dimanche 30 mars 2008

Histoire D'autopompe

La semaine passée, je rendais des DVD au passage 44, lorsque j'me suis laissé amadouer par les travaux de la Tour des Finances (cf. billet précédent). Devant, une camionnette peu banale était stationnée, qui me rappelait des images d'archives des manifestations contre le gouvernement Pinochet au Chili. Les manifestants étaient arrosés pour mieux les dispersés.

Jamais, j'n'aurai imaginé qu'en Belgique j'aurai pu rencontrer une telle machine, d'ailleurs, j'avoue que j'ai mis quelques jours pour vérifier l'utilité de celle-ci. En plus, pour trouver les références d'un véhicule de la police sur internet, en se basant sur une photo, c'est quelque chose. J'en profite ici pour saluer une fois de plus les fans, ou les collectionneurs de toutes ces choses, qui parfois servent à de simple curiosité comme celle de l'autopompe!

Alors voilà la machine, dont il faut savoir, que la police fédérale belge a offert ses services à l'Irlande du Nord, pour qu'ils puissent tester l'autopompe contre les manifestations, notamment lors des problèmes que posent la fameuse marche protestante dans les quartiers catholiques. Donc, sachons qu'en Belgique lorsqu'on manifeste, on court le risque de prendre une bonne douche, dont la puissance du jet, selon les infos que j'ai pu lire, peut être suffisamment puissante et même précise pour neutraliser un homme qui tente de caillasser la patrouille.

Mais le plus désolant dans l'affaire, c'est cette manifestation des pompiers de la ville de Bruxelles, qui demandaient une revalorisation de leurs salaires et une reconnaissance de leur statue, et non plus être perçus comme de simples volontaires [pompiers qui ont récemment défrayé la chronique, puisqu'ils ont demandé à l'Etat qu'on leur fasse sauter les contraventions pour feux grillés, pour excès de vitesse lorsqu'ils sont en urgence... Ben oui, il faut rouler au pas, même si ça brûle]. Bref, la police a armé ses autopompes et déverser de l'eau sur les pompiers, comme pour éteindre l'incendie qui s'est mis à brûler dans leurs coeurs survoltés... Ils ont l'âme de la poésie ces policiers...

Les pompiers manifestent
Vidéo envoyée par CthulhU

Un collage de quelques moments de la manif rapportés par un pote pompier. Merci Antoine pour les sources.


Un secrétaire d'Etat sans-abris, luttant pour les sans-abris?

Hé oui, voilà la dernière polémique en date de l'actualité politique fédérale. Le nouveau gouvernement est constitué, et, alors qu'en France le principe de la mixité des partis est un fait totalement nouveau, qu'on a même osé appeler "l'ouverture", en Belgique, ce phénomène existe depuis les débuts du nouvel Etat en 1830. Les coalitions au pouvoir mêlent du socialiste au libéral au Parti Catho sans que cela fasse la une de la presse.

C'est pourquoi, dans le gouvernement avec à la tête, Yves Leterme, un CD&V, on trouve du PS, médiatique en plus. Mais ce billet est tout spécialement dédié à l'affaire du secrétaire d'Etat à la lutte contre la pauvreté, le bien-nommé Frédéric Laloux!!!! [roulement de tambours, batteries, et cymbale]

Tout d'abord, photo et développement en quelques mots de l'affaire:

C'est dommage que je n'ai pu trouver l'archive vidéo du reportage de la RTBF, passée ou du moins vue dans le 12mn un de ces derniers jours. Le reportage signalait que Mr Laloux n'avait pas de local pour l'installation de son secrétariat, et le voyant dans sa voiture en train de travailler, présentant son papier à en-tête sans adresse, il se plaignait d'une situation peu banale. Lui, Mr Laloux, secrétaire en lutte pour sauver les sans-abris de leur problème de logement, n'a pas, lui aussi, de logement. Il arpente alors la rue de la Loi à la recherche d'un bureau à louer, lorgne sur la cantine du Parlement, se plaint chez ses collègues. Ce reportage, qui m'a fait beaucoup rire, me disant, que la Belgique est un pays pleines de surprises, à ce moment précis, ne me laissait pas présager que j'étais victime d'un "zwanze?", d'une farce du journaliste qui exploitait alors le simple fait que le secrétaire d'Etat était en cours d'installation...



Du coup? Ben voilà ce qui se passe:

Groen! réclame la démission de Frédéric Laloux (30.03.08)

Dans un reportage récent de la RTBF, M. Laloux était filmé dans sa voiture de fonction, expliquant qu'elle lui servait de bureau dans l'attente d'un cabinet. Samedi, Frédéric Laloux reconnaissait toutefois dans la presse flamande que des locaux lui avaient bien été attribués. Il affirmait que le journaliste de la RTBF avait coupé dans ses déclarations et jugé préférable de ne le montrer que dans sa voiture. Dans une interview radiophonique, il ajoutait avoir fait ses premières déclarations "par solidarité avec les sans-papiers". Parlant de "cynisme", le député Wouter De Vriendt (Groen! ) pointe du doigt non seulement ce qu'il considère comme "les mensonges" de M. Laloux concernant son bureau, mais aussi "son mépris pour les plus faibles de notre pays, dont il doit justement tenter d'améliorer la situation". "S'il n'éprouve lui-même aucune honte, alors c'est au premier ministre Yves Leterme qu'il revient de le rappeler à l'ordre et de réclamer sa démission", lance Wouter De Vriendt. (BPE)

Ce qui me fait bien marrer avec du recul sur cette petite histoire, dont nous saurons sans doute le dénouement dans quelques jours [je pense bien rien, puisque Laloux est une victime de la désinformation de la RTBF, bah oui hein!], c'est la remarque que lui a fait un responsable politique (je crois que c'était Herman de Croo) rencontré dans les bureaux de la Chambre:
"Vous pourrez être sûr au moins d'une chose! C'est que vous serez, quoiqu'il arrive ancien Secrétaire d'Etat".
Pourvu que cette vérité de Lapalice, doit ce dire Laloux, ne se réalise pas aussi rapidement, sans même inauguré le bureau qu'il a commandé et établi avec Arena...

jeudi 27 mars 2008

Vieilles voitures à Bruxelles

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Samedi, lorsque j'attendais le tram à Mérode pour me rendre à Tervuren, Tram qui n'est jamais venu, paraît qu'il faut le prendre à Mongomery... Bref, attendant durant 1h30 - je suis de nature très patiente- sous la pluie diluvienne, des étrangetés et des airs de nostalgie circulaient sur la route mouillée...

De mon poste d'observation, on pouvait voir l'arrière du Cinquantenaire, d'où un énorme camion, chargeait ou déchargeait, je n'ai pas été très attentif, de vieilles automobiles, qui s'en allèrent gambader sur les grands boulevards de la ville. C'est aussi dans une des ailes de l'imposant bâtiment que se trouve le musée automobile, avis aux amateurs, mais entre nous, et pour faire un peu de chauvinisme, ça ne vaut pas notre bon vieux musée mulhousien, où sont entreposés l'ensemble des voitures extorquées des Schlumberger!

Plutôt sympa de voir Bruxelles s'animer avec ces vieilles automobiles, bien que la pluie ait gâché le spectacle improvisé...

Comme quoi, même quand on attend un tram fantôme, on gagne toujours quelque chose en échange de la patience (j'trouvais que le blog n'était pas assez moralisateur... donc à bonne morale, à bon blog, j'm'égare, tout ça pour justifier tout ce temps perdu!!!!! grrrrrrr).

Pour l'annecdote, juste une confesse d'âme d'étudiant en Histoire. J'attendais à Mérode, tout simplement parce que dans un journal de 1897, il était dit qu'on prenait le Tram pour Tervuren juste derrière le Cinquantenaire. D'ailleurs, cela mécontentaient les visiteurs, qui devaient traverser toute l'Exposition Internationale pour s'y rendre... Parfois, j'oublie qu'il y a une différence temporelle entre mes archives et aujourd'hui... La naïveté quand même!!!! Bref, j'saurai pour la prochaine fois, qu'un petit renseignement sur l'itinéraire n'est pas plus mal, avant de s'aventurer ainsi.

mercredi 26 mars 2008

les travaux de la tour des finances


Depuis quelques longs mois, la tour des Finances de Bruxelles, face au Botanique est en rénovation ou construction, c'est plutôt difficile à dire, vu l'étendue des travaux...

Les travaux ont plutôt bien avancé, puisqu'au début quand je suis arrivé à Bruxelles, il n'y avait pas de vitrage, et on continuait encore à augmenter les étages.






Depuis quelques jours cependant, il y a un nouveau venu sur le chantier qui attire apparemment quelques journalistes, photographes, Bruxellois avides de voir les changements de leur ville, et moi... C'est cette fameuse grue, qui hisse tout en-haut de la tour de verre les structures encore utiles aux derniers étages. Une machine non pas surprenante, mais tout simplement énorme, monstrueuse, amarrée au sol par de lourdes tentacules... Bref impressionnante, y'a de quoi savourer en tout cas.






C'est un sacré projet qui se renouvelle, puisque avant que l'on ait cette tour plus design, il y avait un bâtiment un peu différent dans son concept, dont il paraît qu'il n'a jamais été terminé. C'est ce que j'appelle l'architecture soviétique de Bruxelles, j'y reviendrai dans de prochains billets. Il date apparemment des années 1950, une architecture froide, massive, mais sans doute très utile!

Alors voilà:




Le bloc central de béton très concept, mais il paraît qu'il devait être décoré, suite à un manque de financement, ça été abandonné, et la tour est restée inachevée...

Pour la nouvelle tour, il devrait y avoir une antenne qui couronnerait le bâtiment. A chacun son design finalement. C'est dommage, moi j'aimais bien ce bloc brut de béton, bien que j'ignorai que c'était dû à un manque de financement. Il y aura toujours de quoi nous étonner dans cette ville!

Bruxelles sous la neige


Voilà deux ou trois fois que la neige est tombée cette dernière semaine. C'est plutôt sympa ces gros flocons blancs qui ressemblent à d'énorme motte de coton ou de laine, malheureusement (mais là, je pense que je parle pour moi), elle n'a pas tenu, et elle ne tient pas...

Il n'y a que le mardi matin, où le réveil tôt a permis de chercher le pain avec un léger tapis blanc, mais très vite... plus rien, à 10-11h finito.



Mais bon, à cause d'elle et de ce temps incertain, ce week-end passé, samedi était prévu la visite du parc de Tervuren et son musée de l'Afrique, histoire de se plonger un peu dans le grand passé colonial de la Belgique,puis dimanche, on prévoyait de s'organiser nous même un chasse aux oeufs. A temps incertain, à activité incertaine... Résultat, tout a été remis à plus tard!

En revanche, quel plaisir de passer Pâques à Bruxelles, et recevoir tous ces méga bons chocolats de Belgique!



mardi 25 mars 2008

Au regret de ne pas parler flamand...

Ces derniers jours je travaille pour constituer un cours sur les extrêmes-droites en Belgique, et notamment le fameux Vlaams Belang. Mais je parlerai de lui dans un autre billet, sans doute demain. Le grand problème que j'ai, est justement que je ne parle pas un mot de flamand, bien que j'essaie de me dépatouiller avec les correspondances francophones, mais aussi les correspondances en allemands quand j'ai moyen de les faire. Mais il y a bien trop de "a", de "e", de "j" qui coupent ou rallongent les mots, et qui m'empêche une réelle compréhension. Pas facile d'étudier un parti flamand, dont l'ensemble de la documentation est dans leur langue. Du coup, je choppe toute la littérature française, des petits reportages sur le net, ce que je peux glaner. Et là, j'ai glané un comique belge, Joël Riguelle, qui nous donne un cours de flamand, à se tordre de rire:


samedi 22 mars 2008

L'expo Alechinsky

Pour encore une semaine, le musée des Beaux-Arts de Bruxelles accueille l'exposition des œuvres d'Alechinsky, un peintre né à Bruxelles en 1927 et toujours vivant, du haut de ses 80 ans. Le musée célèbre un hommage pour ces 60 années de travail pictural, mélangeant divers style.

Pierre Alechinsky fit parti du gorupe CoBRa, un groupe artistique du Nord de l'Europe, qui réintroduit l'art dans le rejet de l'abstraction pure et du réalisme socialiste, refusant également la spécialisation (lui même, utilisant des techniques diverses, affichiste, peintre, graveur, relieur, parfois art plastique, etc...). Bref, Alechinsky offre avec le groupe CoBRa un nouveau support à l'art en Europe après la seconde guerre mondiale, cherchant par la spécificité du groupe, de s'éloigner des conceptions américaines et russes de la peinture ou de la représentation artistique.

D'Alechinsky, je connaissais l'oeuvre, justement, Cobra, ou bien quelques illustrations par-ci, par-là, voire quelques affiches, à l'époque où j'étais un amoureux de Toulouse Lautrec. Bref, le nom me disait quelque chose. En revanche, son oeuvre m'était totalement inconnu, et j'ai été stupéfait par la puissance de certaines toiles, à travers leur richesse conceptuelle. Dans un tableau, plusieurs tableau se cache, notamment celui dont je suis tombé littéralement amoureux: Sous le feu, 1967.

Bref, une exposition qu'on aura trouvé intéressante, revenant sur la polyvalence d'un artiste contemporain, et qui reste époustouflant par la puissance de certaines œuvres.

Dommage que les Beaux-Arts aient des tarifs relativement élevé pour une telle exposition, preuvre que l'art ne s'est pas encore démocratiser... A 7,5€ avec une réduction étudiante, ça fait plutôt pleurer le porte-monnaie. Mais bon, c'est ainsi, nous ne pouvons mélanger la mode torchon à la mode cravatte au sein d'un si prestigieux établissement, où selon les remarques de certains devant les toiles, la valeur pécuniaire semblait primordiale en s'arrêtant devant une toile, plutôt que la valeur artistique. Mais cela reste une remarque personnelle, j'ai toujours mal en entendant une personne voir un tableau et l'imaginer dans son salon, allant bien avec le canapé ou je ne sais quoi.... réduire l'art à un poster, triste peintre.

mercredi 19 mars 2008

Rallye Europe (2ème jour)

(Le 2ème jour).
1. Le "Kouak" du matin.
Pour le second jour, l'ambiance fut nettement moins au beau fixe. Le soleil, la chaleur du jour précédent ayant quitté le ciel bruxellois pour laisser place à une lourde grisaille qui présageait déjà la pluie, la drache, dont nous serions les premières victimes. Mais nous espérions placer un bout de soleil méridional dans nos estomacs avec le premier arrêt, qui consistait à déjeuner dans un petit magasin espagnol dans une rue très proche de chez moi, que nous ne trouvâmes jamais!

2. Direction place Jourdan.
Bien, la journée commence comme il faut! Pas de panique, direction place Jourdan pour pénétrer au coeur du quartier européen.
A cette place, nous avons eu la joie d'assister au rendez-vous dominical du marché. Charmant, très bien édifié, tout dans des camionnettes ou des petits stands où les fruits sont d'une beauté exemplaire tout comme les légumes, la bidoche bien présentée, des stands de dégustations de fruits de mer accompagné de crément ou de champagne, bref, une ambiance villageoise en plein coeur de Bruxelles avec des prix exorbitants en revanche. Ca change du marché des abattoirs, largement plus démocratique, avec un choix également plus vaste.

3. Au Cinquantenaire.
De là, direction le Cinquantenaire, pour observer l'activité des Irlandais, qui ont investi un stade de foot de l'armée. Ils y ont présenté le football gaélique, le foot tout court, et une sorte de jeu de pelote irlandaise, autour de stand de Guiness, de cidre irlandais, de Hot Dog et chips oignons/fromage ou encore d'Irish Stew (une sorte de carbonnade sur les avis de ma tite choute),ou de Hamburger. Bref, l'endroit rêvé pour passer un bout de son dimanche après-midi. Donc nous y sommes restés, avons regardé les gaillards et gaillardes courir après leur ballons ronds, tout en dévorant les hot dog, et se remplissant la panse de Guiness... Ce fut un peu comme la madeleine de Proust (on devient littéraire sur unanbxl), sirotant la Guiness, je me remémorai les souvenirs du Ferry de Cherbourg qui nous mena vers Rosslare, où je dégustai alors ma première bière brune épaisse, saoul comme un je ne sais quoi sur le pont du bâteau. Puis ces pubs, où l'ambiance battait son plein dans les villes gaélique, et celui qui me toucha le plus, dans un petit village près de Athlone, avec une bande de vieux paysans irlandais, fumeurs de pipe, acharné de la tourbe, et de la Guiness, lieu d'un calme presqu'angélique... Et là, nous sommes dans la grisaille belge, au milieu de la communauté irlandaise de Bruxelles, il y en a!

Puis 14h30, l'heure du cycle de conférence sonne, sur les questions liés à la culture européenne, très intéressant, j'en suis ressorti exalté, car, pour une fois, le concept était de présenter historiquement, géographiquement un ensemble d'individus qui ont vécu sous des contacts perpétuels, avec des influences multiples dans ce jeu de constructions, et une belle critique de l'Europe institutionnelle.


A peine sortie de l'antre du mouvement européen Belgique, nous retournâmes chez les Irlandais, en s'arrêtant cette fois sur l'esplanade du Cinquantenaire, où les militants contre la guerre en Irak, contre le mur de la honte en Israël débarquèrent d'une marche de la paix depuis Louvain-la-neuve. Des concerts, des stands multiples ont été installés, des rituels comme un cercle pour la paix s'échelonnaient si la rupture franche de la drache n'était pas apparue. Une pluie torrentiel, qui nous amena à nous réfugier sous les gigantesques arcades de l'arc de triomphe monumentale et dans les salles alentours, où nous avons retrouvés nos Irlandais pour des ballades chantées en live et des démonstrations de danses.

C'est là, que la fin de notre journée a sonné, la pluie persistante, il ne nous restait plus qu'à prendre le métro et rentrée. Une journée racontée d'un air maussade, parce que le temps parfois nous invite à avoir une vision grisée, et la journée le fut entre la fatigue et ce sale temps! Bref, vive les Irlandais avec qui nous avons passé le plus de temps, et qui égaya notre journée, dans les vapeurs de la Guiness!
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C'était plutôt sympa ce rallye Europe, qui nous a ouvert d'autres portes de la capitale, dans lesquels nous n'aurions peut être jamais franchi le seuil. Aussi, quelles décontenances de s'apercevoir que l'on prend quasiment tous les jours une route, et qu'on n'ait jamais remarqué ces petites particularités, comme la chaussées d'Ixelles où il y a plusieurs petits et grands magasins polonais, où la communauté s'y rend pour s'approvisionner...
En tout cas nous en aurons bien profité de ce petit week-end autour d'une thématique européenne à la fois social, artistique et d'échange. Y'a du bon dans l'Europe.

lundi 17 mars 2008

Rallye Europe (1er jour)

Ce week-end, les deux jours ont été totalement bloqué pour un événement qui, selon TLB (Télé Bruxelles) aurait réuni 15 000 visiteurs, avec deux activités phares selon TLB toujours, le regroupement Irlandais au Cinquantenaire et l'office d'Air Malta. Ca tombe bien nous avons fait les deux. Ce rallye a été organisé par le mouvement européen Belgique, un mouvement qui se charge de la promotion de l'Europe, mais aussi d'accueillir les européens dans la capitale. Ainsi, pour une meilleure lisibilité européenne, le M.E.B. propose aux Bruxellois et à tous ceux qui ont participé à ce week-end, de découvrir les lieux de l'Europe dans toute leur diversité au sein de la capitale: magasin, expo de peinture, de photos, manifestations culturelles et sportives, etc etc... bref, que du bonheur pour un week-end tout entier! Alors voilà le récit des aventures d'Eva (1 mois), Flo (309 mois), et Manu (324 mois) le 15 et 16 mars.

Le 1er jour.

Levé tranquille au petit matin, c'est-à-dire aux alentours de 9h. Le temps que la maisonnée se prépare, et c'est parti sur les routes de la capitale de l'Europe, pour prendre un petit déjeuné dans une épicerie fine polonaise chaussée d'Ixelles. La journée commence vraiment très bien... Les jus de pomme à la menthe en poche, un bon café préparé par la dame, et des........ zetrouchky? enfin, des sortes de ravioles cuîts à la vapeur, fourré à la russe ou à la polonaise, les uns à la viande, les autres au fromage et à un autre turc encore. J'en rachèterai de ça, c'était un délice, avec un lit d'oignons sauté à la poil. Un délice. Quelques échanges avec la dame, de ses aventures lors de l'entretien avec TLB (on l'avait vu à la télé le soir avant), et on repart, ravi de notre première rencontre et surtout d'un estomac bien rempli!

De là, on court les expos, d'abord de photos dans un atelier d'un collectif, avec des clichés sur la Belgique, un regard social, artistique, historique aussi, pour se perdre au Café Français pour une expo photo, où la photo grand format coûtait à elle toute seule, tenez vous bien, un truc du genre 5300 à 6500€... Elles étaient belles et le thème sympa, un homme habillé en japonais qui offrait le thé dans diverses partie du monde à une personne, mais le prix.... hallucinant. On attendra que ça sortira en poster en édition plus commerciale.


Petit tour par la Grand' Place (le fantasme Drucker n'a toujours pas apparu), alors nous nous sommes rendus chez Air Malta pour la grande exposition photo sur Malte, l'échange de l'Euro maltais et encore la dégustation de produits maltais. Ca tombe bien, il est bientôt midi!!!!!
C'est paraît-il, l'un des lieux qui a le mieux fonctionné, et dont je me ferai un plaisir de raconter notre aventure dans ce charmant endroit, qu'est le bureau d'Air Malta. Tout d'abord, l'exposition photo, n'était rien d'autre que l'exposition des tableaux d'un peintres paysagistes, rien de trépident, couché de soleil, port, monuments historiques, un coup en impressionistes, un coup en naturaliste, bref voilà. L'échange de l'Euro maltais se passait avec un jeune homme, habillé d'un saillant costume, et qui vous proposait comme un vendeur à la sauvette, l'euro maltais, ça vous intéresse de l'échanger? Vous voulez quoi comme monnaie? Puis de sa poche, il sortait quelques menus pièces, comme moi même j'en ai souvent, et il échangeait un euro contre un euro maltais, et repartais, discrètement vers un autre client potentiel. Tout cela se passait autour du fameux buffet de mets maltais. C'est-à-dire, de la fêta nature couvert d'un jus de citron, ou de la fêta poivrée, elle aussi dans un jus de citron, avec une purée de pois en toast. Rien de trépident... comparé aux spécialités polonaises du matin... Puis le vin, les bouteilles encore scellés étaient exposées et bien sûr en vente. Devant des gobelets remplis de l'élixir rouge. Or, à ce moment, Eva a faim, et il fallut mettre les Maltais en quatre pour obtenir un espace où l'allaiter. Et là... Surprise, nous nous retrouvons dans la zone de stock, et nous apprenons que les Maltais ont servi du Cabernet comme vin, plutôt que ce fameux vin maltais exposé sur la table. En plus? Il n'était pas en bouteille mais en carton! recouvert d'un linge, pour qu'on ne puisse pas lire ce qu'il y avait dessus!!!! Vous me direz, ils ont du cabernet à Malte, mais j'vous répondrai que ce n'était pas du Melqart! Bref, Malte, plutôt sévèrement bizarre au milieu de ce fourmillement européen. Ce sont déjà les seuls à avoir organisé un star euro académie pour le choix de l'€ maltais, à partir d'un numéro surtaxé! Ben là, nous avons été servi dans l'autre sens, ils n'ont même pas redistribué les bénéfices qu'ils ont fait!

Mais nous n'en sommes pas restés là. Nous avons continué notre exploration par la ligne de vêtement éthique de la marque Cabanac [concept hyper intéressant, tout autour du développement durable, aussi bien dans les fibres utilisées, que du bio, que dans la conception, et dans la vente, avec des prix encore assez raisonnable, bien que le magasin de St Géry est en liquidation pour fermer et se recentrer sur la création], puis l'exposition à St Géry sur la ville de Bruxelles et ses habitants au cours des rénovations urbaines.


Sur le chemin, nous avons également fait une petite halte à l'église Ste Catherine, qui était en rénovation lors de mon dernier passage. Apparemment ils ont fini, et il s'avère qu'une partie de l'église est réservé au culte orthodoxe
roumain. Intéressant le système de l'église partagé, c'est la première fois que je vois ça. Comme quoi, les conflits peut être si répétitif dans l'histoire entre Rome et Constantinople ont peut être enfin cessé.






Il était encore programmé une soirée roumaine ou hongroise à la maison de la Roumanie, très proche du parlement de Bruxelles capitale. Mais, après une journée de pérégrination à travers les rues, les expos, avoir vu les Polonais, les Français, les Roumains, les Maltais, des Belges et encore des nationalités aux doux accentes anglophones, le choix s'est porté sur une pizza [on n'avait pas encore fait l'Italie, d'ailleurs.... j'crois même pas présente] devant un film de l'Espagnol Almodovar, Volver, [l'Espagne, prévu au petit déjeuner du lendemain].

Suite et fin dans le prochain billet!

La piscine d'Ixelles

Nouvelles découvertes, la piscine d'Ixelles, bien moins chère que celle des Marolles, et un cadre tout aussi charmant. Elle se situe à la rue de la Natation, dont la question : qui des deux arrivent avant? La rue ou la piscine? En tout cas, la piscine a fêté en 2004 ses 100 ans. Il paraît que c'est la première piscine couverte de Bruxelles-Capitale, donc ça peut valoir la peine d'y faire un tour!

On y trouve du fer forgé, un balconnet, les cabines les unes à côté des autres sur deux étages, et au centre la piscine. Le côté hyper agréable, est la température ambiante, bien chaude, et une piscine à température de 28°. Bref, y'a pas grand chose à en redire, à part que c'est une piscine agréable, avec un petit désavantage, les lignes d'eau tirées de façon bizarre, et surtout une chose très importante, c'est qu'au dernier quart, il y a peu de profondeur...

Tenue de soirée, suite et fin

Samedi matin, notre petite fille a eu l'occasion de rencontrer des dames de la police, à l'hôtel de ville de Bruxelles. Nous avons un peu causé avec elle au sujet de l'émission Tenue de Soirée. Elles nous ont expliqué que cela faisait deux semaines que les patrouilles de police de la ville sont mobilisés pour la préparation, et que durant l'après-midi, le renforcement des troupes allaient être colossales. On ne s'en doute pas, mais un tenu de soirée sur la Grand' Place, où une alerte à la bombe eut lieu la soirée du 31 décembre 2007, annulant le feu d'artifice, était le lieu de toutes les attentions, chiens renifleurs de bombes, barrages de police, cantonnement de la Grand-Place, patrouille mobile, canine, et tout et tout.



Bref à part ça, comme j'avais prévenu dans le billet précédent, le chapiteau paraissait immense comparé à ce qu'il était réellement. De même, vous avez pu passer la soirée à rencontrer le gratin belge, qui passait de la mère de Plastic Bertrand ainsi que ses enfants, à la direction de la RTBF, au maire de Bruxelles [qui paraît assez bout-en-train d'ailleurs]... Bref, à part la "drache" [forte pluie], la fête semblait réussie, et le pari d'un tenue de soirée hors de la France réussi!

Mais l'objet de ce petit billet, n'était pas le bilan de la soirée Tenue de Soirée, mais plutôt vous faire partager le direct de ce que moi j'ai vu en répétition, orchestré alors par un synthétiseur, et une musique synthétique, du passage de Frédéric François [et non S. Adamo comme je l'avais prétendu et corrigé depuis]. Sur Youtube, quelqu'un a eu la bonne idée de l'enregistrer! D'ailleurs vous observerez que je n'ai pas menti au sujet des danseurs....



Merci Jo' pour ce petit point concernant la délocalisation du Tenue de Soirée en Belgique pour éviter le conflit avec les municipales, voilà une info qu'on s'est bien omise de nous dire....

samedi 15 mars 2008

La bruxellisation s'étend encore et toujours...


Quand je suis arrivé à Bruxelles, on m'a dit qu'il fallait absolument que je vois le film avec B. Poelvoorde, c'est arrivé près de chez vous, dans lequel on parle du désastre urbanistique qu'il y a eu lieu dans la ville, et qu'il y a toujours. Il y a conscience de toute l'ampleur du problème, de la disparition de petits quartiers, de petites habitations, de logements parfois vétustes mais confortables, emparés par les prometteurs qui y installent leurs buildings, ou leur immeubles de logements à plusieurs étages, cassant le principe urbain de la maison à trois ou quatre étages maximum.

Là, où c'est le plus visible, et qu'on voit l'étendu du massacre, qui installe ces espaces aseptisés c'est à la gare du Nord, dont l'ilot économique s'étend vers Schaerbeek. La zone de la gare du Nord est comme un ilôt anormal en pleine périphérie d'un quartier populaire et des zones commerciales de Bruxelles centre (rue Neuve, place des martyrs, qui est assez horrible dans ses alentours également).

Ah cette nostalgie du vieux Bruxelles, que je n'aurai connu qu'en photo. Mais bon.... il faut s'habituer au post modernisme architecturale, l'abstraction qui devient la seule règle esthétique, dans une conception de hauteur, et de gigantisme. En tout cas, ça a des vertus hygiénique, le vent qui s'y engouffre emporte tout sur son passage, même les badauds...












Michou le Drucker sur la Grd Place

Un an bxl en reportage sur la Grand Place en fin d'après-midi. Non, c'est donné de l'importance à une présence mue de curiosité, passant par le centre en rentrant. J'en ai profité pour voir les grandes installations pour l'émission spéciale "Tenue de soirée" co-réalisée par la RTBF et France 2. Ainsi, Michel débarque dans la "belle ville" de Bruxelles, et passe en continue durant toute la journée sur la chaîne francophone, pour prévenir la Belgique qu'il va passer samedi soir à la téloche.


Après avoir passé les barrages de police qui ont totalement fermé la Grand Place, du moins la ceinture, car elle est toujours accessible au public, on arrive à une moitié de l'espace occupé par la régie télé, les voitures etc, et l'autre moitié par le chapiteau qui comprend la scène et l'espace VIP du public.



Lorsque j'y suis arrivé, quelques japonais prenaient des photos devant le palais communal, pendant que Franck Adamo faisait ses essais de voix sous le chapiteau. Mais ils ne prêtaient guère attention à la grande star internationale, dont il paraît à grand succès dans leur pays...

OUIIIIIIIIIIIIIII!!!!! J'ai vu Franck Adamo [grande erreur, c'était Frédéric François]!!!!!!! il chantait:
"Je t'aime à l'italienneeeeeeee,
oh oh oh oh
je t'aime à l'italienneeeeeeeeeee

euh!! Herrrrvé, ma qué y'a oun petit probléme dans lé rétour"

ouai, il avait un léger accent italien quand même. Donc, comme Adamo s'exerçait, j'suis resté pour écouter. En même temps, j'en ai profité pour regarder un peu comment se passe la mise en image, épaté par la maîtrise de la caméra montée sur une rampe amovible, par son utilisateur. Puis, au fond, j'remarque l'écran de projection de ce qu'il filme, et là, j'suis encore une fois épaté par la grandeur de la scène, alors qu'elle est en fait, assez petit. La magie de la télé, et l'écran large sans doute, alors pour ceux qui pensent que c'est énorme, il faut savoir que la scène est assez pitite!

Bref, après ça j'suis rentré, puisqu'il n'y a pas grand chose à y faire de plus.... Et d'ailleurs, Michel n'était même pas là!

Sinon, comme j'ai eu l'occasion de voir la répétition du père Adamo, j'ai pu voir le charmant couple de danseur qui accompagnera le chanteur sur son medley de ses "plus grands succès". Les pauvres, devoir trouver une chorégraphie sur ces chansons, qui font effet d'une bonne fête champêtre, ça doit être plutôt difficile... Mais ils s'en sortent bien, leur performance donne un vernis artistique absolu je trouve, à son pot pourri musical. Donc en avant première, vous avez les photos de la scène et de la place. Ce soir, il y avait déjà activité autour de la scène, allez savoir pourquoi, il parait qu'il y avait une petite soirée à partir de 21h15, mais l'émission télé passera demain sur les chaînes France 2 et sur La Première.

Que de surprises à Bruxelles... n'empêche que j'ai vu Adamo!

Drame de Schaerbeek (suite)...

Hier, j'ai posté un billet consacré à un article datant de 1897, au sujet de l'explosion d'une "cruche à café". Cette après-midi, petit tour de vélo, et je suis passé par curiosité, à la rue Jolly à Schaerbeek, où la catastrophe eut lieu. Et là, à ma grande surprise, et mon grand étonnement, encore dans les nuages d'une rupture temporelle, je découvre ça:














C'est la partie de la rue, où se trouvait le numéro 50 de cette fameuse rue Jolly, juste derrière la gare du Nord. Première idée, voilà là catastrophe de la cafetière! LA PULVÉRISATION DU QUARTIER!

Boutade, mais je trouve ça plutôt amusant, de lire dans un journal un fait divers sans conséquence urbanistique, mais explosion quand même, et faire un tour sur les lieux et trouver un tas de gravas! Coïncidence heureuse en fin d'après midi à Bruxelles.

vendredi 14 mars 2008

La Zwanze

Toujours dans mes paperasses journalistiques d'un temps anciens, je suis tombé sur un article faisant référence à une tradition bruxelloise, la bien-nommée "Zwanze". Personnellement je n'ai pas vraiment bien compris ce que c'était, mis à part un énorme canulaire que l'on fait à quelqu'un d'autre. Allez savoir, si la réputation de la blague belge, ou du belge farceur ne viendrait pas de cette tradition là.

Sur "eurobru", un site pratique pour glaner quelques minuscules infos supplémentaires et surtout des photos sur Bruxelles, la Zwanze est mis en parallèle avec l'estaminet, le troquet du quartier. C'est là, que les Bruxellois viennent s'épancher dans le "vin du nord", la bièrrrrrrre, et trouver les dernières blagues à faire.

Toujours dans notre cher journal catholique, Le Journal de Bruxelles, et toujorus en date de 1897, comme l'histoire de la cruche à café transformée en bombe, un petit article sur l'exemple typique de la zwanze est paru:

31 mars 1897.

Faits divers.

La zwanze.- il n’est pas content, M. M…., ce cabaretier de la rue du Pépin, auquel de mauvais plaisants ont joué un désagréable tour. Pas content du tout et, franchement, il y a de quoi. Oyez plutôt :

Lundi soir, M. M…., servait les nombreux clients qui avaient pris place dans son café, lorsqu’un homme entra tout à coup : « C’est bien ici qu’habite M. M…., fit-il. J’apporte des lacets de bottines. C’est un franc ! ».

Ahuri, M. M…., ‚avait nullement commandé ces objets, les refusa. Au même instant, une autre personne entra, apportant, elle, un jambon. Puis ce fut, pendant deux heures, un défilé ininterrompu de fournisseurs, apportant les uns du lard, les autres des œufs, des brosses à dents, du cirage ou des pieds de cochon.

M. M…., affolé, ne parvint à arrêter la cohue envahissante de tout ce monde qui par parenthèses était muni de notes acquittées et prétendait ne s’en retourner qu’avec de l’argent, qu’en fermant son établissement.

Le pauvre homme !

Après avoir passé une nuit agitée, il ouvrit hier matin sa porte. Aussitôt recommença le défilé des raseurs. Voitures de déménagement, charrettes à bras, cercueil et corbillard, rien n’a manqué. Cela dure même peut-être encore.

M. M… s’est bien juré de découvrir les auteurs de la mauvaise blague, et comme, lui-même, il entend fort bien la zwanze, on peut être sûr qu’il prendra sa revanche.

Ou juste pour le plaisir de notifier encore un petit élément, sur une Zwanze qui eut lieu également en 1897 dans les faubourgs de la ville de Bruxelles. Un propriétaire d'une estaminet a retrouvé un matin sa voiture totalement démontée. Il découvre, après de nombreuse question et sous le regard avisé d'un de ses amis, que quelqu'un avait mis dans le journal un article dans lequel il proposait que chacun puisse prendre des morceaux de sa voiture gratuitement. Les gens ont accouru aux heures indiqués dans l'article. Après la reconnaissance de ces faits, il publia un article expliquant que ce n'était qu'une vaste blague, et qu'il était victime d'une Zwanze. Le journaliste témoigne, comme quoi les gens lui ont ramené tout ce qu'ils avaient pris.
Comme quoi, un fairplay existe dans le principe de la Zwanze. Reste que c'est au propriétaire de la voiture qu'il incombe de la remonter entièrement, et de trouver encore cet ami qui lui boulait tant de bien!

Aujourd'hui, ce qu'il en est de la Zwanze? Il paraît que c'est encore un état d'esprit, celui du bon festoyeur belge, celui qui a le plaisir de la vie douce et farceuse, et qui n'hésite pas à rire ou à faire rire quand il le peut. C'est une bonne bière entre amis, une bonne soirée où il adviendra ce qu'il pourra!

jeudi 13 mars 2008

Le trou de Bruxelles

Depuis que je travaille à la B.R. [Bibliothèque Royale], j'ai l'occasion d'observer l'avancée des travaux spectaculaires que sont celle du nouveau projet du palais des Congrès de la ville. Celui-ci se situe en plein coeur du parc du Mont des Arts, et les touristes semblent apprécier cet incroyable spectacle. Il faut dire que c'est vraiment impressionnant, déjà, rien qu'à l'idée de ces galeries qu'il y avait sous le parc, qui était en fait un jardin suspendu, inspiré dit-on par les jardins de Babylones, pour réaliser le parking souterrain.

Le palais du Congrès ressemblait à ça, il y a encore quelques mois... Des cercles d'étudiants profitaient d'ailleurs du début des travaux pour organiser des jeux de rôles grandeur nature dans la zone désaffectée. C'était un jeu sur une alerte bactériologique, faut dire que l'ambiance avec les lampes de travail, de la musique électro dans la grande salle du congrès totalement
vierge de
structures quelles qu'elles soient.




Et selon le projet, cela devrait donner quelque chose de ce genre là.


C'est la troisième fois que le parc est modifié. Une photo d'époque montre un parc assez sympathique encore en 1910, pour changer en 1955 après 30 années de réflexion et de mise en place du nouveau projet, pour trouver sa nouvelle physionomie dit-on pour 2009! Bruxelles, une ville qui ne cesse de changer!

En tout cas, les travaux donnent l'impression d'un chaos, qui offre un aspect de l'underground à tout badauds qui passent par là, et il y en a, puisque c'est l'axe touristique principale entre le centre-ville et le Mont des Arts où se concentrent de nombreuses activités culturelles!

Un drame à Schaerbeek

Je me suis remis à sillonner les archives pour creuser les petites histoires belges, et la grande histoire belge aussi. Un contact historique avec la ville est quand même assez trépidant. Au cours de mes recherches de ces derniers jours, je me suis penché pour l'année 1817 et l'année 1897, sur la presse qui circulait à Bruxelles. Pour tout avouer, je cherche des informations concernant les zoos humains, et sur le vol du Manneken-Pis. Apparemment, la page des faits divers, très développée, était déjà une page attrayante en terme de lecture...

Voilà qui explique le pourquoi de quelques pages qui arriveront d'ici sous peu!

Alors lors de ce billet, je voulais partager un drame qui se passa en 1897, à Schaerbeek, au 50 rue Jolly, puisque comme nous le savons, le sensationnel du fait divers réside justement dans la macabre, l'horrible, ou l'exceptionnel. Et là, dans les faubourgs de Bruxelles, cela c'est produit, et nous invite à faire plus attention dans nos gestes quotidiens, même si nous en avons l'habitude, il faut toujours faire attention!

Voilà l'article, tiré du Journal de Bruxelles - Dieu et Patrie, en date du 1er janvier 1897:

Explosion d’une cruche à café. La rue Jolly, à Scharbeek, a été mise en émoi, mercredi soir, par un terrible accident. Le nommé CH. De Neve, âgé de 23 ans, demeurant au n° 50 de la dite rue, venait de rentrer de son travail et avait déposé sur le feu sa cruche à café, en négligeant malheureusement, d’en enlever le bouchon. Soudain la cruche fit explosion. Renversé par le café brûlant, le malheureux ouvrier fut lancé, affreusement brûlé et sans connaissance, sur le plancher. Attirés par le bruit de l’explosion et les cris poussés par l’infortuné, les locataires accoururent porter les premiers secours. Un médecin requis aussitôt procéda à un premier pansement sommaire. Cet honorable praticien a constaté des brûlures du deuxième degré à la face. De Nève a été transporté en voiture à l’hôpital St-Jean. Le malheureux fait peine à voir et souffre horriblement.
La cruche a café ne doit pas beaucoup différer de celle que nous pouvons largement imaginé, avec un gros bouchon, qui permet de garder la chaleur à l'intérieur, il fallait simplement l'enlever. Elle devait sans doute ressembler à quelque chose du genre ===>>



Mais j'ai été un peu plus curieux, et j'ai eu envie de voir, si un illuminé s'est intéressé à l'histoire de la cafetière, ce qu'on retrouve sur wikipédia (vraiment fou cette encyclopédie sur le net, peut être critiquable, mais vraiment ouverte) et sur un autre site, j'ai pu trouver des croquis de diverses cafetières, depuis la moitié du XIXè siècle.

pour en arriver à ça,

il a fallut passer par:






finalement on a quoi d'être content avec notre chère machine à café