jeudi 29 mai 2008

Un crash à Zaventem

C'est une information qui est relativement bien développée dans l'ensemble de la presse, et qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Dimanche 25 mai, un avion cargo de la compagnie américaine Kalitta Air s'est crashé à l'aéroport de Zaventem, ne faisant aucune victime, en revanche de spectaculaire dégâts matériels concernant la machine.
Néanmoins, il paraît que ce crash pose d'importantes questions. Kalitta Air travaillerait de façon régulière avec l'armée américaine et la CIA. Elle est déjà apparue dans des rapports concernant du transport d'armement vers le monde Arabe, transitant souvent par la Belgique. De plus, il y a la question liée à sa présence sur le tarmac de Zaventem, alors qu'elle est habituée à l'aéroport de Bierset. Bref, que d'interrogations, stimulées par la présence de soldats américains qui surveillent l'appareil. La déclaration de l'ambassade américaine précise que c'est à cause de la présence de courrier diplomatique que ce déploiement a été établi.

Bien, mais ceci étant dit, et l'atmosphère générale établie, il y a une question que je me suis posée quasiment depuis mon installation à Bruxelles: et si un avion se crashait dans la ville...? Les avions au-dessus d'Evere, ceux qui passent toute la journée à diverses altitudes au-dessus d'Ixelles, au-dessus du centre-ville, etc etc... Il est étrange qu'on puisse admettre un tel risque au-dessus d'une ville, proche d'une telle concentration d'habitants. A croire que jouer avec le feu, avec un tel risque majeur n'inquiète pas plus que cela les autorités...

Depuis quelques jours d'ailleurs, et apparemment c'est faisant suite à ce crash, puisqu'une piste est du coup inutilisable, le trafic aérien s'est intensifié au-dessus de la ville, et surtout le plus insolite est l'altitude assez basse des avions. Je me demande si les pilotes eux-mêmes ont des sueurs froides en abordant l'aéroport de Zaventem. Les nuisances ont aussi augmentés, le phénomène NIMBY risque peut-être de devenir plus étendu qu'à la simple zone de Zaventem, où l'on a réclame l'affaiblissement du trafic nocturne. DHL a d'ailleurs déménagé après quelques années d'âpres combats des associations d'habitants.

Bref, que de choses à dire à ce sujet pour Bruxelles!










les photos des routes aériennes au-dessus de l'appart', Evere, et entre les membres de l'Atomium.

http://www.bruairlibre.be/crash

Sur ce lien, un dossier intéressant concernant l'éventualité d'un crash à Bruxelles. Franchement dit, c'est plutôt flippant!

Hoek van Holland


Hoek van Holland se trouve comme son nom l'indique en Hollande. Le côté sympa de ce petit bout de terre côtier, est que nous nous situons à l'entrée du grand port de Rotterdam, avec au loin ses navires cargos, et de l'autre côté de la rive, ses grandes industries. Pourtant, à Hoek van Holland, la vie semble se dérouler autrement.

De grandes étendues de plage, à accès payant pour les voitures, ouvrent un rivage organisé pour un tourisme balnéaire d'un côté, avec les activités qui s'y prêtent et d'un autre côté une activité industrielle. Pour les séparer, une grande jetée est aménagée, où se pressent les pêcheurs et les badauds qui profitent de la fin de soirée pour s'y balader. En contre-bas du rivage, un complexe d'appartements est en cours de construction preuve sans doute que nous sommes dans un endroit en plein développement.

Du côté de la plage, nous trouvons d'autres éléments touristiques pour diversifier sans doute la clientèle, que ce ne soit pas simplement balnéaire. Un musée de la Seconde Guerre mondiale, rappelle par ses locaux que le Mur de l'Atlantique s'établit jusqu'ici. Et, pour nous rappeler que nous sommes tout proche du grand port européen de Rotterdam, une petite esplanade, par laquelle nous avons accès par un grand mur de béton, sur lequel sont dessinés des contenaires, ouvre le musée du port.

Mais ce qui n'est pas banal à Hoek van Holland, c'est que tout cela est visible presque d'un même endroit. Alors que la grande étendue de plage faisant front à la Mer du Nord, ne laisse apercevoir que les ombres des grands navires marchands, la jetée est la véritable porte d'entrée du port de Rotterdam. On se baigne juste à côté de l'entrée des porte-contenaires, des pétroliers, et des bateaux de transports de tout genre, ainsi que le ballet incessant des péniches.


Le port de Rotterdam est constitué de multiples industries, de zones de stockage, très règlementées, car chaque catégorie est classée, là le port des automobiles, là des contenaires, ou encore ici des industries chimiques, ou là des réservoirs pétroliers.


Tout ça se superpose, apparemment sans déranger les pêcheurs, en pleine quiétude, leur ligne flottant dans le canal autoroutier du Nord.

Les environs sont aussi atypiques, ou peut être pittoresques. Oui je crois plutôt pittoresques, même s'il manque les moulins, il y a les canaux, les serres pour les fleurs, et les petits bateaux des propriétaires des maisons en bord de canal... Bref, une petite vie qui nous a fait un quelque peu rêver...

lundi 26 mai 2008

Encore et toujours la fête à Bruxelles!


Ce week-end, ce fut le tour du Bruxelles Jazz Marathon 2008, avec pleins pleins de concerts gratis dans la ville, du bon son jazzzzzzzzzzzzzzzzz à volonté! En plein air à la Grand Place, au Sablon et à Ste Catherine, mais aussi à l'intérieur des cafés et salles de la ville, offrant en tout 125 concerts.

Une petite vidéo récapitulative est disponible sur le site http://www.brusselsjazzmarathon.be/home/

Adolphe Sax, un petit air de Dinant

Après Beauraing, il aura fallu s'arrêter à Dinant! J'appris ici, tel un hurluberlu sortant de sa torpeur, juste avant de garer ma voiture dans une ruelle derrière l'imposante église, et me retrouvant nez à nez avec un énorme saxophone, planté là sur ce petit rond-point. On se gare et direct, je me rends là pour apprécier la nouvelle que je m'enquiers d'apprendre:



















Hé oui, si le saxophone doit venir de quelque part, c'est bien de là! Adolphe Sax est né ici, mais c'est à Paris [où il est enterré d'ailleurs], dans son atelier où il forgera l'un des instruments les plus langoureux, et les plus tonitruants du jazz!


Mais je trouve que Dinant ne se raconte pas vraiment, Dinant se vit et Dinant s'inspire. Qui dit nan? ahhhhhh ah. Ben on se moque bien de Nancy chez nous! Nan? si si....

Bref, trêve de plaisanterie de bas étage d'estaminet dans une soirée bourrée à la lourdeur du houblon, les vapeurs cérébrales noirs de suifs sans plus aucune capacité de réflexion, Dinant est vraiment sympa.

C'est une ville-rue.. encaissée, et coupée par la Meuse. Dès l'entrée de la ville, on voit à quoi on s'attend:

Ma tite 106 passa sans aucun problème le rocher Bayard! Bien qu'à un petit moment, j'ai douté, je l'avoue! Le rocher bayard, ce sont ces deux rochers et le petit espacement qu'il y a entre les deux coupes rocheuses. C'est ici que se fait une des entrées de la ville. Ca impressionne direct ça!


Puis dès qu'on entre dans le coeur, on a droit au très beau spectacle de la citadelle, à laquelle on peut accéder par téléphérique ou par d'interminables marches. Pas de chance pour nous, il se faisait tard, et nous aurions pu chopper que la dernière montée. Néanmoins, si ce n'était que ça... le prix d'accès est en fait assez exorbitant.
Nous avons finalement passé notre temps à flâner, à s'interroger de toutes ces petites merveilles que nous apercevions de-ci, de-là, longeant la Meuse jusqu'à un barrage. Ce n'est qu'aujourd'hui en regardant un peu l'histoire de la ville de Dinant que je me rends compte qu'elle se situe dans une région riche d'histoire, outre le fait qu'il y a Leffe non loin de là, et surtout Bouvigne, une ville qui a conservé des morceaux de ses remparts, etc etc...

Mais pour ce qui nous concerne, nous nous sommes arrêtés à une dernière vision, romantique celle-ci, prétextant un retour sur Bruxelles après une après-midi harassante sous la pluie et de trajet jusque dans la région de Rochefort:

C'est à Beauraing qu'on aurait pu la voir?

Hé oui, c'est à Beauraing que nous aurions pu la voir, mais malheureusement, elle ne fut pas au rendez-vous. Qu'est-ce donc que Beauraing... C'est un peu le Lourdes en nettement moins commercial de la Belgique! C'est le Scherpenheuvel Wallon, mais plus grand! Bref, c'est là que Marie, "mère de Dieu" a décidé de s'adresser à ces fidèles. C'est là, sous cet arbre fleuri, là où son "double" figé, qu'elle parla:

Mais moi ce que j'aime à Beauraing, c'est que Marie est arrivée par la gare, se baladant sur le chemin de fer, c'est que Marie a squatté à Beauraing, s'amusant à effrayer les ptits enfants, puis les émerveillant, c'est là aussi qu'elle n'a rien dit jusqu'à ce qu'elle crut être le bon moment pour être entendue. Mais j'en dis trop, voilà l'histoire, telle que Beauraing nous la livre:

Le 29 novembre 1932:
5 enfants âgés entre 9 et 15 ans vont chercher une camarade au pensionnat vers 18h. Lorsque le garçon de la bande sonna au pensionnat, il se retourna et vit la Ste Vièrge se promenant en l'air, au-dessus du pont du chemin de fer surplombant la route de Rochefort. Tous la voient... Albert la signala à la soeur qui ouvrit la porte du pensionnat, mais elle ne le crut pas. Effrayés, les enfants retournent chez eux en courant, se promettant néanmoins le lendemain à la même heure.

Le lendemain elle est à nouveau au rendez-vous...

1er décembre, apparaît encore près du houe... elle est descendue du chemin de fer, disparaît, puis se trouve sous l'aubépine [photo ci-dessus]. Un peu comme si elle comprit qu'elle était à la gare au bout de 2 jours, mais qu'elle cherchait encore sa direction, ne comprenant pas trop où elle a attéri.

Là nous disposons d'une très belle description de la Vièrge, que Voltaire aurait sans doute qualifiée d'ingénue:
Elle est vêtue d'une robe blanche, avec de légers reflets bleus. La tête est recouverte d'un long voile blanc qui tombe sur les épaules. De sa tête sortent de fins rayons de lumière qui lui forment comme une couronne [hmm...]. Elle tient les mains jointes habituellement. Elle sourit.

A partir du 2 décembre, la vièrge est interrogée. Compte-rendu de son interrogatoire forcé par la curiosité enfantine:
- Que nous voulez-vous?
Marie répond: - d'être bien sages.
fin de l'interrogatoire, Marie se barre. Mais, oui il y a un mais... Marie revient le soir pour s'assurer qu'on l'ait bien compris et retourne la question:
-Est-il bien vrai que vous serez toujours sages?

8 décembre... le temps passe et passe, les enfants tombent en extase devant cette magnifique femme... [on passera les commentaires graveleux, d'autant que ça doit faire alors 6 jours que les gamins courent partout pour la retrouver, au comble du désespoir et tout et tout... rah la scène!]

Marie usant de son charme s'échappe à nouveau pour réapparaître le 17 décembre, et elle demande une chapelle...

Le 21, on réussit à la réinterroger:
- Qui vous êtes?
[Alors, une bonne femme embête les beauraingeois ou je ne sais comment on dit, et c'est que quand il y a une histoire de fric concernant la chapelle que l'on se demande quand même à qui on a à faire. Une bonne femme qui arrive par la gare, qui erre sur les rails deux jours, puis descend et se sent bien juste à ce niveau du pont, qui apparaît, disparaît, et qui demande une chapelle... quelle histoire!]
Elle répond: - Je suis la Vièrge Immaculée.
A cela bien sûr tout le monde comprend...

Le 23, on l'interroge encore une fois:
-Pourquoi venez-vous ici?
- Pour que l'on vienne en pélerinage.

C'est pas sympa ça? La vierge apparaît pour que les gens viennent en pélerinage. En France on appelle ça le service de proximité. Au lieu d'aller à Rome, on peut aller à Beauraing! Plutôt cool , non?

A partir du 30, elle livre enfin le message. On pourrait s'attendre après un mois de tout ça, à un truc incroyable, un truc que Dieu aurait murît, que son fils aurait travaillé et retravaillé, charpenté, ben non... Elle nous dit ce que Jésus nous a dit il y a deux mille ans: "Priez, priez beaucoup!"
et elle confie aussi un secret, et là pareil on pourrait s'attendre à un truc hallucinant:
-"Je convertirai les pêcheurs ! Je suis la mère de Dieu, la Reine des cieux. Aimez-vous mon fils? M'aimez-vous? Alors, sacrifiez-vous, pour moi, Adieu!".

Avec un jeu de mot à la fin... Adieu... ah ahhhhhhhhhhhhh. Mais y'a un truc qui me gêne là dedans, elle se dit la mère de Dieu, alors que c'est Dieu qui l'a inséminée si je puis dire... Et elle demande si on aime son fils, alors qu'elle est mère de Dieu, ou mère du fils de Dieu, enfin, compliqué quoi... Donc si on les aime, on se sacrifie à eux, voilà le secret qu'elle nous confie, et qu'elle convertira les pêcheurs. La pauvre, si elle savait qu'on a une littérature en best seller 2 tomes, Ancien et Nouveau Testament, traduit dans presque ou sans doute toutes les langues, qui nous rabâchent ça toutes les pages, et on ose encore prétendre que c'est un secret.... Enfin bon.

J'ai alors décidé d'allumer un cierge, heureusement que j'avais 30 cents sur moi, parce que j'me serai senti coupable de vol ou d'abus de confiance. C'est alors que je me suis senti converti, moi le pêcheur voleur, j'ai payé... Oui! Halléluia!

Après ces péripéties, nous nous sommes dirigés vers le Snack juste à côté de la gare, et de l'aubépine de Marie. J'étais en train de m'empiffrer d'un Chease Burger accompagné d'un succulent Coca-Cola, lorsqu'un groupe de catéchisme entra dans l'arrière du Snack. A part la remarque d'une jeune fille me toisant de l'oeil, disant à son camarade :"C'est ça la Belgique!" [je ne cacherai pas le fait que je l'ai mal pris....], j'écoutais d'une oreille discrète leurs discussions.

Parmi les accompagnateurs, l'un d'entre-eux leur demandait de sortir leur chapelet, et leur expliqua une chose extraordinaire.
- Mes enfants, vous savez que vous pouvez maintenant prier dans la nuit?
et là un petit répondit: "Ouiiiiiiiiiiiiiiiii, nous avons des chapelets phosphorescents!!!!!!!"

Voilà voilà... J'étais à Church Parcland, un vrai plaisir! N'empêche qu'on y a passé une chouette après-midi, comme dit, dommage qu'il pleuvait.

samedi 24 mai 2008

Le terrain vague de Bruxelles

Quelle vue de désolation... A Bruxelles, il existe un énorme terrain vague, le coin laissé là, sans que des projets semblent vraiment naître. C'est le chantier de Tour et Taxi, à proximité du canal, et pas loin, puisqu'on le voit non loin de là, l'ensemble du quartier Rogier.

En fait je triche un peu, car le site de Tour et Taxi qui est à droite de la photo ci-dessus, a été rénové, et accueille des expositions, des foires multiples et de grands événements d'entreprises ou festifs. Mais l'autre côté, après le parking, c'est la zone délaissée, où s'entassent les vieux rails rouillés de l'ancienne gare qui s'y trouvait, puisque c'est ici qu'on a les anciens entrepôts de la ville de Bruxelles.

Le canal proche était une des voies de communication les plus importantes au XIXè siècle. Il reste également tout autour quelques vestiges industriels, à l'abandon, dépecés par le temps qui passe. Ils font un peu office des vieux grands-pères bienveillants, observant de leur terrain vague les nouvelles constructions verticales de Rogier, qui s'étend, alors qu'ici le temps c'est arrêté par le démembrement de leurs vieux atouts, et finalement ont été abandonnés.
















ahhhhhhhhhhh........... le fameux adage du temps qui passe...

A Evere Bruxelles


Bruxelles est en fait un véritable mouchoir de poche, puisqu'en réalité, la ville de Bruxelles n'est que ce qui se trouve dans le Pentagone et les alentours proches. On en fait très vite le tour, puis comme à Paris, par système d'arrondissement, les Communes offrent une poursuite du bâti, et une harmonie par quartier à la ville, avec chacun ses petits coins, ses endroits clés, ses histoires et sa politique, bien évidemment.

Lorsque je suis passé près de la Meunerie Bruxelloise, j'ai d'abord été à Evere, ici bien connu car on y trouve le siège de l'OTAN, longeant le grand axe d'entrée vers la capitale. Mais ce n'est pas de ce Evere là que je tiens à parler ici, c'est le côté plus vers le canal, vers Vilvoorde, ou de l'acqueduc, celui qui ressemble à un petit village avec les enfants qui jouent au ballon sur le parvis de la petite église St Vincent qui date du XIIIè siècle. C'est le Evere des jardins, des badauds qui promènent leurs chiens comme si nous étions en campagne, alors que tout proche de là se concentrent les usines, les entreprises.

En fait, le bas Evere est vraiment sympathique, on y trouve vraiment une ambiance un peu champêtre, rurale. L'autre côté c'est une autre histoire, on sent la ville! Mais qu'importe.




Le seul grand hic, celui qui nous rappelle l'urbanité lorsqu'on s'y arrête pour faire une halte, c'est ce ballet incessant des avions de Zaventem, toutes les 3 ou 4 minutes, un décollage. Mais c'est sympa pour les photographes qui ont envie de se constituer une base de belles photos d'avion au décollage!

vendredi 16 mai 2008

La meunerie bruxelloises

La fois passée je postais un billet concernant le Luizenmolen d'Anderlecht, expliquant qu'il fut construit dans les années 1860, tout en s'interrogeant sur la raison de sa construction. Apparemment, il ne devait pas être établi pour des raisons de loisirs comme j'ai pu en émettre l'hypothèse, bien que... le hasard faisant parfois bien les choses, avant-hier, lors d'une ballade en vélo du côté d'Evere-Vilvoorde-Laken, je tombe sur la Meunerie Bruxelloise CERES.

La Meunerie Bruxelloise CERES (ça vient de Bruxelles pour ceux qui ont des paquets de farine CERES) est fondée en 1889 sur les bords du canal de Willebroek, qui relie Bruxelles à l'Escault et donc à la mer du Nord. Place stratégique, puisque le canal tout comme l'autoroute qui se trouve à proximité permet une bonne déserte.

En sortant, de Vilvoorde et passé le pont mécanique Buda, qui se soulève pour laisser passer les péniches, une odeur de campagne un peu familière, et une sorte d'ondée blanchâtre flottait dans l'air. A ce moment là, je vois les imposants bâtiments de la Meunerie bruxelloise Ceres, sans doute celle qui est en cause de la fin des moulins de Bruxelles. C'est la première fois que j'ai l'occasion de voir une Meunerie industrielle, et il faut dire ce qui est, c'est plutôt imposant!
Malheureusement, je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations la concernant, l'historique de l'entreprise étant assez succinct, ne mentionnant que l'édification d'un moulin en 1889... Avec tout ça, on ne va guère très loin! N'empêche que ça contraste, entre le moulin des champs et le moulin en zone industrielle, avec tous les avatars de communication de l'ère d'industrialisation.

mercredi 14 mai 2008

Envie de Ski, pensez Yéti!

Toujours à Anderlecht... Qu'est-ce qu'on y fait pas là-bas, me direz-vous, d'ailleurs je ne saurai répondre à cela... on peut également skier sur de l'herbe, chez Yeti Ski. Alors ne pensez pas que je fais de la publicité sur "unanbxl" pour ce club, c'est simplement que j'n'ai pas l'habitude de voir ces choses là, moi...

De là où je viens, on a les Vosges, et il nous suffit d'attendre l'hiver ou de participer aux activités d'été pour faire ce genre de truc. Alors vous pensez bien, en pleine ville voir un chalet alpin, avec de la musique qui rappelle les tubes d'hiver, un tire-fesse, et des gens qui arrivent en t-shirt et short, alors qu'ils enfilent une combinaison pour faire du ski sur herbe, désolé, mais ça me marque!

D'ailleurs c'est vrai ça, pourquoi la combinaison... C'est pour des mesures de sécurité, ou c'est pour l'ambiance du lieu?









C'est aussi la première fois que je vois une piste de ski sur herbe. J'ai toujours pensé que c'était de la vraie herbe et non une série infinitésimale de petites touffes en plastique vert, qui ressemblent effectivement à de l'herbe, que l'on humidifie pour mieux faire glisser les lattes. D'ailleurs c'est amusant, puisque le bruit qui s'en échappe, est exactement le même que celui que font les skis sur une piste enneigée.


Voili voilou une activité, qui reste malheureusement coûteuse entre la location du matériel, les pass, mais pourquoi pas pour une après-midi histoire de tester ça!

Sur le site de yéti ski, ils évoquent la raison du pantalon de ski, des guêtres et des gants. C'est tout simplement pour ne pas se mouiller, à cause des gicleurs utilisés pour humidifier la piste, et sans doute aussi, pour amortir un peu la choc si l'on tombe. Ca fait mal aussi sur une piste damée!

http://www.yetiski.be/

Le moulin de Dilbeek/Anderlecht


Voici l'endroit où les bruxellois vont faire moudre le grain... En ces temps immémoriaux, nous, à Bruxelles, le sac de blé chargé sur le dos de notre mûle Schaerbeekoise, nous rendons au ban, chez le notable de Dilbeek, à qui appartient le moulin. C'est ici, que nous fabriquons notre farine, et ainsi ravitailler la ville avec ses douceurs, notamment son pain aux multiples céréales.

Bon, ce n'est sans doute pas la vérité, clair, en général les moulins à l'époque médiévale était rattachée à une seigneurie, puisque c'était le moyen pour le seigneur des lieux de se faire de la menue monnaie, mais entre Dilbeek et Anderlecht, un moulin est bien présent.


Il est une reconstruction, établit par l'association du Moulin Louise, et financé par diverses collectivités. De plus, il ne date pas de l'ère médiévale, mais bien de la seconde moitié du XIXè siècle... Peut être déjà le retour au folklore, puisque c'est dans ce grand siècle que va se développer ce concept, à côté de la croissance de la tumeur urbaine, certains citadins espéraient retrouver des airs de douce nostalgie dans la campagne, notamment pour le pic-nique dominical. Du moins, ce n'est qu'une supposition, puisqu'en 1864, l'ère industrielle avait déjà fait un petit bout de chemin, notamment pour les métiers traditionnels.

Bref, n'empêche que ce moulin a connu la nécessité d'être ressuscité, notamment parce que les habitants d'Anderlecht en ont fait la demande. Il illustrerait plusieurs toiles renfermés dans les musées et les habitations de Bruxelles. Bref, à la demande général, le revoilà, là, nous présentant les prouesses techniques des temps anciens, pour la plus grande joie du public, à la recherche d'anciennes techniques, ou d'approcher d'un peu plus près un touché authentique d'un passé aujourd'hui révolu. Le seul hic, c'est qu'on ne peut s'y approcher n'importe comment, qu'il faut respecter les heures d'ouverture, néanmoins, ce moulin apparaît être la star du coin, bien que de mon point de vue, l'accessibilité ne m'en paraît pas aussi aisée que cela.


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Pour renseignements complémentaires:

Le site officiel de l'ASBL: http://come.to/luizenmolen
Le journal du moulin (blog à son intention): http://luizenmolen.blogspot.com/

Hé oui, il a même le droit à un blog qui lui est destiné! Une chouette initiative pour tout ceux de la commune qui veulent rester informer des aventures du moulin, ou pour les personnes qui ont eu un contact privilégié avec lui.

La Neerpede d'Anderlecht



Voilà un endroit dont il est difficile de trouver des renseignements sur internet, pourtant c'est un lieu très fréquenté.

La Neerpede, est apparemment un cours d'eau qui s'écoule dans les vallées proches de Bruxelles, bordé d'un énorme parc, d'une zone de loisirs, et de sports, puisque des chemins bornés en partent pour les marcheurs et les cyclistes. Elle se trouve derrière la zone commerciale d'Anderlecht, et est une des limites de la capitale. Dès la zone commerciale passée, on se retrouve dans ce bout de campagne, en périphérie de Bruxelles, ponctué par quelques villages alentours, dont certains revêtent une apparence assez traditionnelle [maison plein-pied en briquette; rues étroites et pavées; grands prés alentours avec de l'élevage; etc...].

Bref c'est un endroit sympathique pour flâner, car si l'on ne veut pas de la nature agricole, on peut se réfugier dans la nature retravaillée dans le sens du Parc, avec étangs, fontaines, parcours vitæ, tout le tralala habituel.

Pourtant dans cette zone, il y a quelques petites choses qui se cachent par-ci, par-là, notamment une grotte de dévotion à la Vièrge, dont je n'ai trouvé aucune information. Etant donné que la période de l'entre-deux-guerres a été prolixe en terme d'apparitions en Belgique, j'ai pensé peut être qu'elle y avait fait un tour. Mais dans ce cas, je pense que le lieu aurait au-moins été recensé et aurait fait l'objet d'une courte publication ou d'une indication. Là absolument rien... les images votives, les cierges allumés, tout autour des bancs, et la pierre de la grotte a été taillée pour faire place à une sorte de chaire d'usage pour le culte. Peut être tout simplement un espace plein-air pour la messe finalement... La grotte se trouve d'ailleurs dans ce qui semble être un ancien cloître, aujourd'hui occupé par une école flamande, et des salles des Cercles (sortes d'associations en Belgique).
[si jamais quelqu'un en sait plus et qu'il passe par hasard par ce blog, je serai ravi d'apprendre la raison du pourquoi].

Si l'on pousse la ballade au-delà des étangs, nous croisons outre des moutons et des vaches -dont il est précisé qu'il ne faut pas trop les nourrir sous peine de les rendre malades; le fameux moulin d'Anderlecht ou de Dilbeek, puisqu'il se trouve entre les deux finalement. J'en parlerai tout à l'heure.

C'est un endroit sympathique, même si le parc traversé, et la zone de loisirs atteinte, avec le golf royal, le stade de football et la piste de ski sur herbe, on a l'impression de se retrouver au milieu d'un énorme chantier ou d'une sorte de finistere non aménagé, ou plutôt laissé à l'improvisation du moment...

Bref, c'est assez sympa comme lieu, d'autant que nous avons de très belles vues sur la ville de Bruxelles, au loin les tours, le palais de justice (suffit de cliquer sur la photo pour l'agrandir), l'incroyable palais de justice de Poelart, et les fameux chaudrons de la centrale nucléaire. N'empêche que j'ai trouvé le coin vraiment agréable à la ballade en cette fin de journée! Et, il y a des pistes VTT et vélo qui ont l'air intéressantes, dont les cartes sont disponibles sur le site de la Commune d'Anderlecht ou directement à la maison communale.


mardi 13 mai 2008

Fête de l'Iris 2008.




Ce week-end du 9-10 mai, nous avons eu droit à deux jours de festivité de la Région Bruxelloise. L'Iris était en fête! Pour l'occasion, des concerts gratuits sur la place des Palais, des animations de rue, des descentes de caisse à savon pour rappeler le bon temps de Quick et Fluck [c'est ce que disait le programme], du cirque de rue, et la visite du parlement de la région Bruxelles capitale. Bref, que de festivités!

Tout débuta samedi soir, par une série de trois concerts, spécial groupe belge, qui devait symboliser la bonne entente entre les communautés, puisque Sharko, groupe francophone, était suivi de Daan et d'Ozark Henry groupes néerlandophones. Bref, tout débute bien, d'autant plus que le soleil est de la partie, la place des Palais est très vite submergé, mélangeant tout ce que Bruxelles peut apporter de population: les indigènes belges, mais aussi les européens, sans oublier les japonais! Touristes et Bruxellois firent donc la fête ensemble ce samedi soir, et allait remettre ça le lendemain!

Dimanche, les festivités prennent une ampleur plus grande, puisqu'elle se déroule dans tout le Pentagone. Déjà, on a droit à une nouvelle journée sans voiture, et ça.... c'est la plus belle réalisation de la ville je trouve. Certains s'en plaignent, d'autant que dimanche c'était la fête des mamans de Belgique, donc un jour de grand déplacement, mais c'est vraiment sympathique de marcher sur ces grandes artères, sans avoir à croiser de voitures, de faire attention en traversant la route etc etc... Moi j'serai pour que tous les week-ends, ou tous les dimanches soient décrétés journées sans voiture, pour le CO2, comme disait un type, mais aussi pour le bien être au sein d'une ville, car ça lui change toute son atmosphère, elle prend un air de bourg agréable!

Ainsi, dimanche était placé sous le signe de la ballade, parcourant les allées du centre, agrémenté de divers stand, promotion et vitrine des actions d'ASBL, et de cercles pour égailler la ville, proposer des activités, ou tout simplement pour sensibiliser à certains problèmes quotidiens. Tout cela s'organisait autour de place de concerts, ou d'activités rafraîchissantes. Mais ce qui fut vraiment intéressant, ça été l'ouverture des portes de l'Assemblée de la Région Bruxelles Capitale. Un riche bâtiment à la rue des Lombards, composés de diverses salles de réceptions, de travail, de salles de délibérations, et de conseils, ainsi que l'hémicycle du Parlement où y sont débattus l'ensemble des questions et des projets de lois proposés par le gouvernement de la Région Bruxelles Capitales. Nous avons été reçu par le président de l'Assemblée, Eric Thomas qui nous a expliqué le fonctionnement de la Région, qui dispose également de deux organes, la COCOF d'un côté et la VGC, l'une qui prend en compte les questions liées aux francophones de Bruxelles, et l'autre aux des néerlandophones...
Comme quoi, même à Bruxelles, on ne se mélange pas...
Ca m'a fait plaisir de croiser quelques compatriotes français, en vacance en Belgique, repérable aisément dans le public, notamment lors de la séance des questions au président de l'Assemblée (c'est pour faire officiel):
- Nous avons été surpris... Comment se fait-il qu'il y a un Parlement National, et un Parlement de la Région Bruxelles?

- C'est une Fédération mademoiselle, répondit un homme aigri et blanchi.

- La Belgique a une particularité, il y a beaucoup de Parlements, réplique Mr le président de l'Assemblée. etc etc....
Bref, bien que les actualités françaises se soient penchées avec une recherche réelle de compréhension de la situation politique chez leur voisin, il apparaît que la notion de fédéralisme n'ait pas encore pénétré dans le cerveau du français touriste. Ca viendra... on est toujours un peu long à la détente....

Bien, outre ces questions politico-administratives, nous avons eu droit un concert sympa mené par le bourgmestre de St Josse, à la batterie et ses acolytes dans l'hémicycle. D'ailleurs génial, puisqu'ils nous ont interprété l'opportuniste de Dutronc, sans une petite pointe d'ironie d'ailleurs.


C'est excellent ce savoir-faire belge, à la fois nonchalant et incroyablement ironique, sans jamais dépasser la limite de la méchanceté, ça reste bon-enfant.
Puis l'aventure débute, nous déambulons à travers le bâtiment, malheureusement que d'une partie, puisque les locaux de l'Iris sont assez vastes. Nous apprenons au détour d'un couloir, qu'il existe sous les bâtiments de larges caves voutées et pavées, dont il paraît que c'est un véritable dédale. La dame nous confie même qu'elle n'a jamais osé y pénétrer. Ce lieu se remplit de mystère, mais nous ne pourrons pas constater. Dommage... Nous traversons la cafétéria, la bibliothèque, les trois salles de délibérations, et enfin, nous arrivons à la salle des glaces, type Louis XV, pleine de dorure, de pilastres, parquet, bref, assez sympa en fait... Elle donne sur deux jardins suspendus, le premier qui est une sorte de jardin à la française, avec ses chemins de déambulation, l'autre, en revanche, bien plus moderne est accessible, après avoir traversé les salons de réceptions, où trône deux grandes tapisseries médiévales (les fameux tapis aux murs).


Le jardin est conceptualisé autour de nouvelles formes artistiques, c'est-à-dire qu'il forme un tout indissociable, la sculpture est partie intégrante de l'espace, elle n'est pas décorative, elle est intégrée dans la structure générale. Et alors, ce que j'ai le plus adoré, c'est sans doute cette façade naturelle, agrémenté d'ornements verts, incroyable.
En revanche question entretien ça doit être assez embêtant. N'empêche, que ça donne des idées en terme artistique, après la nature morte peinte, pourquoi pas la nature morte vivante, et surtout réelle! Un concept en tout cas intéressant et assez rafraîchissant.

Bien, bien, le parlement et toutes ses intrigues dévoilées [bien que nous ayons visité que le 1/3 de tout l'ensemble, et surtout, sans accéder aux caves...], retour dans la rue, où les badauds se pressent aux différentes activités, aux stands de gaufres, de crêpes, ou encore d'escargots de mer cuits dans une sorte de bouillon, nous nous sommes dirigés progressivement vers la Place des Palais, car le bouquet final allait être donné.

Au Mont des Arts, nous aurions bien aimé pénétré dans le BIP, le nouveau bureau central d'information sur la ville, le haut lieu touristique, c'est ici dorénavant que vous pourrez trouver toutes les informations nécessaires pour une bonne exploration de la ville, bibliothèque à l'appui! Malheureusement, nous n'avions pas les pass nécessaires, en tant qu'indésirables, nous sommes allés écouter les messages de sympathies d'un groupe qui reprenait les chansons des Beatles.
Le must était la clôture de la fête de l'Iris: le groupe Abbamania!!!!! Ils nous ont interprété merveilleusement les titres de ce légendaire groupe nordique, qui a bercé sans doute toutes les enfances et années de jeunesse de ces dernières décennies. Une foule de tous les âges étaient réunis, se trémoussant sur les titres les plus connus et d'autres un peu moins, parfaitement interprété par la blonde et la brune, le guitariste et le pianiste! Le groupe quoi.... Ils n'ont pas lésiné sur les costumes non plus, les deux chanteuses ayant récupéré les mêmes tenus que leurs idoles, ces fameux collants à paillette, récupéré par le kitsch du fitness des années 80!

Et comme je ne peux m'empêcher, voilà la méga ambiance balancée par ces plagiaires du mythique groupe! J'ne cache pas ici ma "fanitude" pour Abba, et j'ai vraiment trouvé ces interprètes géniaux. Un généreux internautes a déposé sur youtube trois vidéos que voici (merci à lui):








Voilà voilà.... Comment faire pour qu' unanbxl.blogspot.com
devienne un site des groupies d'Abbamania.... lol. Bref, sympa non????!!!! I love Bruxelles

Parfum d'été à Bruxelles


Depuis quelques jours, le soleil ne quitte plus la ville. Dès le matin la chaleur estival envahi la capitale belge, et durant toute la journée, ravivent les fous de parc, allument les barbecues dans les jardinets ou sur les terrasses, bref, l'air est vivifié de ce doux parfum qui nous annonce les prochaines vacances. Les touristes sont aussi bien là.




Mais il demeure de petits havres de paix, au sein des parcs de la ville,
où les badauds sont alanguies dans les herbes bordant les étangs d'Ixelles, au parc royale, du kiosque à la moindre parcelle exploitable pour un fessier près à braver la dureté de la terre. Bref, quelle plaisir!

Même les canards en sont de la fête, puisque j'ai eu le droit d'assister à cette petite naumachie!