dimanche 16 décembre 2007

Et c'est reparti!

En Belgique, on vit presque dans l'angoisse, dans l'attente permanente de la gaffe du politicien! Durant deux ou trois semaines on parle de la construction fédérale, on retrouve les partis autour d'une table, un nouveau formateur pour le gouvernement, bref tout va bien, les oiseaux chantent et l'hiver progresse, ben oui, j'rappelle que les Belges ont manifesté massivement contre le réchauffement climatique. Comme quoi, le ciel et la terre ont entendu! Du coup, j'suis malade, à nouveau... Bref passons.

En fait, voilà la gaffe. Ce coup-ci elle est attribué à Daniel Ducarme, un homme politique tout ce qui a de plus banal en Belgique, j'entends par là, qu'il a eu des problèmes fiscaux, a démissionné de ses mandats suite à ces scandales, enfin.... j'dis en Belgique, j'connais d'autres pays où c'est pareil. Mais comme je suis au goût des actualités belges, c'est vrai qu'un politicien intègre, ça m'ferait bizarre d'un coup.

Voilà la bourde du bougre, édité dans la Libre:

Crise politique

Ducarme invente la "Belgique française"

M.Bu.

Mis en ligne le 15/12/2007

Sortie tonitruante de l'ancien président libéral qui réclame une association de la Belgique avec la France. Et lance un vibrant plaidoyer pour Bruxelles.

La mise en scène du discours que prononcera l'ancien président des libéraux francophones, le ministre d'Etat Daniel Ducarme, ce samedi devant les instances du MCC (Mouvement des citoyens pour le changement) de Gérard Deprez (qui ignorait jusqu'à hier la teneur des propos) a été soignée - avec, cerise sur le gâteau, un article dans le quotidien français "Libération".

Le MR Daniel Ducarme, dans ce discours, expliquera "avoir été touché au plus intime dans (sa) fierté francophone par l'union de tous les partis flamands" qui ont rompu la "loyauté fédérale", notamment lors du vote du 7 novembre dernier sur la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il s'agit, pense Daniel Ducarme, d'un "tournant irrémédiable". Il s'agit, ajoute-t-il, "d'un acte de sécession sur les valeurs, un divorce de la volonté de vivre ensemble". Pour le libéral, l'heure est donc venue de préparer "un avenir francophone", car "la Belgique est à bout"... Daniel Ducarme établit, ensuite, la comparaison entre la chute de la dictature de Salazar au Portugal en avril 1973 - "la révolution des oeillets" et la "révolution des chrysanthèmes" (7 novembre 2007, vote flamand sur BHV).

Et Ducarme de plaider pour la création d'une "Belgique française" qui unirait les régions de Bruxelles et de Wallonie, éventuellement étendue aux cantons germanophones de l'Est.

Polynésie française

Daniel Ducarme explique ne pas croire à "l'efficacité d'un micro Etat isolé dans l'Union européenne", ce que tendrait à être une Belgique larguée par la Flandre, le libéral propose donc une autre formule qu'un rattachement pur et simple à la France, car "nous avons une identité particulière à faire respecter". "Je ne suis en aucun cas rattachiste, insiste Ducarme, mais si la Flandre nous largue, il faudra bien nous prendre en main." La formule que le MR appelle de ses voeux est une "association" de la Belgique avec la France. Concrètement, certains postes, comme la Politique étrangère et la Défense, seraient confiés à la France. Ainsi, pour Daniel Ducarme, la "Belgique française" aurait un statut quasiment analogue à celui de la Polynésie française...

Ecrire que la sortie de l'ancien président du PRL est concoctée en parfaite harmonie avec les instances du MR serait aller un pas trop avant. Pourtant, confirme un responsable du MR, "Daniel Ducarme n'est pas un électron libre. Il est totalement intégré à la sphère libérale". La "sortie" n'a toutefois pas été discutée directement avec le président du MR Didier Reynders, elle n'a pas non plus été soulevée lors de l'intergroupe parlementaire de ce vendredi - dédié à la crise politique (lire en page 8).

"Révolution de l'Iris"

Une large partie du discours de Daniel Ducarme, dont "La Libre" a obtenu copie, est consacrée à l'avenir de la Région bruxelloise, région dont il fut ministre-président. "Le Bruxellois doit être maître chez lui", insiste le libéral. Qui plaide pour "l'auto-détermination bruxelloise" : "une Région bruxelloise forte autour des 19 communes" et une Région, plus large , "Bruxelles-Ile d'Europe" englobant la périphérie et dont les habitants se prononceraient par voie référendaire sur leur avenir. C'est "la révolution de l'Iris" : pas de tutelle fédérale ni de cogestion par la Flandre et la Wallonie pour les Bruxellois.

Enfin, le libéral réclame l'"autonomie constitutive et financière" pour Bruxelles, il réclame également davantage de cohérence et de rationalisation dans l'organisation des institutions et organes bruxellois. "Que penser, interroge Daniel Ducarme, du fait que le ministre-Président bruxellois ait moins de pouvoir que le maire de Paris ?" "J'appelle la rationalisation du mode de fonctionnement de mes voeux : trop de temps, trop d'argent gaspillés ou mal utilisé à cause du fractionnement du pouvoir et des compétences."

Ainsi, détaille encore M. Ducarme, "certaines matières gérées au niveau communal, comme la Culture, l'Aide sociale ou la gestion des zones de police, pourraient-elles être confiées à la Région bruxelloise".

Je laisse l'article en tant que tel, je le trouve assez éloquent... Bruxelles, un Territoire d'Outre Ardennes.... Bah oui Monsieur Daniel... Il est vrai qu'actuellement les gens de droite ont un peu de mal à faire fonctionner leur cerveau normalement, trop de libéralisme, tue le libéralisme. Bref, pas de politique, mais voilà le projet de Monsieur Daniel:

Donc ce serait un territoire d'outre ardennes, ou d'outre Meuse, c'est selon, avec ses institutions, sa famille royale (hmm... euh? as-tu vraiment bien réfléchi à ça, et les conséquences pour la France de retrouver dans ses souliers la famille royale? D'ailleurs qui paieraient leurs émolluments dans le cadre d'une Belgique désunie... Et le Roi serait alors de Bruxelles et non plus de Belgique si elle n'existe plus? Ca fout le tourni tout ça...). Sa culture, son identité, en revanche, la France prend en charge sa défense, et ses affaires étrangères. Bxl garde également son statut de capitale européenne.... afin de ne pas rester un îlot européen. Mouai mouai, qui vivra verra, Dani! Mais là, j'crois que tu pousses toi aussi le bouchon un peu trop loin. J'me demande ce qu'en pense les Français.

En tout cas, félicitation, ça faisait un moment que j'n'entendais plus parler de la séparation de la Belgique, à vrai dire, depuis la manifestation pour l'Union.... Nous n'attendions que toi, zorro des belles causes ZZZZZZZZZZZZZZZZ

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il y a un malentendu : nous, les Français, fervents défenseurs des droits de l'homme négociables (avec centrale nucléaire et rafales en option), nous ne voulons pas de la Wallonie et pas trop de Bruxelles.
On veut la Flandre, on veut ceux qui ont du pognon !
;)