En revanche, à la rue de la Ruche, à Schaerbeek, il y a un lieu symbole même de tous ces billets sur l'Art Nouveau, lieu particulier d'émulation, car les grands noms y étaient réunis pour y dispenser leur savoir, tel un Adolphe Crespin, et d'autres, mais comme j'ai un peu peur de dire des bêtises... je préfère me taire jusqu'à ce que je retrouve la liste des enseignants!
La rue de la Ruche fait partie d'un complexe scolaire qui comprend également les écoles de la rue Joséphat, cette école que nous avons pointé pour unanbxl.com est l'école technique. On y retrouve tout le principe de l'école modèle, que Jacobs (encore et toujours) a mis en oeuvre et dont les sgraffites appartiennent à Privat Livemont.
Je ne reviendrais pas sur tout ce qui a déjà été dit sur les écoles Jacobs, car on tourne vite en rond, et je ne voudrai pas que le site devienne un éternel recommencement des mêmes choses. Mais, la parenthèse sur cette école s'inscrit à la fois dans son cadre, et pour sa renommée. Il est certain que si il y a une école à voir c'est sans doute celle-ci, et pour ma part, je n'en aurai vu que la façade, car l'école est toujours en service.
Son quartier? Très simple, on est à Schaerbeek, une Commune qui recèle de multiples richesses en tout genre : artistique, architecture, et histoire. Mais il y a un axe, qui domine tout, celui de l'avenue Bertrand et du parc Joséphat. C'est un tracé complet, qui fut pensé et mis en oeuvre dans la phase d'accroissement de la ville de Bruxelles, et son extension dans les Communes voisines. Les maisons de factures Art Nouveau, le fameux renaissant flamand, les plate-bandes centrales, dominées par l'église St-Servais, tout cela de façon courbe, et plongeant vers le creux du parc Joséphat, lui-même installé dans un fond de vallée. C'est un paysage vraiment particulier, et savoir que de là s'ouvre des perspectives comme la rue de la Ruche, rend ce quartier encore plus attrayant.
Pourtant, c'est un quartier calme, pas du tout envahi par les hordes de touristes (du-moins, à chacun de mes passages), où les habitants sirotent tranquillement sur les terrasses une bonne gueuze, ou autres lambics, dans l'un des deux bars, gardant un œil rivé sur les alentours.
Je ne cherche pas à vendre le quartier, mais une petite ballade dans le coin est des plus rafraîchissante, dans ce haut lieu bruxellois, où l'ère moyenâgeux, rural, a cédé la place à l'entreprise urbaine de la Belle Epoque!
et pour finir, juste quelques mots sur ce vase monumental en bronze qui trône sur le terre-plein de l'avenue. Il est placé là où dominait auparavant l'église St-Servain, détruite et reconstruite un peu plus en amont, mais dont la vision qu'il offre est bien peu catholique. La représentation est celle des Bacchanales, où l'on retrouve le dieu Pan qui batifole avec les nymphes... Sexe, polythéisme, croyance animiste, bref, un savant cocktail de tout ce qui n'est pas très catholique....
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