les mains jointes habituellement. Elle sourit.
A partir du 2 décembre, la vièrge est interrogée. Compte-rendu de son interrogatoire forcé par la curiosité enfantine:
- Que nous voulez-vous?
Marie répond: - d'être bien sages.
fin de l'interrogatoire, Marie se barre. Mais, oui il y a un mais... Marie revient le soir pour s'assurer qu'on l'ait bien compris et retourne la question:
-Est-il bien vrai que vous serez toujours sages?
8 décembre... le temps passe et passe, les enfants tombent en extase devant cette magnifique femme... [on passera les commentaires graveleux, d'autant que ça doit faire alors 6 jours que les gamins courent partout pour la retrouver, au comble du désespoir et tout et tout... rah la scène!]
Marie usant de son charme s'échappe à nouveau pour réapparaître le 17 décembre, et elle demande une chapelle...
Le 21, on réussit à la réinterroger:
- Qui vous êtes?
[Alors, une bonne femme embête les beauraingeois ou je ne sais comment on dit, et c'est que quand il y a une histoire de fric concernant la chapelle que l'on se demande quand même à qui on a à faire. Une bonne femme qui arrive par la gare, qui erre sur les rails deux jours, puis descend et se sent bien juste à ce niveau du pont, qui apparaît, disparaît, et qui demande une chapelle... quelle histoire!]
Elle répond: - Je suis la Vièrge Immaculée.
A cela bien sûr tout le monde comprend...
Le 23, on l'interroge encore une fois:
-Pourquoi venez-vous ici?
- Pour que l'on vienne en pélerinage.
C'est pas sympa ça? La vierge apparaît pour que les gens viennent en pélerinage. En France on appelle ça le service de proximité. Au lieu d'aller à Rome, on peut aller à Beauraing! Plutôt cool , non?
A partir du 30, elle livre enfin le message. On pourrait s'attendre après un mois de tout ça, à un truc incroyable, un truc que Dieu aurait murît, que son fils aurait travaillé et retravaillé, charpenté, ben non... Elle nous dit ce que Jésus nous a dit il y a deux mille ans: "Priez, priez beaucoup!"
et elle confie aussi un secret, et là pareil on pourrait s'attendre à un truc hallucinant:
-"Je convertirai les pêcheurs ! Je suis la mère de Dieu, la Reine des cieux. Aimez-vous mon fils? M'aimez-vous? Alors, sacrifiez-vous, pour moi, Adieu!".
Avec un jeu de mot à la fin... Adieu... ah ahhhhhhhhhhhhh. Mais y'a un truc qui me gêne là dedans, elle se dit la mère de Dieu, alors que c'est Dieu qui l'a inséminée si je puis dire... Et elle demande si on aime son fils, alors qu'elle est mère de Dieu, ou mère du fils de Dieu, enfin, compliqué quoi... Donc si on les aime, on se sacrifie à eux, voilà le secret qu'elle nous confie, et qu'elle convertira les pêcheurs. La pauvre, si elle savait qu'on a une littérature en best seller 2 tomes, Ancien et Nouveau Testament, traduit dans presque ou sans doute toutes les langues, qui nous rabâchent ça toutes les pages, et on ose encore prétendre que c'est un secret.... Enfin bon.
J'ai alors décidé d'allumer un cierge, heureusement que j'avais 30 cents sur moi, parce que j'me serai senti coupable de vol ou d'abus de confiance. C'est alors que je me suis senti converti, moi le pêcheur voleur, j'ai payé... Oui! Halléluia!
Après ces péripéties, nous nous sommes dirigés vers le Snack juste à côté de la gare, et de l'aubépine de Marie. J'étais en train de m'empiffrer d'un Chease Burger accompagné d'un succulent Coca-Cola, lorsqu'un groupe de catéchisme entra dans l'arrière du Snack. A part la remarque d'une jeune fille me toisant de l'oeil, disant à son camarade :"C'est ça la Belgique!" [je ne cacherai pas le fait que je l'ai mal pris....], j'écoutais d'une oreille discrète leurs discussions.
Parmi les accompagnateurs, l'un d'entre-eux leur demandait de sortir leur chapelet, et leur expliqua une chose extraordinaire.
- Mes enfants, vous savez que vous pouvez maintenant prier dans la nuit?
et là un petit répondit: "Ouiiiiiiiiiiiiiiiii, nous avons des chapelets phosphorescents!!!!!!!"
Voilà voilà... J'étais à Church Parcland, un vrai plaisir! N'empêche qu'on y a passé une chouette après-midi, comme dit, dommage qu'il pleuvait.
Mais moi ce que j'aime à Beauraing, c'est que Marie est arrivée par la gare, se baladant sur le chemin de fer, c'est que Marie a squatté à Beauraing, s'amusant à effrayer les ptits enfants, puis les émerveillant, c'est là aussi qu'elle n'a rien dit jusqu'à ce qu'elle crut être le bon moment pour être entendue. Mais j'en dis trop, voilà l'histoire, telle que Beauraing nous la livre:
Le 29 novembre 1932:
5 enfants âgés entre 9 et 15 ans vont chercher une camarade au pensionnat vers 18h. Lorsque le garçon de la bande sonna au pensionnat, il se retourna et vit la Ste Vièrge se promenant en l'air, au-dessus du pont du chemin de fer surplombant la route de Rochefort. Tous la voient... Albert la signala à la soeur qui ouvrit la porte du pensionnat, mais elle ne le crut pas. Effrayés, les enfants retournent chez eux en courant, se promettant néanmoins le lendemain à la même heure.
Le lendemain elle est à nouveau au rendez-vous...
1er décembre, apparaît encore près du houe... elle est descendue du chemin de fer, disparaît, puis se trouve sous l'aubépine [photo ci-dessus]. Un peu comme si elle comprit qu'elle était à la gare au bout de 2 jours, mais qu'elle cherchait encore sa direction, ne comprenant pas trop où elle a attéri.
Là nous disposons d'une très belle description de la Vièrge, que Voltaire aurait sans doute qualifiée d'ingénue:
Elle est vêtue d'une robe blanche, avec de légers reflets bleus. La tête est recouverte d'un long voile blanc qui tombe sur les épaules. De sa tête sortent de fins rayons de lumière qui lui forment comme une couronne [hmm...]. Elle tient les mains jointes habituellement. Elle sourit.
A partir du 2 décembre, la vièrge est interrogée. Compte-rendu de son interrogatoire forcé par la curiosité enfantine:
- Que nous voulez-vous?
Marie répond: - d'être bien sages.
fin de l'interrogatoire, Marie se barre. Mais, oui il y a un mais... Marie revient le soir pour s'assurer qu'on l'ait bien compris et retourne la question:
-Est-il bien vrai que vous serez toujours sages?
8 décembre... le temps passe et passe, les enfants tombent en extase devant cette magnifique femme... [on passera les commentaires graveleux, d'autant que ça doit faire alors 6 jours que les gamins courent partout pour la retrouver, au comble du désespoir et tout et tout... rah la scène!]
Marie usant de son charme s'échappe à nouveau pour réapparaître le 17 décembre, et elle demande une chapelle...
Le 21, on réussit à la réinterroger:
- Qui vous êtes?
[Alors, une bonne femme embête les beauraingeois ou je ne sais comment on dit, et c'est que quand il y a une histoire de fric concernant la chapelle que l'on se demande quand même à qui on a à faire. Une bonne femme qui arrive par la gare, qui erre sur les rails deux jours, puis descend et se sent bien juste à ce niveau du pont, qui apparaît, disparaît, et qui demande une chapelle... quelle histoire!]
Elle répond: - Je suis la Vièrge Immaculée.
A cela bien sûr tout le monde comprend...
Le 23, on l'interroge encore une fois:
-Pourquoi venez-vous ici?
- Pour que l'on vienne en pélerinage.
C'est pas sympa ça? La vierge apparaît pour que les gens viennent en pélerinage. En France on appelle ça le service de proximité. Au lieu d'aller à Rome, on peut aller à Beauraing! Plutôt cool , non?
A partir du 30, elle livre enfin le message. On pourrait s'attendre après un mois de tout ça, à un truc incroyable, un truc que Dieu aurait murît, que son fils aurait travaillé et retravaillé, charpenté, ben non... Elle nous dit ce que Jésus nous a dit il y a deux mille ans: "Priez, priez beaucoup!"
et elle confie aussi un secret, et là pareil on pourrait s'attendre à un truc hallucinant:
-"Je convertirai les pêcheurs ! Je suis la mère de Dieu, la Reine des cieux. Aimez-vous mon fils? M'aimez-vous? Alors, sacrifiez-vous, pour moi, Adieu!".
Avec un jeu de mot à la fin... Adieu... ah ahhhhhhhhhhhhh. Mais y'a un truc qui me gêne là dedans, elle se dit la mère de Dieu, alors que c'est Dieu qui l'a inséminée si je puis dire... Et elle demande si on aime son fils, alors qu'elle est mère de Dieu, ou mère du fils de Dieu, enfin, compliqué quoi... Donc si on les aime, on se sacrifie à eux, voilà le secret qu'elle nous confie, et qu'elle convertira les pêcheurs. La pauvre, si elle savait qu'on a une littérature en best seller 2 tomes, Ancien et Nouveau Testament, traduit dans presque ou sans doute toutes les langues, qui nous rabâchent ça toutes les pages, et on ose encore prétendre que c'est un secret.... Enfin bon.
J'ai alors décidé d'allumer un cierge, heureusement que j'avais 30 cents sur moi, parce que j'me serai senti coupable de vol ou d'abus de confiance. C'est alors que je me suis senti converti, moi le pêcheur voleur, j'ai payé... Oui! Halléluia!
Après ces péripéties, nous nous sommes dirigés vers le Snack juste à côté de la gare, et de l'aubépine de Marie. J'étais en train de m'empiffrer d'un Chease Burger accompagné d'un succulent Coca-Cola, lorsqu'un groupe de catéchisme entra dans l'arrière du Snack. A part la remarque d'une jeune fille me toisant de l'oeil, disant à son camarade :"C'est ça la Belgique!" [je ne cacherai pas le fait que je l'ai mal pris....], j'écoutais d'une oreille discrète leurs discussions.
Parmi les accompagnateurs, l'un d'entre-eux leur demandait de sortir leur chapelet, et leur expliqua une chose extraordinaire.
- Mes enfants, vous savez que vous pouvez maintenant prier dans la nuit?
et là un petit répondit: "Ouiiiiiiiiiiiiiiiii, nous avons des chapelets phosphorescents!!!!!!!"
Voilà voilà... J'étais à Church Parcland, un vrai plaisir! N'empêche qu'on y a passé une chouette après-midi, comme dit, dommage qu'il pleuvait.
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